Une meute de pots de yaourt envenimés par un célèbre scorpion, des circuits de légende et un budget réduit ! C’est en gros, ce que propose le Trofeo Abarth Europe. La bonne nouvelle, c’est qu’une déclinaison Benelux est désormais, également proposée !
« S’amuser à moindre frais »
Vous êtes pilote amateur, mais ne possédez pas le budget suffisant que pour prétendre à un volant Ferrari aux 24 heures du Mans ? Vous êtes Gentleman Driver et cherchez à affiner votre coup de volant ? Ou, plus simplement, vous entendez tout simplement tâter de la course auto sans dépenser des fortunes ? Le Trofeo Abarth Benelux est une option à considérer ! Le menu, concocté par Thomas Neri, de Neri Compétition, est simple : cinq manches disputées sur des circuits de légende et une Abarth entre les mains.
Cinq manches et six sites différents
Ce Trofeo Abarth Benelux visitera six sites différents : « Après le test-day le 5 avril à Zolder en compagnie du Belgian Racing Car Championship (BRCC), nous entamerons le championnat proprement dit à Dijon, toujours avec le BRCC. Puis nous irons au Nürburgring et à Zandvoort, où nous retrouverons la famille Abarth au complet puisque ces meetings accueilleront le Trofeo européen. Nous ferons ensuite étape à Colmar-Berg et Spa-Francorchamps avant de conclure la saison à Zolder. », précise Thomas Néri. Les courses se divisent en essais libres, une séance de qualification et deux manches de 25 minutes plus un tour pour la course proprement dite.
La voiture
La recette est simple : la voiture est identique pour tout le monde ! Il s’agit en l’occurrence, d’une Abarth 500 Assetto Corse, au moteur 1,4 l turbo de 190 chevaux, boîte manuelle à 6 rapports, suspensions réglables, freins racing, pneus Michelin 205-50-17, le tout pour un poids ne dépassant pas 970 kg. Actuellement, douze voitures (le nombre total peut cependant encore évoluer à 15) participeront au Trofeo Benelux.
La formule
Trois formules ont été proposées : l’achat de la voiture, la location pour la saison, ou la location par meeting, un encadrement complet (support technique, accueil, catering) étant également prévu. Le budget de location est compris entre 25.000 et 38.000 €.
En piste !
Et l’équipe Abarth de joindre le geste à la parole pour nous inviter, après cette conférence de presse, à quelques tours de piste au volant d’une Abarth Assetto Corse ! Et il n’y a pas à dire, mais toute survitaminée qu’elle est, cette auto de course n’a rien perdu du charme de la Fiat 500 : toujours aussi craquante ! L’habitacle est bien évidemment nettement plus dépouillé : un arceau, un baquet, un volant et c’est tout ! En revanche, le grand échalas que je suis ne profite pas de la meilleure position de conduite qui soit : mon casque vient heurter l’arceau !
Quelques craintes
Mais avant de relâcher l’embrayage, je dois vous avouer avoir eu quelques doutes quant à la stabilité de l’engin : les pneus sont froids, les freins et la piste aussi, l’empattement est super réduit et l’instructeur a réglé le freinage de manière à tout envoyer sur les roues avant, pour éviter « que ça bloque non-stop, là derrière ! ». Bon, soit…
Faut que ça chauffe !
Moteur en route et c’est toute la caisse qui vibre au son dévastateur de l’Abarth ! Il ne doit pas y avoir grand-chose dans cet échappement. J’engage la première et c’est parti ! Avec une prudence de Sioux tout d’abord. Et bien m’en prend : le train arrière ne demande qu’à passer devant au moindre freinage ! Je m’applique, évite mes confrères en tête-à-queue et hausse petit-à-petit le rythme…
Cette fois, c’est chaud !
Pilote, pneus et freins en température, on peut enfin mettre le pied dans le phare ! Très sournoise, avec une pédale de frein trop assistée, cette Abarth demande un pilotage très concentré. La moindre erreur est immédiatement sanctionnée ! Il s’agit donc de piloter de manière académique : freinez en ligne droite et accélérez en virage, en profitant de l’excellente motricité prodiguée par l’autobloquant. Le moteur, lui, a une pêche phénoménale et envoie la sauce à tous les régimes ! Au point que l’on se satisfait souvent d’un rapport supérieur pour enrouler les virages sur le couple.
Conclusion
Pas de doute, l’Assetto Corse est une véritable machine de course… A ne pas mettre entre toutes les mains cependant ! Pour aller vite, il faut un certain bagage, du sang froid et un pilotage appliqué. Pas de fanfaronnades, sous peine de terminer immédiatement au tas ! Voilà qui permet par la suite, de s’adapter aux autres voitures de course. Une bonne école de trajectoire et… d’humilité !