Pour s’y rendre depuis la Belgique, il faut néanmoins traverser les Alpes, que cela soit par la Suisse, la France ou encore l’Autriche. Une voie qui impose de gravir des cols, lorsqu’ils sont ouverts en saison, ou de traverser de longs tunnels, ce qui peut mettre certaines personnes mal à l’aise voire carrément les terrifier. Heureusement, un tunnel n’est pas l’autre, ceux-ci se distinguant par des longueurs, des tarifs et une fréquentation qui peut faire toute la différence.

1. Le tunnel du Mont-Blanc (France-Italie)

 

Avec sa galerie unique de près de 12 km de longueur, le tunnel du Mont-Blanc est l’un des plus longs d’Europe. Le fait qu’il soit à double sens de circulation, sans réelle séparation physique entre ses deux voies, a l’inconvénient d’angoisser la plupart des conducteurs. Ajoutez à cela une fréquentation source de longues files d’attente à Chamonix et un prix de 54,10 € la traversée, auquel il faut ajouter plus de 50 € de péages lorsqu’on vient de Belgique ou du Luxembourg, et vous obtenez un itinéraire particulièrement onéreux.

2. Le tunnel du Grand-Saint-Bernard (Suisse-Italie)

Ouvert en 1964, il fut le premier tunnel à assurer une liaison routière transalpine durant toute l’année, peu avant le tunnel du Mont-Blanc qui a pour sa part ouvert en 1965. D’une longueur de 5,8 km, il se traverse en cinq petites minutes et est nettement moins encombré que son concurrent franco-italien. Plus court, il coûte forcément moins cher : 31 € la traversée (et 50 € l’aller-retour). En outre, privilégier la Suisse à la France vous permet également d’effectuer de sérieuses économies, la vignette suisse (44 €) étant valable toute l’année !

3. Le tunnel du Saint-Gothard (Suisse)

Le Saint-Gothard, c’est le grand chelem en matière de tunnel ! Celui-ci a en effet battu de nombreux records lors de son ouverture en 1980, avec une longueur de 16,9 km (ce qui en fait actuellement le cinquième tunnel routier le plus long du monde derrière ceux de Lærdal en Norvège, de Yamate au Japon, et de Zhongnanshan et Jinpingshan en Chine). Au contraire des tunnels du Grand-Saint-Bernard et du Mont-Blanc, celui du Saint-Gothard ne nécessite pas le paiement d’une taxe puisque tout détenteur de la vignette suisse peut le traverser gratuitement. Il permet de passer du canton d’Uri à celui du Tessin et de rejoindre rapidement l’Italie par les lacs de Lugano ou Majeur.

4. Le tunnel du Fréjus (France-Italie)

Retour dans l’Hexagone avec le tunnel du Fréjus, un axe routier de 12,9 km qui relie Modane en Savoie française à Bardonnèche dans le Piémont italien. Ouvert en 1980, il est, avec le tunnel du Mont-Blanc, l’une des principales voies routières entre la France et l’Italie, avec plus d’un million de véhicules dénombrés chaque année et presqu’autant de poids lourds. Comptez 54,10 € pour un aller simple depuis la France et 67,50 € pour un aller-retour ! Sans oublier les péages…

5. Le tunnel du col de Tende (France-Italie)

Le tunnel routier de Tende est situé sous le col éponyme, à la frontière entre la France et l’Italie. Il relie le petit village de Tende dans les Alpes-Maritimes à celui de Limone Piemonte en Italie. Construit entre 1878 et 1882, il affiche une longueur de 3,2 km pour une largeur de seulement 6 m ! En travaux depuis 2015, dans le but de l’élargir, cet axe routier est actuellement fermé à la circulation. Sa réouverture est prévue à la fin de l’année.