En même temps que nos premiers tours de roues à bord du nouvel Ariya, Nissan nous a proposé de prendre le volant de son Qashqai e-Power. Et l’on ne s’est pas fait prier pour l’essayer ! Comme pour son SUV électrique, notre expérience s’est limitée à des tours d’un circuit spécialement préparé pour l’occasion. De quoi tester l’e-Power sous (presque) toutes ses coutures.
Une version parmi d’autres
Pour ceux qui ne serait familier avec cette nouvelle version du SUV, voici ce qu’il faut savoir : c’est avant tout un Qashqai, le même que nous avions découvert en juin dernier. Seuls quelques écussons e-Power et une calandre légèrement modifiée permettent de différencier cette version des thermiques. En revanche, Nissan profite de l’arrivée de cette motorisation pour apporter quelques modifications à son best-seller. La plus marquante provient de son système central qui évolue et s’affiche désormais sur un écran plus grand.
Un hybride loin d’être classique
Ne cherchez pas de prise, il n’y en a pas. Le Qashqai e-Power est un hybride tout ce qu’il y a de plus classique. Enfin pas vraiment. En réalité, seul le moteur électrique entraine les roues avant. Le 3 cylindres 1.5 turbo sert uniquement de générateur. Résultat, il peut toujours tourner à un régime optimal pour minimiser sa consommation. Pratique. Une petite batterie complète le système pour que l’électrique ait toujours du jus. Le tout développe 190 ch et 330 Nm de couple. Nissan annonce des rejets de CO2 de 119 g/km et une consommation moyenne de 5,3 l/100 km.
e-Pedal au programme
Cette configuration spécifique permet à Nissan d’implémenter des fonctions que l’on ne trouve habituellement que sur une voiture électrique. Ce SUV dispose par exemple de l’e-Pedal chère au constructeur. Et son ressenti est identiquement à celui des Leaf ou Ariya. Une fois activée, le Qashqai décélère fort dès qu’on lâche l’accélérateur. Cela permet presque la conduite à un pied. Malheureusement, comme dans les autres véhicules cités précédemment, il faut encore appuyer sur le frein pour marquer l’arrêt.
Concrètement, ça donne quoi ?
Il n’y a pas que la pédale qui laisse penser que l’on se trouve à bord d’une voiture 100% électrique. Les 190 ch sont délivrés de manière extrêmement linéaire. Dès que l’on sollicite le moteur, il répond présent, sans pour autant transformer l’auto en foudre de guerre… L’habitacle est également bien insonorisé. On entend peu les bruits extérieurs et ceux du bloc thermique. À basse vitesse, ce Qashqai ressemble à s’y méprendre à une vraie voiture électrique. Mais il faut parfois appuyer sur le champignon, et les évènements prennent alors une autre tournure.
Ça reste une hybride…
L’insonorisation à bord de ce Qashqai est bonne, mais elle n’est logiquement pas parfaite. Du coup, dès que l’on en demande un peu trop à l’électrique, le thermique se met en marche pour lui fournir l’énergie nécessaire. À basse vitesse, ce dernier reste discret. Si l’on monte dans les tours, il devient forcément plus audible. Une fois le pied au plancher, là, on pourrait presque utiliser le termes « bruyant ». Cependant, le seul véhicule à qui l’on peut comparer ce Qashqai en termes de technologie n’est autre que le Honda HR-V. Et face à cet adversaire, le Nissan l’emporte haut la main.
Intéressant pour le portefeuille ?
Difficile de parler de consommation quand on fait des tours de circuit. Mais il faut reconnaître que ce Qashqai fonctionne très (très) fréquemment uniquement à l’aide de son bloc électrique. Et une fois le moteur thermique en marche, il est supposé fonctionner constamment dans sa plage optimale d’utilisation. Bref, cette technologie devrait permettre d’économiser un peu à la pompe. Dans la situation financière belge actuelle, ce système ne pourra pas bénéficier d’une déductibilité fiscale avantageuse auprès des indépendants et sociétés. Les particuliers seront donc sa cible de prédilection.
Notre « premier » verdict
Encore une fois, on réserve notre verdict final pour notre essai sur route, mais il semblerait bien que Nissan ait trouvé une approche innovante et intéressante. Il s’agit avant tout d’un Qashqai. Bien insonorisé, confortable et dynamique, il ajoute simplement une corde à l’arc de ses motorisations, ce qui lui manquait justement. Et cette dernière devrait mettre encore davantage en avant ses attributs tout en diminuant sa consommation.