Hormis un air de famille incontestable, un souci de prix abordable et le nom, la nouvelle Octavia n’a que peu de points communs avec son prédécesseur. Cette voiture se positionne à la limite du segment A et du segment B histoire de conserver la stratégie Škoda d’un bon rapport qualité prix. Mais surtout, elle a du coffre ! L’esthétique de la berline reste conservatrice sans être ni austère et ni morne. De plus, la nouvelle monture a gagné quelques centimètres en longueur, en largeur et en hauteur. La calandre est typique de la marque tchèque. On retrouve l’encadrement chromé avec ses barres verticales et le logo proéminent. D’où partent les lignes horizontales rejoignant la base du pare-brise. De quoi donner une forme de V au capot. Les blocs optiques, transparents, se prolongent dans les ailes. Un effet de largeur et de sobriété encore renforcé de nuit, feux allumés. Même au Xénon si on le souhaite. Les bas de caisse ont été élargis, histoire d’insister sur la solidité. Pour adoucir un peu la robustesse se dégageant de l’Octavia, les designers ont ajouté une ligne latérale qui court sur tout le flanc de la voiture. Le montant B couleur carrosserie, s’effilant vers le haut, est une autre marque de fabrique de Škoda. Cet effilement est encore davantage marqué sur la nouvelle berline et est mis en valeur par la forme arrondie des coins de vitre. Et puis, la lunette arrière se prolonge vers la poupe marquée par un léger becquet sur l’arête du coffre. La part belle à l’acier La carrosserie est constituée, dans une grande proportion, d’acier à très haute résistance. Ce qui apporte une meilleure rigidité torsionnelle… La qualité d’assemblage est un aspect que Škoda n’entend pas négliger. Et l’utilisation de nouvelles technologies comme la soudure au laser permettent d’offrir des interstices minimums dans l’assemblage des portes et des capots. De plus, cette soudure ultraprécise permet d’abandonner les habituelles moulures de toit. On note aussi l’apparition d’un double joint aux portes : le joint habituel sur le bord intérieur de la porte est secondé par un autre joint quasi à hauteur du bord extérieur. Cette isolation permet, portes fermées, de combler l’interstice entre la porte et la carrosserie. Elle empêche également la poussière de rentrer, réduit l’encrassement du seuil et du cadre de porte et augmente le confort acoustique. Le nouveau châssis à train arrière multibras et au train avant à jambes de force McPherson promet une bonne tenue de route. Le cap sera maîtrisé avec la direction assistée électromécanique et un effet anti-lift généré par un tirant longitudinal mieux positionné et plus rigide, diminuant la plongée du nez au freinage. Six motorisations seront proposées : 4 à essence et 2 Diesel, voulus plus « écologiques ». On pourra donc choisir entre les 1.4 et le 1.6 essence à injection directe traditionnelle, les 1.6 et 2.0 FSI à injection directe où l’essence est directement injectée dans la chambre de combustion et enfin deux TDI de 1.9 ou 2.0 L. Un arsenal éprouvé et sobre. Le 2 L FSI de 150 chevaux n’est toutefois pas du genre à se traîner. Ce quatre cylindres tout aluminium, à 4 soupapes par cylindre, silencieux, a reçu deux arbres d’équilibrage, un double arbre à cames en tête avec un calage variable en continu de l’arbre d’admission. Le 2.0 TDI annonce aussi la couleur avec un chrono de 9,6 secondes pour passer du 0 à 100 en ne consommant que 5,5 L en moyenne (cycle extra urbain) . Et pour arrêter tout ça, on bénéficie de l’ABS, de l’ASR et d’une assistance au freinage d’urgence. 5, 6 ou DSG La traction est associée à une boîte 5 vitesses, sauf les 2 litres (essence et gasoil) qui reçoivent une boîte à 6 vitesses. Les moteurs essence à partir de 75 kW peuvent aussi être accouplés à une BVA Tiptronic alors que les deux TDI ont le privilège de pouvoir opter pour la DSG. La « DirektSchaltGetriebe » du groupe VAG est une transmission à 6 rapports utilisant un double embrayage. Lorsque la voiture roule dans un rapport, le rapport directement supérieur est déjà présélectionné mais pas encore embrayé. De quoi gagner pas mal de temps au changement de vitesse (en mode auto ou manuel). Les nouvelles Octavia bénéficient toutes d’un système de diagnostic embarqué EOBD et d’entretiens à échéance prolongée qui permet, selon certaines conditions, de porter à 30.000 km ou 2 ans maximum l’intervalle entre 2 révisions. Intérieur moderne L’intérieur se modernise et se fonctionnalise. Les loquets de fermeture des portes sont remplacés par des diodes clignotantes, les bouches d’aération pour désembuer le pare-brise ont disparu pour laisser la place à une barre de ventilation dans toute sa largeur. Cette dernière est divisée en deux canaux indépendants, un pour la ventilation du pare-brise et l’autre pour la diffusion de l’air dans l’habitacle. De quoi permettre un désembuage jumelé à une ventilation de l’habitacle. L’Octavia a également reçu de nouveaux sièges et une banquette arrière rabattable d’un seul tenant en configuration Classic ou 1/3 – 2/3 en finitions Ambiente et Elegance. En option, les sièges avant peuvent recevoir des appuie-tête actifs. Cela réduit considérablement les risques de coup du lapin lors d’un choc arrière. Mais l’une des principales caractéristiques du nouveau modèle c’est la capacité de chargement du coffre ! Le compartiment à bagages de grande capacité, à accès aisé avec son hayon large et son seuil de chargement rabaissé, a des proportions étonnantes : banquette relevée, son volume est de 560 L pour passer à 1350 L après rabattement ! Soit une vingtaine de litres supplémentaires par rapport à l’ancienne Octavia. La sécurité de l’habitacle est assurée, d’office, par des airbags frontaux de grande capacité et latéraux aux sièges avant. Enfin, la Škoda Octavia est équipée de série d’un verrouillage central et d’une nouvelle génération d’antidémarrage. Celui-ci utilise un code flottant qui se modifie chaque fois que la voiture est verrouillée. De plus, le numéro de châssis est apposé sur une plaque à la base du pare-brise et gravé au laser sur toutes les vitres. « Je roule en Škoda, pas question de me la voler, non mais ;-) » © Olivier Duquesne

Source : Škoda