La monture en détails
La « bête » utilisée est une Grand Espace Initiale, soit le haut de gamme et équipée du 2.0 dCi de 150 chevaux et 340 Nm, ainsi que d’une boîte automatique. Avec ses sept sièges, son coffre immense et son toit panoramique, nul doute qu’il s’agit là d’une monture idéale pour partir en famille ! Le prix de la bête ? Près de 50.000 € ! Une somme, mais vu l’équipement, cela n’a rien d’exagéré !
4 personnes et un rangement approximatif des bagages pour remplir le – grand - espace
L’aventure commence déjà en Belgique. Caser les quatre personnes n’est pas un problème en soit, en dépit de gabarits plutôt hors normes, mais en ce qui concerne les bagages... C’est une autre affaire ! Pour maximiser nos chances de réussite, nous avons retiré et mis au chaud les sièges inutilisés ! Mais malgré tout, notre technique de rangement approximatif a mis la patience de tout ce petit monde à rude épreuve ! Entre les tentes, sacs de couchage, frigo de voyage, denrées alimentaires, sacs en tout genre et autres fantaisies, l’espace disponible était parfaitement (enfin, plus ou moins) comblé ! Il faut dire que nos bagages comportaient d’improbables ustensiles qui ne faisaient rien pour arranger notre désordre vaguement organisé... Notons que dans ces moments « chauds », l’utilisation de la lunette ouvrante est fort pratique, car elle permet le chargement de menus objets par le dessus en évitant l’effondrement des premiers bagages, ceux-ci restant coincés par le hayon. Quant aux nombreux espaces de rangements, ils débordent naturellement de toutes sortes de chose, CD, DVD et autres ! Disponibles en nombre conséquent, ils présentent de plus, une taille suffisante !
En route !
Tout d’abord, notons que les deux places extérieures de la rangée du milieu présentent une garde au toit assez limitée. La solution est venue d’elle-même : il suffisait de profiter de la modularité de cette grande Renault et de l’absence du siège central (préalablement déposé) en rapprochant ces deux sièges sur les rails centraux. L’espace à la tête devient alors suffisant mais les jambes sont inconfortablement installées, la faute à un plancher trop haut... Bon, c’est vrai, il faut avouer que les gaillards assis à l’arrière dépassaient allégrement 1,8 mètre ! Les quatre occupants et l’incroyable barda embarqués, il n’y a plus qu’à mettre le levier sur D et s’élancer vers des contrées au climat plus clément !
Bruxelles – Milan
Chargée comme jamais, la Renault s’élance courageusement à l’assaut des 900 kilomètres qui nous séparent de Milan. Une étape pas tout à fait sur le chemin de la Croatie, mais une occasion d’aller serrer la pince à quelques amis. Notre itinéraire passe par l’inévitable Luxembourg, histoire de remplir le réservoir de quelques gouttes du précieux carburant. Les 150 chevaux ont tout de même fort à faire pour tirer la lourde carlingue ainsi chargée. La boîte automatique égrène les rapports en douceur mais il ne faut pas hésiter à user, voire abuser du kick-down pour relancer la lourde Renault. C’est qu’elle nous fait tout de même son petit pesant de cacahuètes : deux tonnes... à vide ! Après le Luxembourg, nous entrons en France et partons vers Metz, puis Strasbourg. A cette heure-ci (plus ou moins 2 heures du matin), l’autoroute est déserte. La Grand Espace berce ses passagers, cruise control bloqué à 130 et nos estomacs affamés se gargarisent de nougat espagnol... Tout un programme gastronomique ! Le confort reste vraiment étonnant et ce, en dépit de la masse chargée ! Passés Strasbourg, nous traversons le Rhin (via le pont, avis aux distraits...) et entrons en Allemagne. De Offenburg à Freiburg, l’autoroute, déserte, est illimitée, ce qui nous permet d’afficher un furtif, mais joyeux 190 au compteur. Une vitesse atteinte avec une certaine lenteur, mais toujours dans un confort assuré ! Le jour pointe petit à petit et je réduis la vitesse à un plus raisonnable 150 km/h, les camions étant plus nombreux. Les vingt derniers kilomètres avant la Suisse, limités, nous font prendre notre mal en patience !
Bienvenue en Suisse !
Après une petite sieste bien méritée sur une aire de repos peu avant Bâle, nous attaquons les routes suisses. La répression étant très stricte et les sanctions, sévères, nous respectons scrupuleusement les limitations. Un trajet bien monotone, heureusement égayé par les magnifiques paysages des Alpes s’élevant bien au-dessus des nuages. Pour débarquer en Italie, nous avons choisi d’opter pour le col du Gottard, nettement moins endormant et encombré que le tunnel du même nom. Les virolos se succèdent et au fil des épingles, nous découvrons des paysages absolument magnifiques ! Les chaînes montagneuses sont aiguisées et leurs profils acérés rythment le décor ! Sur ces petites routes, le Grand Espace se comporte de manière fort honorable, ne cédant pas trop au roulis. Seule la boîte de vitesses semble un peu dépassée et oublie de rétrograder au freinage. Mode sport absent, la solution consiste alors à se rabattre sur le mode manuel, mais il faut alors s’habituer à une certaine lenteur des passages et à un levier à manipuler dans le « mauvais » sens (pousser pour monter les rapports et tirer pour les descendre). Le freinage ne faillit pas à sa tâche et a montré une remarquable endurance, en dépit de la masse élevée de l’ensemble. Saine et facile, le Grand Espace est bien plus agile qu’il n’en a l’air ! Seule la direction m’est apparue un peu trop légère.
Forza Italia !
A vouloir quitter la Suisse pour l’Italie, difficile de ne pas remarquer une subtile modification des habitudes de conduite ! Certes, les Italiens sont devenus nettement plus civilisés qu’auparavant, ne confondant plus leur frein et leur klaxon, mais cela reste tout de même assez agité ! Dépassements par la droite, voire par une Vespa déchaînée sur la bande des pneus crevés, tout est possible ! Arrivés à Milan, la chaleur est écrasante ! Il ne nous reste plus qu’à trouver une place de parking ! Chose évidemment crainte de nous tous, le gabarit de l’auto ne facilitant guère ce genre d’exercice ! Mais c’était oublier que la ville était désertée en ce mois de juillet ! Un coup de frein et deux coups de klaxons plus tard, notre Renault Grand Espace était garée ! Petit coup d’oeil à l’ordinateur de bord : 900 kilomètres et une consommation moyenne de 8,9 l/100 km ! En comptant l’Allemagne, les bagages, les passagers et les embouteillages, cela n’a rien d’excessif !
à suivre...