Style Avec un design bien plus en coin que celui des modèles précédents, la Fabia est dynamisée et s’adresse clairement à une clientèle jeune. D’ailleurs, les équipements proposés ont tout pour les séduire. Seule la face avant peut paraître un peu trop massive et pas assez en harmonie avec le reste. Motorisations Nous avons essayé les deux versions qui rencontreront le plus de succès dans nos contrées, à savoir les deux 1.4 l, essence et diesel. Alors que le premier compte quatre cylindres et développe 86 chevaux à 5.000 tr/min (régime relativement faible) et 132 Nm à 3.800 tr/min, la seconde se contente de trois pattes seulement. Cela ne l’empêche nullement de fournir 80 chevaux et un couple de 195 Nm à 2.200 tr/min. Dans les deux cas, l’agrément est bien réel, tout comme l’ambiance sonore ! L’essence ne se débrouille pas trop mal, même s’il ne faut évidemment pas en attendre des performances extrêmes. Mais dans l’ensemble, il se défend assez bien pour sa cylindrée. Cependant, en ville, son manque de couple se fait sentir et ce n’est que passé les 4.000 tr/min qu’il se réveille… Pour s’écrouler dès 5.000 tr/min ! Ce manque de couple incite donc à se servir plus que de raison de la boîte manuelle à 5 rapports, qui présente un agrément plutôt moyen ! La commande est molle et donne l’impression de manœuvrer une cuillère dans une motte de beurre fondue. Et le pousser dans ses derniers retranchements le fait rugir de manière assez caverneuse dans une sonorité pas franchement mélodieuse… Le diesel n’hésite, lui non plus, pas beaucoup à emplir l’habitacle de sa sonorité typée 3 cylindres. Grondant comme un moteur en étoile, il présente un agrément supérieur, face à l’essence. Son couple supérieur lui permet d’enrouler assez facilement à bas régime. Toutefois, ce n’est qu’après 2.000 tr/min que la fête commence, et il se débride alors en raclant sa gorge jusque 4.000 tr/min environ, régime où il a tout dit. La boîte 5 est ici un peu plus consistante et agréable que celle de la version essence. Pour les deux motorisations, rien à redire en revanche en ce qui concerne l’étagement de ces mêmes boîtes. Tenue de route Même si l’ESP est en option avec ces moteurs, et ce quelque soit l’exécution, ce qui est regrettable, le conducteur devrait toutefois être rassuré par les qualités du châssis. Celui-ci est sain, progressif et en aucun cas piégeux ! Ce n’est pas tout d’avoir des béquilles électroniques pour rattraper l’optimisme du conducteur, mais un châssis bien né permet également de se sortir de mauvais pas. Le freinage ne mérite que des éloges, à tous niveaux, surtout lorsque l’ESP est de mise, le ralentissement étant alors confié à quatre disques. Confort Bien amortie et reposant sur une suspension bien tarée, la Fabia souffre malheureusement d’une sellerie un peu trop ferme, qui pourra lasser sur longs trajets. Notre version essence était, qui plus est, dotée des sièges de type sport. S’ils garantissent un excellent maintient du corps dans les virages, ils raffermissent d’autant le confort. A éviter, d’autant que la philosophie de cette Fabia ne passe pas vraiment par la sportivité à outrance. De même, et pour les mêmes raisons, mieux vaut se montrer raisonnable quant au choix des jantes. On l’a dit, les moteurs ne sont pas particulièrement silencieux, tant en essence que – surtout – en diesel. S’ils parviennent – presque – à se faire oublier à charge constante, les bruits de vent et de roulement sont là pour rappeler que le véhicule est bel et bien en mouvement. L’ergonomie est très correcte, semblable à celle des produits VW et la qualité de finition ne supporte pas la critique… sur notre version essence ! En effet, le mobilier de la 1.4 TDI avait la désagréable manie de trembler et de vibrer. Sans était-ce là un cas isolé. L’habitabilité est une excellente surprise et tant les passagers avant qu’arrière trouveront de la place pour s’installer confortablement. Tarifs et équipement S’il est bien un domaine où l’on ne peut faire preuve de pingrerie, c’est bien celui de la sécurité. Hors, force est de constater que la Fabia propose bien des équipements à vocation sécuritaire en option, comme l’ASR, l’ESP (430 € pour les deux), les airbags de tête (265 €) voire même… le signal du port de la ceinture de sécurité (30 €) ! Si cela peut se comprendre pour le contrôle de stabilité (encore qu’il ne peut être de série avec ces deux quatorze cents), cela est difficilement acceptable pour le témoin du port de ceinture ! A la condition de choisir les versions Ambiente ou Elegance (trois exécutions possibles : Classic, Ambiente ou Elegance), la Fabia peut être très correctement équipée : radio MP3 (320 €) avec chargeur CD (330 €), bluetooth (en association avec un écran Maxi-DOT et le volant multifonction – 550 ou 385 € selon la finition), sièges chauffants (190 €), climatisation semi (1000 € sur Classic, de série sur Ambiente) ou complètement automatique (350 € sur Ambiente, de série sur Elegance), lave-phare (85 €), cruise control (200 €),… On relève cependant l’une ou l’autre mesquinerie, comme les suppléments exigés pour le porte-lunette ou le plafonnier central, voire la boîte à gants supérieure ouverte sur la version de base Classic et fermée sur les autres… En ce qui concerne les tarifs proprement dit, la 1.4 essence est disponible à partir de 10.990 € en version Classic et la 1.4 TDI 80 chevaux à 12.590 €. L’Exécution la plus homogène semble être l’Ambiente, pour laquelle il faut rajouter un supplément de 1.250 €. En ce qui concerne la consommation, nous avons réalisé une moyenne de 6 litres tout rond avec la diesel et de 7,8 l avec l’essence. Dans un cas comme dans l’autre, il s’agit de chiffres honorables. A remarquer cependant que la diesel est moins sujette aux grosses variations de consommation, le 1.4 essence pouvant réclamer une plus forte ration si le conducteur a le pied droit lourd en ville. Conclusion Sans aucun doute, cette petite Fabia aura pu se placer idéalement face à une concurrence active. Bien située en termes de prix, elle l’est aussi sur le plan de la finition et de l’agrément de conduite. Une réussite qui la place dans le peloton de tête de la catégorie ! Surtout en version diesel, où sa consommation et son couple finissent de convaincre.