Présentation

Esthétiquement, il n’est pas bien difficile de reconnaître ce nouveau Forester face à l’ancien. Le design est complètement différent, nettement plus anguleux et plus moderne. Toutefois, ce dessin n’en fait pas une voiture débordante d’originalité et force est de reconnaître que le nouveau Forester n’est pas du genre à faire tourner les têtes des badauds sur la route !

S’il n’est malheureusement disponible pour l’instant qu’avec un 2 litres essence atmosphérique, la maison nous promet que l’excellent 2 litres diesel déjà vu sous le capot de la Legacy, viendra en appoint dès la fin de cette année. Une excellente nouvelle !

Moteur

Tradition oblige, le 4 cylindres essence de ce Forester est du type boxer, soit avec les cylindres disposés à plat. Voilà qui permet d’abaisser le centre de gravité et par là même, d’optimiser le comportement routier ! Déjà vu sous le capot de l’Impreza et de la Legacy, il développe 150 chevaux et 196 Nm de couple. Il peut être accouplé au choix, à une boîte manuelle à 5 rapports ou automatique à 4 vitesses.

Je ne vais pas y aller par quatre chemins, l’agrément de l’ensemble m’aura assez déçu. Certes, « notre » voiture était dotée de la boîte automatique, particulièrement niaise et qui n’améliorait logiquement pas le bilan, mais le moteur manque de coffre pour mouvoir correctement cette Forester. La boîte réagit toujours avec un temps de retard et semble complètement hermétique à toute notion de rétrogradage au freinage. Curieusement, c’est encore en mode manuel, pourtant contre nature sur une boîte automatique à convertisseur, qu’elle se comporte le mieux ! En effet, les changements de rapports sont alors assez rapides !

Pour en revenir au moteur, disons qu’il vaudra mieux attendre le diesel ! Creux et assez lymphatique sur toute sa plage de régimes, il a du mal à mouvoir une voiture de près de 1.500 kg à vide ! Bref, il ne faut dès lors pas hésiter à aller le titiller pour avancer ! Ce qu’il fait bruyamment et sans jamais convaincre. Utilisé de la sorte, il se montre fort logiquement assez assoiffé… Bref, volontaire et attachante, cette mécanique l’est certainement, mais pour les performances, mieux vaudra attendre le diesel.

Tenue de route

En dépit de son centre de gravité assez bas, le Forester n’est pas épargné par des mouvements de caisse assez dérangeants. Plutôt stable sur autoroute, il n’a logiquement pas l’agilité d’une berline sur routes sinueuses. La direction est bonne mais sans doute un brin trop douce…

Confort

Une fois assis à bord, il est difficile de ne pas remarquer que l’on est assis à bord d’un SUV ! Ciel, on est haut ! D’un gabarit pas spécialement compact (1,88 m), je ne me suis pas spécialement senti à l’aise dans ce Forester, l’assise semblant trop haute. Toujours au sujet des sièges, le tissu employé semble assez fragile. Devant moi, la planche de bord brille par la qualité de son ajustage, mais pas vraiment par la qualité de ses matériaux. Bon, j’arrête de chicaner et je vous parle des points positifs : l’habitabilité ! Sans conteste, voilà un SUV spacieux qui engloutira sans sourciller famille et bagage ! Car oui, le coffre est également plutôt volumineux (450 litres), de formes régulières et aisément accessible !

Tarifs et équipement

Les prix démarrent à 25.750 € pour la version 2.0 Comfort, qui propose déjà la radio CD avec 4 haut-parleurs, la climatisation automatique, le cruise control, les rails de toit, les sièges avant chauffants,… En option, le cuir est disponible à 1.795 €, la peinture métallisée ou mica à 460 € et la transformation en voiture utilitaire à 1.000 €. A noter que le GPS de notre véhicule, un élément after-market rajouté par l’importateur est loin de m’avoir convaincu ! Si les fonctions qu’il propose sont intéressantes, sa facilité d’usage est compliquée par des boutons microscopiques et par une télécommande assez peu intuitive. Les choses devraient évoluer à ce niveau.

Conclusion

Plus moderne de ligne, le Forester n’arrive pourtant pas à convaincre totalement. La faute à son moteur un peu à la peine et à sa boîte automatique désuète. Nul doute que le diesel sera autrement plus convaincant. Et si les ingénieurs nippons pouvaient, au passage, revoir le tarage des suspensions, nous serions ravis !