Ce dimanche 15 février, les portes du palais de Versailles se sont définitivement fermées sur cette 34ème édition du célèbre salon parisien de la voiture ancienne, Rétromobile. L’occasion de revenir sur quelques fleurons qui y étaient fièrement exhibés.

Un thème éco

Si aujourd’hui, il n’est plus question que de consommation et d’émission lorsque l’on parle d’automobile, il ne faut pas pour autant croire que le sujet était ignoré dans le passé ! Le thème de ce salon tentait d’ailleurs de le démontrer : « Les énergies nouvelles ont plus d’un siècle ! ». En effet, qu’il s’agisse de voitures électriques, à alcool, à vapeur, voire équipées au gazogène, les énergies alternatives ne datent pas d’hier ! Les voitures électriques étaient d’ailleurs très en vogue à la fin du 19ème siècle, de par leur usage plus simple face à une automobile équipée d’un moteur à explosion classique. Ainsi, en 1899, Camille Jenatzy établit un record en dépassant les 100 km/h avec sa Jamais Contente !

Pour le plaisir des yeux

Rétromobile, c’est avant tout le plaisir des yeux. Le plaisir de laisser échapper son regard sur les lignes sensuelles de quelques unes des plus belles machines conçues par l’homme. L’occasion aussi de s’attarder sur ces petits détails qui font le charme de l’automobile ancienne. Et puis, il y a tous ces bolides de compétition, qui prouvaient que la fonction peut très bien s’harmoniser avec une certaine forme d’art. A examiner une Ferrari 250 Tour de France ou une Bugatti 35, cela devient une évidence naturelle… Pas de recherche en soufflerie dictant par la voie de l’informatique les lignes les plus efficaces possibles, juste la main de l’homme traçant élégamment quelques arrondis, empiriquement considérés comme aérodynamiques…

Les stars…

Les stars de Rétromobile furent assez nombreuses et il apparaît difficile de formuler une liste exhaustive, tant les protagonistes sont nombreuses. Alors commençons par le stand de Bonhams, où il était impossible de passer à côté de la splendide Bugatti 57 Atalante, récemment spectaculairement adjugée 3.417.000 €. Deux autres modèles du même type étaient présents. Un peu plus loin trônaient fièrement une Mercedes-Benz 300 SL de 1952 victorieuse aux 24 heures du Mans ainsi qu’une splendide Jaguar Type-C, rappelant les multiples victoires de la firme à cette même course. Une Ferrari 712 Canam, équipée du plus gros moteur jamais développé par le constructeur, rappelait les tentatives de la firme à s’essayer aux courses d’outre-Atlantique. Toujours du côté transalpin, le musée historique d’Alfa Romeo présentait un prototype de Giulia SS, dessiné par Bertone. Incroyablement moderne, on en vient à regretter que cet exemplaire soit resté sans suite… Juste à côté, on trouvait une Alfa Tipo C V12 de 1936, équipée d’un monstrueux V12 qui la faisait pointer à plus de 300 km/h ! Chez Volkswagen, toutes les générations de Golf s’étalaient sous vos yeux ! Ensuite, pêle-mêle, notons une brochette de voitures ayant appartenu à Johnny Hallyday, deux impressionnantes Mercedes carrossées par Saoutchic, une très mignonne Osca conçue par les frères Maserati, une Alfa Romeo 8C, une Lancia D24,…

Mais aussi…

Rétromobile, ce n’est pas qu’une exposition de voitures anciennes dont seuls les plus nantis osent regarder le prix… C’est aussi et avant tout une ambiance conviviale où il n’existe plus aucune frontière, qu’elle soit culturelle, linguistique ou sociale. Il suffit de considérer tous ces clubs qui se réunissent dans une atmosphère familiale, ainsi que ces petits stands où le fouineur pourra dégoter le phare de Peugeot 203 qui lui faisait défaut, voire le volant de sa De Dion Bouton 1897… Outre les multiples voitures à l’échelle 1:1 présentes, ce salon recèle de quantités de miniatures, peintures et autres objets d’art pouvant venir ajouter une touche de bon goût à votre domicile…