Attention, ne confondez pas ce modèle avec une version GT-Line : quand cette dernière se résume à une finition qui ajoute quelques fanfreluches autour de la carrosserie, la GT, elle, c’est le gros morceau ! Outre le traitement cosmétique, la possibilité d’opter pour la coupe franche et les suspensions revues, ce modèle se pare du moteur 2.0 BlueHDI de 180 chevaux et 400 Nm. De quoi faire frémir les SUV premium allemands ?

Best-seller

Le 3008, c’est un franc succès pour Peugeot. En accouchant d’un modèle au style charismatique et à l’habitacle délirant avec son instrumentation digitale personnalisable et ses matériaux de noble facture, la marque au lion a trouvé la voie du succès ! Plutôt que de plaire à tout le monde avec un produit fade, pourquoi ne pas polariser un peu plus en présentant un produit plus typé ? Voilà d’ailleurs pourquoi nous l’aimons tant ce SUV : il divise les avis, mais au moins, il suscite l’intérêt !

Pratique ?

Pourtant, il faut tout de même admettre que son style sportif entraine quelques concessions. Si le coffre de 520 litres (1.482 l banquette rabattue) est acceptable, l’habitabilité intérieure est plutôt réduite, surtout pour les passagers arrière qui devront voyager avec les genoux relevés. Question espace de rangement, le 3008 se défend comme il peut, mais il ne peut prétendre à l’ingéniosité d’un Scénic…

Dynamique ?

Sur papier, les choses s’annoncent plutôt bien. Ce 3008 GT propose une seule et unique motorisation : le 2.0 l Blue HDI, de 180 chevaux et disposant d’un couple confortable de 400 Nm dès 2.000 tr/min. Le tout est accolé à une boîte automatique à 6 rapports et entraine les seules roues avant. C’est d’ailleurs l’une des plus grosses critiques que l’on peut formuler à propos de ce modèle : l’absence de transmission intégrale. Certes, un antipatinage intelligent vous permet de vous dépatouiller dans la plupart des situations, mais ce système ne permet pas de vraiment partir à l’aventure comme une transmission intégrale.

En pratique, le résultat est en demi-teinte. Certes, les 207 km/h en pointe et le 0 à 100 km/h en 8,9 secondes sont des chiffres éloquents, mais en terme de sensations, on reste un peu sur sa faim. Le diesel gronde en sourdine, fait rapidement avancer la machine, mais la différence en terme de ressenti face aux plus petits moteurs n’est pas énorme… Il manque un petit je-ne-sais-quoi de vie à l’ensemble pour rendre l’expérience plus pétillante. La boîte, pour sa part, si elle affiche une grande douceur en usage courant, manque de célérité en conduite plus musclée.

Et sur la route ?

Si le moteur manque d’un petit grain de folie, le châssis, lui, rattrape tout ! Quel régal d’enfiler les courbes avec cet engin pourtant monté haut sur pattes. Certes, on ne retrouve pas la vivacité d’une 308, mais le comportement routier n’en est pas moins époustouflant pour un SUV. La direction, commandée par le traditionnel mini volant, commande précisément un train avant tranchant… Le train arrière, lui, suit sans jamais broncher ! Une version Puretech au petit et léger 3 cylindres essence est cependant encore plus vive.

Mais la meilleure des nouvelles, c’est que ce comportement dynamique n’a pas été obtenu au détriment d’un confort de calèche ! L’amortissement est certes relativement ferme, mais il ne devient jamais inconfortable ! Quant à l’insonorisation, elle est de très bon niveau…

Gadgets ?

Avec son instrumentation digitale largement personnalisable (quoique l’on finisse par ne retenir qu’un seul mode), son bel écran d’infodivertissement et son équipement à-jour (connectivité Android Auto et Apple CarPlay, phares LED, park assist, reconnaissance des panneaux, régulateur de vitesse), le 3008 ne manque pas d’argument. Pourtant, pour vraiment faire frémir les concurrents premium, il lui manque un peu de finesse dans le graphisme du système multimédia et un assistant de conduite dans les embouteillages. Enfin, le moins que l’on puisse dire, c’est que le mode Sport ne nous a pas convaincus : colorant l’instrumentation en rouge et faisant résonner le diesel dans les haut-parleurs, il finit par agacer plus que par titiller…

Budget

Si Peugeot propose déjà un 3008 à partir de 25.999 €, la version GT est pour sa part affichée à 41.000 €. Un solide supplément, mais qui comprend un équipement nettement plus large et une présentation plus léchée. A la pompe, ce modèle nous a gratifiés d’une moyenne de 7,5 l/100 km, dans la norme pour ce genre de véhicule (SUV diesel de 180 chevaux).

Conclusion

Si ce modèle GT nous rappelle tout le bien que nous pensons du 3008, il ne magnifie cependant pas la voiture. Oui, ainsi motorisée et équipée, la 3008 GT est bien entendu plus désirable, mais finalement pas beaucoup plus qu’une version plus modestement animée. La conclusion du jour : une version 1.5 (ou 1.6) BlueHDI ou une 1.2 PureTech à l’équipement enrichi sera quasiment tout aussi gratifiante et vous coûtera nettement moins cher à l’achat et à l’usage.