Wim Bervoets

31 AOÛ 2018

Nouveau test de consommation à partir du 1er septembre : 5 conséquences pour vous en tant qu'acheteur

À partir du 1er septembre, les constructeurs ne pourront mesurer la consommation officielle de leurs voitures que sur base du cycle WLTP. Les modèles qui n'ont pas encore été mesurés selon ce cycle plus réaliste, ne pourront plus être vendus à partir de cette date. Cela a des conséquences pour les acheteurs.

1. La consommation moyenne sur le catalogue est en hausse

Depuis le 1er septembre 2017, la procédure d'essai NEDC a été remplacée par le cycle WLTP pour les nouveaux modèles, qui fournit des résultats plus réalistes. La différence entre la consommation indiquée par les constructeurs dans leurs brochures et la consommation réelle de ces voitures sera donc réduite.

A partir du 1er septembre 2018, tous les modèles existants doivent également être testés conformément à ce cycle. Les constructeurs qui utilisent les chiffres WLTP dans leurs brochures publieront donc à l'avenir des valeurs plus élevées pour les modèles existants.

2. Vous verrez toujours les chiffres du NEDC

Parce qu’en tant qu'acheteur d'une voiture, vous devez pouvoir comparer la consommation d'une voiture testée selon la procédure WLTP avec celle d'une voiture encore testée selon le cycle NEDC, une norme "NEDC 2.0" a été créée. Cette valeur est un nouveau calcul de la valeur du WLTP par rapport au NEDC et peut être utilisée jusqu'à la fin de 2021.

Les chiffres du NEDC 2.0 sont logiquement plus bas que les chiffres du WLTP, et apparaîtront donc ici et là dans des brochures et du matériel promotionnel. Il est donc préférable de lire les petits caractères et de vérifier la façon dont les chiffres de consommation ont été mesurés avant d'acheter une voiture.

3. Vous ne payerez pas plus de taxes sur une voiture neuve à cause du WLTP (pour l’instant)

Tout comme le cycle NEDC, le nouveau cycle WLTP mesure non seulement la consommation d'une voiture, mais aussi ses émissions de CO2. Cette dernière affecte diverses taxes : la taxe de mise en circulation et la taxe de circulation en Flandre, l'éco-malus en Wallonie, ainsi que l'avantage toute nature et la déductibilité fiscale des voitures de société au niveau fédéral.

Febiac, Traxio et Renta ont exprimé leurs inquiétudes face aux chiffres plus élevés de CO2 dans le cycle WLTP : « Après tout, l'utilisation de la valeur WLTP signifierait une augmentation significative des taxes », explique Traxio. Le gouvernement fédéral a annoncé qu'il utiliserait les valeurs du NEDC 2.0 jusqu'à la fin 2020 afin d'éviter une augmentation soudaine des taxes. Au niveau flamand, ce sera jusqu'à la fin 2019. Ce qui se passera ensuite n'est pas encore clair.

4. Vous devrez attendre plus longtemps pour certains modèles

À partir du 1er septembre, les constructeurs ne pourront plus vendre des voitures neuves ou existantes qui n'ont pas été testées selon la procédure WLTP. C'est pourquoi les centres d’essais officiels furent extrêmement occupés au cours des derniers mois. Il en résulte des retards, ce qui signifie que les clients devront attendre plus longtemps pour certains modèles. Des délais de livraison plus longs, comme chez Volkswagen, ou même des arrêts temporaires de production, comme chez Audi.

5. Certains modèles disparaissent complètement du catalogue

Pour certains modèles, les constructeurs doivent se demander si les coûts de l'homologation WLTP et des adaptations aux nouvelles normes d'émission Euro 6d TEMP l'emportent sur le nombre d'unités vendues. C'est pourquoi il est plus facile de ne plus vendre certains modèles.

Chez BMW, par exemple, les M3 et 330e ont disparu du catalogue. « C'est aussi parce que la Série 3 actuelle arrive progressivement à sa fin », explique l'importateur belge. Toyota qui utilise traditionnellement des véhicules hybrides comme alternative au diesel, cesse d'offrir des moteurs diesel dans ses véhicules de tourisme. Les Toyota de plus gros calibre, comme les Hilux et Land Cruiser, gardent leur moteur diesel.

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