François Piette

29 AOÛ 2008

endiablée et abordable

La tradition des petites Renault sportives abordables ne date pas d’hier ! On se souvient des 4cv 1063, des Dauphine, R8 et R12 Gordini ainsi que, plus près de nous, des R5 Alpine, GT Turbo et autres Clio Williams. De petites voitures, mais dotées d’un fort tempérament ! La Twingo RS suit donc cette lignée, en proposant à un tarif abordable, performances et agrément de conduite dans une petite citadine !

Un moteur spécifique

Le cœur d’une sportive est naturellement son moteur. L’unité retenue est un 1.6 l atmosphérique (un moteur suralimenté aurait été trop cher), mais sérieusement retravaillé pour fournir caractère et performances. Développant 110 chevaux à l’origine, il a vu sa culasse et ses pistons retravaillés. Sa gestion a bien entendu été optimisée et sa respiration se fait via un système d’admission/échappement conçu sur mesure. A ce sujet, les ingénieurs sont particulièrement fiers de leur collecteur 4 en 1, qui combine compacité, acoustique et performances. Au final, ce moteur donne 133 chevaux à 6.750 tr/min et 160 Nm à 4.400 tr/min. C’est une boîte à 5 rapports (pas 6, hélas...) à l’étagement resserré qui se voit accouplée au moteur.

Un châssis sur-mesure !

Chez Renault Sport, on ne lésine pas avec les moyens lorsqu’il s’agit de mijoter un comportement dynamique ! Deux châssis sont disponibles : le premier, appelé sport, est livré de série et rabaisse déjà la caisse de 10 mm, propose des voies élargies, des bras de suspension en aluminium, des tarages plus fermes de 30% ainsi qu’une barre antiroulis plus épaisse. Le châssis Cup (une option à 500 Euros) remplace les jantes de 16 pouces par des 17, rabaisse encore la caisse de 4 mm supplémentaires et raffermit également les tarages de suspension.

Pour le système de freinage, les ingénieurs français n’ont pas fait les choses à moitié : les disques avant proviennent de la Laguna II et ceux de l’arrière, de la Mégane II ! Notons également que chez Renault Sport, on n'est pas très friand de tout ce qui est aide électronique... Une raison qui explique l’absence d’aide au freinage d’urgence (présente sur tous les autres modèles) ainsi qu’un ESP 100% déconnectable, mais au bouton sérieusement bien dissimulé (sous la planche de bord...) !

Présentation ludique

Extérieurement, la Twingo RS se remarque immédiatement par ses arches de roues élargies et ses boucliers spécifiques. Renault l’a d’ailleurs voulue très proche du concept Twingo apparu en 2006. A l’intérieur, l’ambiance fait la part belle au sport : ceintures oranges, levier de vitesses spécifique, pédalier en aluminium, compte-tours au graphisme exclusif,... Bref, c’est rigolo et ça met un peu de gaieté dans l’habitacle !

Sur la route

Testée sur les petites routes tortueuses du Portugal, la Twingo RS nous a véritablement emballés ! Son châssis est vif, précis, mais reste sain et facile en toutes circonstances ! Nul besoin d’en faire des tonnes pour ressentir un véritable plaisir de conduite ! Le train avant est tranchant et se place avec franchise en entrée de virage. Quant aux roues arrière, elles aussi se mettent où bon vous semble ! Quant à la direction, voilà enfin une Twingo qui présente une direction agréable et consistante ! On n’est sans doute pas au niveau des meilleurs, mais le progrès effectué face aux autres variantes est réel ! Quant au freinage, il enchante par ses qualités de puissance, progressivité et endurance ! La différence entre les châssis Sport et Cup est sensible lorsque le rythme de conduite s’accélère, avec des mouvements de caisse mieux maîtrisés sur cette dernière. Quant à l’ESP spécifique et entièrement déconnectable, le moins que l’on puisse dire, est qu’il est particulièrement permissif !

Le moteur est rageur et il ne faut pas hésiter à dépasser les 4.500 tr/min pour en tirer toute la quintessence ! Il tire alors comme un beau diable en s’exprimant d’une sonorité sportive. Et quelle allonge ! Disponible à bas régime, il se réveille au milieu du compte-tours pour ne plus vous lâcher jusqu’à 7.000 tr/min ! Reste qu’une boîte 6 aurait sans doute été la bienvenue pour en exploiter tout le potentiel... Si l’étagement de cette boîte 5 est resserré, on hésite parfois entre les deuxième et troisième rapports dans les moments « chauds » ! Et sa cinquième courte fait que le moteur mouline à 4.000 tr/min sur autoroute...

Niveau confort, la Twingo pêche par une position de conduite inadaptée aux grands gabarits, qui se retrouveront assis bien trop haut. En cause, le siège non réglable en hauteur et la direction qui ne peut se mouvoir en profondeur. Le maintien des sièges est pourtant excellent et le pédalier idéalement disposé pour la pratique du talon-pointe. Le moteur se fait logiquement entendre, ce qui n’est pas désagréable sur petites routes, mais l’est franchement sur autoroutes ! Enfin, le confort de suspension est tout à fait correct pour une sportive, la Sport étant sans doute un poil plus tolérante que la Cup, pourtant loin d’être une planche de bois !

La bonne nouvelle

C’est le prix ! A 15.550 €, la Twingo RS est vraiment bien positionnée en terme de prix face à ses rivales que sont les Citroën VTS, Suzuki Swift Sport et Fiat 500 Abarth. De série, elle offre la climatisation manuelle, l’ESP déconnectable, la radio CD avec 4 haut-parleurs et commande au volant,... La consommation annoncée est à 7 l/100 km en cycle mixte et les émissions de CO2 à 165 gr/km.

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