Peugeot E-3008 Dual Motor 2025 : Essai, Prix, Configuration

Design - Peugeot 3008

Même look

Extérieurement, à part le logo Dual Motor au bas du hayon, cette nouvelle variante est identique à ses sœurs monomoteurs. On retrouve donc le profil de SUV-coupé et des traits costauds. Mais on regrette toujours l’absence d’essuie-glace arrière, ce qui est peu pratique sous notre climat humide... Pour les jantes, on a le choix entre du 19 ou du 20 pouces.

Expérience - Peugeot 3008

Ambiance cockpit numérique

Pas de changement non plus à bord pour cette Dual Motor. Le mobilier stylé est typé cockpit, avec une dalle numérique composée d’un combiné d’instruments digital et d’un écran central tactile, de 10’’ chacun. Toutes les fonctions passent par les menus de l’écran central, y compris la climatisation (via des raccourcis numériques sur un bandeau dédié), ce qui n’est pas idéal côté ergonomie. Le système de navigation est efficace : basé sur des cartes TomTom, il dispose d’une recherche de bornes de recharge détaillée avec préchauffage de la batterie automatique et planificateur de voyage.

50 litres de coffre en moins…

À l’arrière, l’espace aux jambes n’a rien d’impressionnant : c’est correct pour deux adultes, sans plus. Et la place centrale, plus étroite, est à réserver à un enfant. Malgré la poupe effilée, la garde au toit est très correcte, même au centre. L’ajout du moteur arrière implique malheureusement une perte de 50 litres de coffre : la soute de la Dual Motor affiche 470 litres banquette en place contre 520 pour les 3008 électriques à un seul moteur. Et ne cherchez pas d’espace de rangement sous le capot avant pour ranger les câbles de recharge : comme toutes les 3008, cette Dual Motor est privée de frunk.

Conduite - Peugeot 3008

De belles reprises

Cette version Dual Motor reprend le moteur avant de 213 ch/343 Nm de l’entrée de gamme et y ajoute sur le train postérieur un deuxième moteur de 112 ch/166 Nm. En conduite courante, le moteur arrière n’est pratiquement jamais enclenché, afin de contenir la consommation d’électricité. Il ne se met en route que si vous enfoncez la pédale d’accélérateur à plus de 70% ou si vous enclenchez les modes Sport ou 4x4. Quand les deux machines unissent leurs forces, la cavalerie atteint 325 ch/509 Nm. Sans être époustouflantes, les accélérations (0-100 km/h en 6,0 secondes) sont sensiblement meilleures que celles des versions 210 ch Standard Range (0-100 km/h en 8,8 s) et 230 ch Long Range (8,7 s). Cette Peugeot bimoteur offre surtout des reprises très intéressantes, avec moins de 2 secondes pour passer de 60 à 90 km/h et moins de 4 secondes de 80 à 120 km/h. De quoi dépasser sans stresser. La vitesse de pointe est par contre bridée à 180 km/h contre 201 km/h pour la simple 3008 à essence micro-hybride de 145 ch.

Efficace mais pas joueur

Pour compenser le surpoids du moteur arrière (83 kilos), les ingénieurs ont revu le réglage de l’amortissement (barre anti-roulis avant plus épaisse, ressorts/amortisseurs arrière raffermis) afin de conserver le dynamisme et l’équilibre de conduite des 3008 électriques tractions, sans nuire au confort. Mission accomplie : malgré ses 2,33 tonnes, ce SUV électrique se montre très efficace et équilibré en virages (mais pas plus joueur que les 3008 tractions), en particulier grâce à un train avant tranchant qui ne sature que tardivement malgré les pneus « éco » (Michelin e-Primacy) de notre modèle d’essai. Les metteurs au point ont aussi revus les lois d’assistance de direction, pour offrir à cette Dual Motor un coup de volant un peu plus tranchant. Et l’architecture bimoteur à transmission intégrale assure une belle motricité, même quand la route est humide.

Peugeot a aussi ajouté ici un mode spécifique 4x4 qui, à basse vitesse, tente de maintenir une répartition de 50/50% entre les trains avant et arrière, pour mieux se dépatouiller sur les revêtements glissants et dégradés, bien que ce SUV n’ait pas de véritables prétentions en tout terrain. Côté freinage, Peugeot n’a pas jugé utile de monter de plus gros disques que sur les 3008 électriques tractions moins puissants. Notons que le moteur arrière n’assure un freinage régénératif qu’en mode 4x4 (mais pas en Sport, ni en Normal ou Eco).

Quelle est l'autonomie réelle de la Peugeot e-3008 électrique ?

Si la Dual Motor fonce plus vite que ses sœurs, elle va logiquement moins loin avec une charge électrique… Peugeot annonce une autonomie mixte de maximum 490 kilomètres, soit 36 kilomètres de moins que l’entrée de gamme 210 ch de même batterie (73 kWh) et… 211 kilomètres de moins que la 230 ch Long Range (batterie de 97 kWh). Peugeot ne propose pas la grosse batterie sur la Dual Motor, estimant que cela aurait trop impacté le prix et que sa clientèle n’aurait pas suivi. En pratique, nous avons relevé une consommation moyenne de 22,5 kWh/100 km durant ce test, mené sous 20°C et sur routes variées, ce qui correspond à une autonomie réelle maximale de 320 kilomètres. Honnête.

Budget - Peugeot 3008

Quel est le prix de la nouvelle Peugeot e-3008 ?

Pour le lancement, la 3008 Dual Motor n’est disponible qu’en finition haut de gamme « First Edition » quasiment full options, affichée à 59.750 €. C’est plus coûteux qu’une Tesla Model Y équivalente, mais cette 3008 Dual Motor s’affiche au même prix que les Ford Explorer AWD 340 ch et Volkswagen ID.4 340 ch haut de gamme de batterie équivalente. Et, à équipement équivalent, cette Peugeot reste moins chère que les modèles premium du segment (Audi Q4 e-tron quattro, BMW iX1/iX2 xDrive, Mercedes EQA 4Matic).

Verdict - Peugeot 3008

À part en performances pures, cette version Dual Motor 325 ch ne fait rien de mieux que la version de base de 213 ch ; elle fait même moins bien en autonomie et en volume de coffre. A vous de voir où sont vos priorités… Mais cette nouvelle version a le mérite d’exister et le châssis encaisse sans mal la puissance supplémentaire.