Si la lutte acharnée des autorités contre la vitesse au volant a clairement porté ses fruits au cours des deux dernières décennies, grâce notamment à la multiplication des radars sur nos routes, le téléphone, lui, se profile comme l'un des principaux vecteurs d’accidentalité au volant.

C'est en tout cas ce que confirme une étude qui a été menée par Axa Prévention, à l'occasion de son 15e baromètre du comportement des Français sur les routes, et dont les conclusions sont tout bonnement alarmantes. Cette étude, qui ne concerne que les automobilistes français, est à mettre en perspective avec celle réalisée il y a peu par Vias, l'Institut belge pour la sécurité routière, qui annonce que 30 % des Belges consultent leurs messages et e-mails au volant... 

La situation serait nettement pire chez nos voisins d'outre-Quiévrain puisque, selon l'étude française, quelque 70 % des automobilistes avouent se servir de leur téléphone au volant ! Du coup, le téléphone est pointé comme un nouveau fléau, les experts ayant réalisé l'étude n'hésitant pas à affirmer que « l’hyperconnexion est un mal qui tue » au volant. Toujours selon la même étude, 46 % des automobilistes français déclarent utiliser leur smartphone pour passer un appel, un quart pour envoyer ou consulter des SMS, et plus de la moitié pour se guider. Et, sans surprise, la génération des Millennials (18-24 ans), est encore plus sujette à ces comportements irresponsables puisque 83 % d'entre eux disent l'utiliser en conduisant ! Des chiffres qui interpellent et qui devraient inciter les autorités publiques à prendre des mesures fortes au plus vite.