Réaliser de longues distances en voiture électrique nous en apprend beaucoup sur l’utilisation de ce type de véhicule. Mais encore faut-il faire ces trajets dans de bonnes conditions. En effet, les longs voyages sont souvent synonymes de vacances ! Et qui dit vacances, dit généralement une voiture bien remplie. Alors cette fois, pas question de rallier un aéroport seul pour un essai, on emmène 4 personnes, le chien et toutes les affaires nécessaires direction Oxford !
Chargée à bloc !
Au départ, et comme vous pouvez le voir, l’ID.4 était bien chargée : la batterie affichait 100 % et 421 km d’autonomie, mais le coffre aussi ! Il est temps d’avaler les 220 premiers km direction l’Eurotunnel. Arrivé sur place, la météo est déjà typiquement anglaise et il faut remettre un peu de jus. L’Allemande n’annonce déjà plus que 124 km d’autonomie. Une sacrée chute par rapport aux valeurs précédemment indiquées.
Il y a encore quelques progrès à faire
Heureusement, il y a de quoi recharger à 50 kW, mais il y a seulement 3 malheureuses places … Alors que juste en face se trouve une armée d’installations Tesla. Le constructeur américain semble avoir une longueur d’avance dans ce domaine. Une petite demi-heure plus tard, le temps de remplir la paperasse nécessaire pour traverser en ces temps de Covid, et la voiture affiche à nouveau 220 km d’autonomie. Direction le train !
Les limitations, ça a du bon
De l’autre côté de la Manche, la limitation à 70 MPH sur autoroute, soit 110 km/h, fait visiblement du bien à la batterie. Après 120 km, l’ID.4 atteint la station Ionity de l’aire de Cobham avec 130 km restants. Pas mal. Et cette fois, ce sont les occupants qui ont eu besoin d’un arrêt plus long, pratiquement une heure ! Sortir le chien, boire un café et faire la vidange a permis à la voiture d’être complètement rechargée pour parcourir les 106 km restants.
À l’arrivée, pas de quoi se brancher …
Contrairement à notre dernier périple, rien ne nous attend à l’arrivée pour refaire le plein. Quant au réseau anglais de charge rapide, il n’est visiblement pas aussi développé que chez nous. Une fois sur place, on roule d’une borne lente à une autre pour garder assez de jus. Au moment de rentrer, la batterie n’est qu’à moitié chargée. Du coup, le trajet retour se déroule de façon identique à l’aller.
On recommence !
Un premier arrêt de 49 min dans la même station Ionity permet de faire passer la batterie de 20 à 90 %. À l’Eurotunnel, une seconde recharge de 35 min, le temps d’attendre notre train, fait grimper le niveau de charge de 62 à 92%, de quoi rentrer tranquillement à la maison. Enfin … pas si tranquillement que ça.
En effet, les derniers 226 km où la vitesse a oscillé entre 110 et 130 km/h ont fait chuter la batterie de 92 % et 391 km d’autonomie à 16 % et seulement 54 petits km restants ! Les hautes vitesses influent décidément énormément sur la consommation …
Combien ça coûte ?
Passer par l’Eurotunnel en voiture électrique a de pratique que les bornes situées à l’entrée des deux côtés de la Manche sont gratuites ! Voilà déjà des frais dont il ne faut pas s’occuper. Quant à nos recharges Ionity sur le territoire de Sa Majesté, elles sont facturées 0,69 GBP/ kWh sans abonnement, soit 0,83 €/ kWh, et 0,35 GBP/ kWh avec, soit 0,42 €/ kWh. Un tarif très légèrement plus élevé qu’en Belgique. Si notre voyage jusque Francfort ne nous avait déjà pas coûté plus qu’en voiture thermique, celui jusqu’Oxford est même meilleur marché grâce à nos quelques coups de jus cadeau.
Ce qu’on a appris
Encore une fois, connaître l’emplacement des bornes rapides sur son trajet est un véritable atout, mais il faut aussi regarder la situation sur place ! La région d’Oxford manque cruellement de chargeurs à plus de 50 kW et les quelques-uns en fonction n’acceptaient pas tous notre badge … Ce que nous avons appris à nos dépens.
En voiture électrique, mieux vaut ne pas être pressé. Durant toute la partie anglaise du périple où la vitesse est limitée à maximum 110 km/h, l’ID.4 n’a consommé en moyenne que 18,1 kWh/100 km ! Une fois en France et en Belgique où l’on roule minimum à cette vitesse sur autoroute, notre carrosse a consommé 22 kWh/100 km à l’aller et 24 kWh/100 km au retour !
Et finalement, prendre son temps a quelques avantages. Les arrêts adviennent en moyenne toutes les deux heures, ce qui permet aux occupants, et au chien dans notre cas, de se dégourdir les jambes. Associez ces pauses au silence de l’électrique et le trajet devient presque relaxant, surtout quand on est autant dans la voiture !