Ce n’est désormais plus un secret pour personne. Pour sa sixième saison avec la Renault Mégane Silhouette (et quatre titres consécutifs), le Delahaye Racing Team alignera, pour la première fois de son histoire, trois exemplaires de ses superbes Silhouettes en BTCS.
"Depuis 2008, nous n’engagions plus qu’une seule voiture," rappelle Gilles Terlinden, l’un des patrons d’une écurie wavrienne bien renforcée durant l’hiver avec notamment le retour de l’ingénieur ex-Renault Sport Lionel Hansen. "Les couronnes accumulées grâce à nos pilotes mais aussi au soin apporté à la préparation de nos bolides et à un taux de fiabilité exceptionnel ont enfin convaincu d’autres clients à nous rejoindre. Cela nous a donné pas mal de boulot et de stress ces dernières semaines. Mais dès leur baptême de la piste lors du Test Day, après quelques nuits quasi blanches, les trois autos ont tourné comme des horloges."
De retour au sein d’un team pour lequel il évolua déjà en 2006 lors des débuts du projet Mégane dont il essuya un peu les plâtres, Stéphane Lémeret connaît bien la maison : "Même s’il s’est étoffé et mieux organisé, c’est resté le team des copains. Ils sont toujours pros, mais surtout passionnés et animés par ce bon esprit de la course, » se réjouit le pilote-journaliste sacré en BTCS en 2004. « Cela commence à faire long. J’aime rouler à l’étranger mais je sentais que mes partenaires avaient envie que je rejoue un championnat belge avec de bonnes chances de succès. Je ne pouvais donc pas mieux choisir. La Mégane est un régal et mon nouvel équipier Edouard Mondron est rapide. Il possède une approche très professionnelle."
La N°2 pourra-t-elle dès lors aussi viser le titre ? "Bien sûr," s’exclame le grand « Stouf ». "Même si la Volvo de Radermecker-Van de Poele part pour moi favorite avec ses deux pilotes pros. Nous ne sommes que deux bons amateurs…"
Nouveau dans le team, le jeune Mondron (24 ans), étudiant en cinéma (il souhaite devenir réalisateur) à l’Académie Royale des Beaux Arts ne se met pas de pression. "Au terme d’une saison noire l’an dernier avec la S2, j’ai participé au dernier meeting sur la M3 de KS avec Armand Fumal. Et cela s’est bien passé," explique l’ex-pilote de Formula Renault 1.6 et de VW Fun Cup. "Dans la foulée, j’ai effectué un test sur la Mégane et j’ai d’emblée été séduit par sa tenue de route et surtout sa boîte de vitesses avec palettes au volant permettant de changer de rapport dans les virages. C’est un pur bonheur ! Je me régale. Maintenant, j’ai encore beaucoup à apprendre. Notamment freiner du pied gauche. La dernière fois que j’ai essayé en formule, cela s’était terminé dans le bac. Je vais louer une automatique pour m’entraîner ! Enfin, je ne me mets aucune pression pour ne pas perdre mes moyens. Mais il est clair qu’avec une telle auto et une telle équipe, on ne devrait pas être loin du podium…"
Sacrés l’an dernier en Silhouette S2, les Français Laurent Richard et Alexandre Viron (rejoints aux 12H par leur copain Pierre-Etienne Bordet, pilote de VdV fan de Marcos) ont eux sauté le pas pour continuer à évoluer. "Tout va beaucoup plus vite qu’avec la S2, explique Laurent, ancien concurrent régulier des différentes formules de promotion monomarques (Peugeot, Mazda, Renault). "On a plus de puissance, plus de freins, l’auto est plus précise et est plus facile à piloter quand on ne va pas encore chercher le dernier carat."
"Mais on n’est pas là pour cela," embraye son équipier. "On veut s’amuser et progresser en roulant un maximum. C’est pour cela que l’on a opté pour la Renault et Delahaye. Il n’y a pas plus fiable dans le paddock. Et puis le look de la Mégane est vraiment sympa, son moteur est cohérent. C’est un bon produit."
"Enfin, on pourra bénéficier des conseils avisés de notre ami Fred (Bouvy). On pourra comparer nos datas avec les siennes pour essayer d’améliorer nos chronos à chaque sortie."
Un Fred Bouvy plus confiant que jamais même s’il sait que la concurrence n’aura sans doute jamais été aussi rude : "On est clairement là pour garder le numéro 1 une année de plus," se marre le jovial patron du Knokke Out. "Pour moi, l’équipage à battre est celui de nos équipiers sur la Renault N°2. Il y aura désormais deux autos bien préparées et fiables dans le championnat. Bien sûr, la Volvo est aussi très bien conduite. Mais ils remporteront des courses moins facilement que l’an dernier. Avec nos différents partenaires, nous avons bien appréhendé le changement de règlementation. Notre auto sera encore plus compétitive. Nous l’avons déjà démontré en signant le meilleur temps du Test Day."
Dernier élément positif, Christian Kelders qui entame sa quatrième saison avec Fred et le DRT a fait cette année du BTCS son objectif prioritaire : "Cette fois, je participerai à toutes les courses et je roulerai plus en essais pour me rapprocher encore plus du temps pivot," souligne le Liégeois, toujours souriant. "Je me suis déjà senti plus à l’aise lors du Test Day. Mais plus que la couronne déjà décrochée il y a deux ans, je souhaiterais surtout remporter pour la première fois les12h de Spa qui nous ont échappées de justesse lors des deux dernières éditions."
Une ambition partagée par le Delahaye Racing Team qui renforcera ses deux équipages candidats à la victoire avec des pilotes de pointe dont l’identité vous sera bientôt dévoilée.
En attendant, la noire (La fleur du pain, Retrodor), la jaune (Renault, DHL) et la rouge (Renault, Gordon, Real, Berghen) formant les couleurs de notre drapeau sont prêtes à truster les podiums et à mener la vie dure aux Volvo, Jaguar, Kia, Gomez, BMW, VW, Seat et Mazda formant l’ossature du plateau du BTCS 2011.