Quel plus beau symbole pour un avionneur comme Saab que le Phoenix ? Cet oiseau mythique dont la légende stipule qu’il peut renaître de ses cendres, incarne à merveille la position du Suédois. Sorti des méandres tourmentés de sa situation financière délicate, le Suédois semble enfin envisager l’avenir avec une certaine confiance. Et tel l’oiseau mythique, il bat à nouveau des ailes !

Racée

Sous ces traits menaçants rappelant clairement le domaine de l’aéronautique (Saab parle même de « aéromotionnel ») palpite un cœur généreux, puissant, mais respectueux de l’environnement. Un équilibre que doivent trouver aujourd’hui les constructeurs, histoire de susciter la passion, sans être pointés du doigt. Ce dessin d’une rare pureté élimine toute excroissance sur l’autel de la finesse aérodynamique. Ainsi, les rétroviseurs sont troqués pour de fines caméras, les jantes limitent les turbulences et les poignées sont éliminées.

Sous les ailes…un système Android

Sous les portes s’élevant dans les airs telles les ailes du rapace susnommé, le passager découvre un univers ultramoderne où le système d’infodivertissement a fait place à un système IQon. Un nom un brin nébuleux mais qui sous-entend une plateforme similaire à celle des smartphones, permettant des mises à jour et un téléchargement de données. De plus, ce système autorise également un check-up du véhicule, permettant de localiser à distance toute défaillance…

Un cœur germanique

Les accords avec BMW portent aujourd’hui leurs fruits : sous le capot, on retrouve un 1.6 l turbo essence de 200 chevaux, accouplé à un moteur électrique de 25 kW associé aux roues arrière. Voilà qui en fait une quatre motrices, sophistiquée qui plus est, car aidée par le différentiel eXWD. Hybride donc, mais explosive : cette Saab atteint les 100 km/h en 5,9 secondes, et se trouve électroniquement bridée à 250 km/h ! Voilà un Phoenix au cœur de lion ! Mais à l’appétit de chameau : 5 l/100 km, soit des émissions de CO2 de 119 g/km.