La 25ème édition du Rallye de Wallonie a été une véritable course par élimination. La position de leader semblait même maudite! Après Bernd Casier, Melissa Debackere et Patrick Snijers, ce furent au tour de Chris Van Woensel et Wim Vleugels de prendre la tête du rallye dimanche matin. Mais, comme les autres leaders, leur Nissan 350Z était alors affectée par un problème mécanique. Alors que l'arrivée était en vue, l'embrayage rendait l'âme, ce qui privait Chris d'une victoire historique. En tout cas, la Nissan 350Z a montré son énorme potentiel! 

La course n'avait pourtant pas très bien démarré pour Chris et Wim. Dans la première spéciale du samedi, comme à l'East Belgian Rally, de la fumée envahissait l'habitacle: "Nous avons en fait connu le même problème qu'à Stavelot. Notre préparateur moteur britannique utilise des flexibles très fins. Et un problème de pression apparaît. L'huile est propulsée vers l'extérieur de la culasse. A la première assistance, nous avons monté un flexible plus épais et le problème était résolu."

Sur le parcours très rapide du Rallye de Wallonie, la Nissan a signé de superbes chronos, dans le sillage direct de la Porsche de Patrick Snijers. Au terme de la première étape, Chris et Wim occupaient une belle deuxième place, à une minute et demie de Snijers. Après l'abandon de la Porsche dimanche matin, la Nissan prenait la tête du rallye, suivie à quelques secondes par la Subaru Impreza WRC S10 de Hubert Deferm et la VW Polo S2000 de Bernd Casier.

"Je suis au maximum," expliquait Chris. "Nous donnons tout mais les spéciales du dimanche sont moins adaptées à notre GT que celles de samedi. Sur les lignes droites bosselées de Bois-de-Villers, notre GT bouge beaucoup et je dois souvent lever le pied. La terre de Naninne est également difficile pour nous. Ce sera compliqué de rester devant la WRC de Deferm. Et puis le rythme est tellement élevé que les pneus souffrent beaucoup. Nous utilisons les gommes les plus dures, mais je sens à la moitié de la spéciale que les pneus chauffent trop." 

Malheureusement pour Chris, cette position de leader ne lui portait pas chance. Alors qu'il restait cinq spéciales à parcourir, l'embrayage rendait les armes: "Nous utilisons un embrayage à simple disque. Je sais qu'il a du mal à gérer toute la puissance du nouveau moteur et je dois donc être prudent. Dans le feu de l'action avec Deferm, j'ai donné un petit coup sur la pédale d'embrayage dans l'épingle de Malonne pour relancer le moteur. Quelques virages plus loin, j'ai senti que le mal était fait… C'est vraiment dommage car nous avions une opportunité unique. La solution est prête dans nos ateliers. Nous avons un embrayage à quatre disques mais il provoque pour l'instant encore trop de vibrations. En tout cas, nous avons montré ce que la Nissan avait cette année dans le ventre !"