Nous avons essayé les deux moteurs turbodiesel les plus costauds de la Voiture de l’année. Paradoxalement, nous avons davantage été séduits par la version à 85 chevaux. En effet, le 1461 cm³ de 63 kW nous semblait plus énergique. Certes, il s’agit là d’un point de vue subjectif mais vraiment ressenti au volant. En fait, le 105 ch ne devient vraiment musclé qu’à plus de 2500 tr/min et reste fort creux sous les 2200 tr/min. Inhabituel en conduite Diesel où l’on préfère rester à régime moyen pour profiter de la reprise.
Performances
Le moteur de 105 ch (106 ch en réalité) développe un couple de 240 Nm entre 2000 et 2500 tr/min. La 1.5 dCi de 85 ch (86 ch en réalité) a, pour sa part, un couple de 200 Nm à 1900 tr/min. Évidemment, sur le papier la 105 ch se montre plus vivace : 11,1 s pour le 0 à 100 km/h là où la 85 ch a besoin de 12,7 secondes. En vitesse de pointe on obtient 174 et 190 km/h.
Explications
Alors d’où venait cette impression évoquée plus haut ? Tout d’abord aux capacités de reprises et à une meilleure souplesse de la part de la 85 ch. À l’inverse du 105 ch plus pointu et aussi plus difficile à apprivoiser en terme de régime optimal. Et puis, cette version la plus puissante essayée était nettement plus gâtée en options installées… et donc en kilos supplémentaires. Déjà qu’elle est plus lourde à la base que sa sœurette.
Le poids
Car la Renault Clio a pris du poids. Elle pèse entre 1090 et 1210 kg en fonction de la motorisation, sans les équipements en option. Soit plus de 100 kg que la Clio II. Un embonpoint qui se ressent sur la route. Certaines fois, cette prise de poids a du bon, d’autre fois cela handicape la Française.
Consommation
La consommation souffre évidemment de la centaine de kilos supplémentaires. Mais elle reste plus que convenable avec 4,4 et 4,6 litres en cycle mixte. À condition de rouler selon les normes. Sur les longs trajets, on apprécie la sixième vitesse offerte à la 1.5 dCi 105.
Silence
Par contre, le surplus de poids joue favorablement sur le silence de marche. Ici, la Clio joue vraiment dans la cour des grands. Voici une « petite » voiture qui peut aller vite et sans bruit. Ajoutez à cela une suspension de grande classe et la Française gâte les oreilles et, la plupart du temps, le dos de ses passagers.
Châssis allié
Autre point fort : il ne faut pas se battre avec le châssis de la Renault. Il montre un réel engouement à mener tout son petit monde à bon port sans trop le secouer. En effet, la tenue de cap résiste envers et contre tout. Le sous-virage est tardif et le train arrière suit parfaitement le mouvement. La trajectoire demandée est ainsi suivie à la trace. Difficile donc ce mettre la Clio en défaut, d’autant que l’ESP est particulièrement subtil dans ses réactions. Mais pourquoi avoir monté une direction assistée électrique aussi étrange ?
Tournez manège
Au volant, on est surtout surpris par les réactions de la direction assistée. C’est assez bizarre. Un coup c’est souple, un coup c’est dur. Elle devrait être légère en ville et plus ferme à rythme élevé. Mais parfois, cette théorie est mise à mal. Finalement, on ne sait jamais sur quel pied danser. Des réactions vraiment déconcertantes et désagréables qui perturbent réellement la conduite !
Habitable
La Renault Clio III est capable d’accueillir confortablement des adultes à l’arrière, même grands, surtout que les jambes peuvent trouver un peu plus d’espace grâce au creusement dans le dos des sièges avant. Devant, la position de conduite est vraiment facile à trouver. Le coffre profite aussi de l’allongement et propose un volume utile de 288 à 1038 dm³. Mais les centimètres gagnés l’ont surtout été pour améliorer la sécurité de la voiture.
5 étoiles
Clio III a reçu 5 étoiles aux tests EuroNCap pour les chocs frontaux et latéraux grâce au Système Renault de Protection de troisième génération. Les parties avant, latérale et arrière de la carrosserie sont conçues pour subir une déformation programmée qui réduit l’impact et la violence du choc sur les occupants. L’habitacle, zone indéformable car très rigide, se comporte comme une cellule de survie des occupants contre l’intrusion de tout élément du bloc avant. Les occupants sont également protégés par des ceintures à prétensionneurs pyrotechniques à l’avant et de 6 à 8 airbags dans l’habitacle.
Tambours à l’arrière
Si la 1.5 dCi de 105 ch est équipée de 4 disques, les autres Diesel se contentent de tambours à l’arrière. Mais la Clio reçoit en série d’un système ABS de dernière génération avec répartiteur électronique (EBV) et assistance au freinage d’urgence (AFU). Et en cas de freinage violent, les feux de détresse s’allument automatiquement.
Éclairage sur le côté
Nous avons pu apprécier l’éclairage additionnel de virage. Une lampe fixe implantée dans un réflecteur et orienté à 40 s’allume afin d’éclairer un champ de vision le plus large possible à l’abord d’un virage. L’allumage de cette lampe est commandée par un calculateur et s’effectue en fonction de l’angle du volant (égal ou supérieur à 40°) et de la vitesse du véhicule (jusqu’à 60 km/h). Un équipement de grande, une fois de plus…
© Olivier Duquesne
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