Bruno Wouters

14 NOV 2011

Scooters BMW C600 Sport et C650 GT: C'est du lourd et ça va marcher, voici pourquoi!

On connaît les moyens que BMW Motorrad est capable de se donner quand la marque décide de s'investir dans un segment. On l'a vu lors de l'apparition de la S1000 RR, qui s'est immédiatement hissée au top, devant les quatre japonais qui régnaient en maître auparavant. Inutile de préciser que si BMW décide d'intervenir sur le marché des maxi-scooters, ce ne sera pas sans biscuits! Nous attendons avec impatience le verdict des essais, mais déjà sur papier, il y a matière à faire peur à la concurrence!

Le Tmax en point de mire

Le C600 Sport s'attaque de front au légendaire Yamaha Tmax qui domine depuis dix ans un marché sans réelle concurrence. Sans vraiment révolutionner le genre, BMW propose un scooter aux lignes dynamiques et acérées, sur lesquelles s'étend avec enthousiasme (et longueur!) le dossier de presse. Disons qu'il reprend bien l'esprit sportif du Tmax, et même son architecture, avec un twin parallèle incliné presque horizontalement dans un châssis qui soutient le bras oscillant et la fourche. Si BMW marque des points avec une fourche inversée, Yamaha propose depuis 2008 un châssis en aluminium. Le BMW arbore avec style son amortisseur arrière latéralement, son moteur cube 647 cc et développe 60 ch. Il enterre le Tmax, même dans sa nouvelle mouture, modestement portée à 530cc pour 46,5 ch. Il faut toutefois noter que le BMW rend des points au niveau du poids. Guère de différences au niveau des freins, trois disques, mais ABS de série chez BMW, ou de la transmission avec CVT et chaîne en carter étanche, si ce n'est que le dernier Tmax abandonne le procédé pour une courroie apparente.

Des astuces

Le C600 Sport marque encore des points sur le plan pratique avec le très astucieux
FlexCase qui permet d'agrandir l'espace sous la selle à l'arrêt et d'engloutir deux intégraux, le frein de parking qui s'enclenche automatiquement en déployant la béquille latérale, ou la bulle réglable manuellement.

Le Grand Tourisme, tous les jours

Le C650 GT veut chasser sur d'autres terres en s'adressant à un public plus sensible au confort, et si nous le voyons bien enterrer le vieillissant Suzuki Burgman 650, nous l'imaginons aussi cannibaliser une certaine R1200RT, qu'on voit souvent utilisée au jour le jour pour aller bosser. Et dans ce cas là, il n'y a pas photo, un bon scoot sera autrement plus agréable à mener dans le trafic qu'une grosse GT! Pour se donner les moyens de ses ambitions, le C650 GT ne mégote pas. S'il reprend toute la partie châssis et moteur (hé oui, 600 et 650, c'est du pur marketing: les moteurs sont identiques!), le C650 choie particulièrement ses occupants avec une carrosserie certes moins sportive mais nettement plus protectrice, dans un style qui ne renie pas sa parenté avec la RT, justement. La position de conduite diffère aussi, avec une selle plus basse et plus confortable avec son dosseret réglable, un guidon plus haut, de larges marchepieds passager, un pare-brise plus grand et réglable électriquement et un rangement plus vaste sous la selle, de quoi accueillir deux intégraux et quelques objets.

Equipement sans égal

BMW insiste sur la modernité de la mécanique qui correspond d'ores et déjà aux futures normes Euro 4. Pas encore de chiffres de consommation, mais les allemands nous ont habitués à des motos relativement sobres. Pour un "commuter", l'enjeu est de taille et il serait étonnant que les C ne brillent pas dans ce domaine. Une vitesse de pointe de 175 km/h est par ailleurs annoncée, ce qui laisse augurer d'une bonne santé en duo ou sur itinéraires autoroutiers, de quoi élargir les aptitudes au grand tourisme d'un scoot qui pourrait faire passer le goût d'une grosse GT à plus d'un, d'autant que l'équipement d'origine peut se voir enrichi d'un paquet de "goodies" par le jeu des options: contrôle de la pression des pneus, alarme antivol, poignées et selle chauffante, éclairage diurne à LEDs, support de bagages et top case, déflecteurs et tablier, support pour GPS, système de communication, support pour téléphone mobile, chargeur USB, protections de carénage, silencieux Akrapovic…

Les moyens de ses ambitions

A l'heure où les enjeux de mobilité individuelle passent aussi, et quoique ne le disent pas les discours officiels, muets sur le sujet, par l'usage des deux-roues motorisés, BMW se la joue placé avec le prestige de son nom et des produits particulièrement aboutis, à défaut d'apporter une vraie révolution. On l'a vu aussi avec la S1000RR, BMW est capable de s'aligner sur la concurrence au niveau prix, histoire de mieux laminer la concurrence, et celle-ci va souffrir si c'est le cas!

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