Vous commencez à connaître la chanson. Après les i4 et ID.4, nous avons pris une nouvelle fois la voiture électrique pour nous rendre en Angleterre. Oui, mais on a augmenté un peu la difficulté. D’abord en dépassant Oxford pour atterrir dans la région bucolique du Cotswolds. Ensuite, notre Aiways présente l’autonomie la plus faible des véhicules que nous avons conduits jusque-là. L’U5 est également plus lent à charger avec une puissance maximale de 90 kW.
Petite frayeur
À peine parti et les premières difficultés pointent déjà le bout de leur nez. La batterie de 63 kWh du SUV chinois lui permet de revendiquer 400 km d’autonomie. Mais après seulement 236 bornes d’autoroute sans dépasser les 120 km/h, l’U5 n’affiche déjà plus que 13% et 38 km restants ! Nous étions pourtant partis complètement chargés ! Pire, à Calais, les bornes rapides sont en travaux et inutilisables ! Heureusement, il reste une installation 50 kW gratuite sur laquelle se brancher 25 minutes.
Un cap à passer
Après avoir sué à grosses gouttes en voyant l’autonomie chuter rapidement en France et en Belgique, la portion anglaise du trajet fut plus calme. Un arrêt de 24 minutes chez Ionity à la sortie du train permet de passer de 40 à 78% de niveau de charge. Idem quelques centaines de kilomètres plus loin où il a fallu 40 minutes pour regagner 52% de batterie et 229 km d’autonomie. Arrivé à destination, le tableau de bord affiche encore 59% et 214 km restants.
Une bonne surprise signée Tesla
L’Aiways a fait le plein durant la nuit avant le départ pour afficher batterie pleine au petit matin ! Comme toujours, la limitation anglaise de 70 mph, soit 110 km/h, fait du bien à l’autonomie des voitures électriques. Même pas besoin de s’arrêter et l’on atteint Folkestone avec 31% et 106 km restants ! Sur place, une bonne surprise nous attend : Tesla a ouvert à tous ses Superchargeurs côté anglais de l’Eurotunel ! Ni une ni deux, on se branche pendant 45 min pour récupérer 58%.
On s’arrête, encore et toujours…
Revenu de notre côté de la Manche, il nous faut encore faire un dernier arrêt avant de pouvoir rendre notre U5 à Aiways. 17 minutes sont nécessaires pour regagner 30 %. Au moment de restituer la clé de notre engin, l’ordinateur de bord affiche une consommation moyenne finalement raisonnable de 20,7 kWh/100 km.
Combien ça coûte ?
Ionity affiche un tarif de 0,82 €/ kWh en Angleterre et 0,79 €/ kWh en Belgique. Notre charge chez Tesla côté anglais est facturée 0,72 €/ kWh et se brancher non loin de l’hôtel durant la nuit a coûté 0,56 €/kWh. Au total, il a fallu débourser 104,73 € pour accomplir ce périple. Bien moins que notre récent reportage en BMW iX. Merci à notre première charge gratuite… En revanche, recharger a demandé énormément de temps : 2h31 au total ! Sans compter notre charge nocturne ! Ça fait long…
Les choses changent
Durant chaque « aventure » en électrique, on apprend quelque chose. Cette fois, c’était la patience. D’abord à cause de la vitesse de charge de l’Aiways rendant l’attente plus longue à chaque arrêt. Son autonomie n’a finalement pas été un problème, mais un peu plus de puissance par charge aurait été la bienvenue. Mais ce n’est pas uniquement une fois branché qu’il a fallu patienter...
Les installations de recharge se multiplient, mais malheureusement pas aussi vite que les voitures électriques ! Pour la première fois, nous avons attendu qu’une place se libère à l’une des stations Ionity. Frustrant, il faut le reconnaître. Pour terminer sur une meilleure note : outre-Manche, il est possible de payer sa charge directement avec une carte de crédit ! Pas besoin de badge, d’abonnement ou d’application ! Quelle facilité. Espérons que l’on puisse bientôt faire de même sur le continent…