Sur le fond, le Proace City Verso est plus Français que Japonais.... Il repose en effet sur la base technique des Citroën Berlingo et Peugeot Rifter, une architecture qui sert également de squelette à l’Opel Combo Life. Cette Toyota se pose aussi en concurrente des Renault Kangoo / Mercedes Classe T / Nissan Townstar (tous trois produits sur base du Kangoo), ainsi que des Volkswagen Caddy / Ford Tourneo Connect (sur base VW Caddy).
La fonction avant le style…
Ce ludospace Toyota est disponible en version courte ou longue. Mis à part les badges Toyota et quelques détails spécifiques, il reprend le look de ses cousins, les Citroën Berlingo et Peugeot Partner, avec donc une carrosserie cubique qui privilégie la fonction plutôt que le style.
Sa beauté est surtout intérieure, avec un habitacle qui séduit par ses nombreux côtés pratiques, comme on le verra plus loin. Et le Proace City Verso affiche aussi un intérieur moderne, garni d’une planche de bord chaleureuse et bien dessinée. Certes, les plastiques restent ici très nombreux et moins cossus que ceux d’un break familial, mais l’ambiance est globalement agréable.
Multimédia : l’essentiel est là
Concernant le multimédia et la connectivité, le Proace City est équipé de la connexion Bluetooth, de prises USB ainsi que d’un écran tactile 8 pouces permettant de gérer le système audio et les fonctions du smartphone (liaison Apple CarPlay et Android Auto). L’écran donne également accès aux contenus et applications en ligne, ainsi qu’à la navigation GPS TomTom, avec notamment la cartographie 3D, les commandes vocales et l’info-trafic en temps réel. Selon la version, un affichage tête haute est proposé, projetant notamment devant les yeux du conducteur la navigation, les limitations de vitesse et autres fonctions de sécurité. Et une caméra de recul est disponible pour faciliter les manœuvres.
Court à 5 places ou long à 7 ?
Le Proace City Verso présente un habitacle spacieux et se plie aux activités diverses et variées des enfants. Ses portes arrière coulissantes sont un atout pour faciliter l’accès à bord, où l’on trouve de très nombreux rangements, y compris une console dans le pavillon en association avec le toit vitré panoramique (mais non ouvrant). Le modèle propose aussi une lunette arrière indépendante, permettant de déposer de petits paquets dans le coffre sans devoir ouvrir tout le grand hayon. Pratique.
Et le coffre est très généreux, qu’il s’agisse de la version courte à 5 places ou de la longue à 7 places. Le Proace City Verso reste donc l’ami des familles : avec lui, pas besoin de rationner les bagages à l’heure des départs en vacances.
Notons encore que les sièges du second rang se replient dans le plancher pour former une surface de chargement plane. Par contre, ces derniers ne sont pas coulissants. Mais Toyota propose au second rang 3 sièges séparés (chacun de taille identique) et rabattables individuellement (précisons que dans la version longue, les sièges du dernier rang sont, eux, coulissants).
Essence et diesel, mais pas électrique
Les cousins de chez Peugeot (Rifter) et Opel (Combo) n’existent désormais plus qu’en version électrique. Citroën avait aussi adopté ce choix mais, voyant les ventes de son Berlingo s’éroder, le constructeur aux chevrons est revenu sur sa position et propose à nouveau de simples moteurs à essence et diesel, plus abordables et polyvalents. Le Toyota Proace reste lui aussi disponible en variantes thermiques. Sa version électrique (qui existe sur d’autres marchés) n’est d’ailleurs toujours pas commercialisée en Belgique.
Sous le capot de cette Toyota, on trouve des moteurs… français, avec en essence le 1.2 turbo de 110 ch (boîte 6 manuelle) et, en diesel, le bloc 1.5 BlueHDi (rebaptisé ici 1.5D), proposé en 102 ch (boîte 6 manuelle) et 130 ch (boîte 6 manuelle ou automatique 8 vitesses).
Au volant, le 1.2 à essence fait preuve d’une étonnante souplesse au regard de sa faible cylindrée et sa douceur de fonctionnement est appréciable : on ne note pratiquement aucune vibration alors que ce bloc tourne pourtant sur 3 cylindres. La commande de boîte est par contre un peu rêche et, en ville ou en conduite active, la consommation grimpe forcément plus vite que celle des versions diesel. Ces dernières sont silencieuses pour la catégorie et leur couple assure une belle souplesse. La boîte automatique (130 ch uniquement) n’est pas la plus rapide du marché, mais fait partie des meilleures du genre chez les ludospaces. Les performances sont de bon ton et le compromis confort/tenue de route franchement réussi. Bref, ce ludospace se conduit (presque…) comme une voiture classique, avec pour avantage une position de conduite surélevée, gage d’une belle visibilité.
Le prix du Toyota Proace City Verso ?
Pour la version courte, le tarif débute à 28.230 € en essence et à 29.290 € en diesel 102 ch. À équipement équivalent, comptez 2.120 € de plus pour la version longue à 7 places. Des tarifs honnêtes pour la catégorie et calqués sur ceux du Citroën Berlingo. Mais avec ici la garantie Toyota, nettement plus étendue : 10 ans ou 200 000 kilomètres ! Personne ne fait mieux…
Notre verdict
Tout comme son donneur d’organes le Citroën Berlingo, ce Toyota Proace City Verso constitue une référence dans son segment : c’est un ludospace abouti et très agréable à vivre comme à conduire. Mais cette déclinaison japonaise (farcie de moteurs français) offre une garantie nettement plus généreuse (10 ans/200.000 km !) et constitue dès lors une meilleure affaire que le Berlingo, techniquement identique ! La copie est ici plus intéressante que l’original…