Ah ! le TDI. Ce moteur turbodiesel à géométrie variable à injecteurs-pompes a déjà une longue carrière. Mais il reste incontestablement un des moteurs les plus sobres du marché (5,5 litres en cycle mixte). Avec la version 2.0 de 140 ch montée dans la Jetta, le conducteur profite d’un couple de 320 Nm disponible entre 1750 et 2000 tr/min. Car c’est là un des autres atouts du moteur : sa générosité en reprises.
Rude
Toutefois, le TDI reste une ancienne technologie qui n’est pas aussi raffinée que les rampes communes. Il faut donc subir un concert peu enthousiasmant, malgré les efforts d’insonorisation. Heureusement que les 2.0 TDI reçoivent une boîte à six rapports, histoire de baisser le volume sonore sur les longs trajets. Cela dit en passant, cette transmission est bien étagée et les passages de rapport se font avec précision.
Efficace
Grogneur, le TDI n’est pas paresseux. Outre ses reprises, il se montre vif et monte facilement dans les tours. De quoi réellement sentir les accélérations. Un exercice qui prend 9,7 secondes pour passer de 0 à 100 km/h. Tant et si bien que les roues avant n’hésitent pas à patiner lorsqu’on appuie vivement sur la pédale de droite. Et lorsque cela est permis, on peut rouler à 207 km/h. Notez au passage que l’importateur belge propose aussi une version à 136 ch fiscalement plus intéressant.
Rabaissée
La plate-forme est partagée avec de nombreux modèles du groupe, dont la Golf. On retrouve donc l’essieu arrière à quatre bras. Ce qui semblait un peu too much sur une Golf, s’avère nécessaire sur une Jetta au porte-à-faux arrière plus prononcé. Dotée de la Sportline, la Jetta essayée avait un châssis sport abaissé de 15 mm. La suspension s’est donc montrée plutôt ferme. Ce qui n’est pas toujours avantageux sur un réseau routier mal entretenu (petit clin d’œil au MET). Du coup, peu de roulis, certes, mais aussi, malheureusement, des vertèbres qui subissent parfois quelques chocs.
Sérénité
Malgré tout, il difficile de mettre la Jetta en défaut. Les mouvements de caisse sont bien maîtrisés et la conduite active est facilitée par un comportement efficace. Le châssis sport est réellement précis et la direction assistée électromécanique peut être qualifiée de première classe. Le freinage est également à la hauteur. L’ABS avec Dual Brake Assist (servofrein à amplification variable) et amplification de l’assistance en cas de freinage d’urgence fait partie intégrante de la nouvelle Jetta. Par contre, l’ESP est en option. Ce qui incite les roues avant à patiner et donc nuire à la motricité de notre modèle avec 4 cylindres de 1968 cm³.
Grande voiture
Esthétiquement, la Jetta se rapproche plus de la Passat, notamment avec sa calandre chromée en V. La ligne générale dépend aussi de la lunette arrière assez couchée et le couvercle de coffre comparativement court. Ce qui donne un petit air dynamique. Ainsi elle espère d’ailleurs séduire les sociétés d’autant qu’en Belgique, il existe une finition B2B particulièrement adaptée au marché fleet. De plus, la Jetta est plutôt grande en affichant une longueur de 4,55 m (17,8 cm de plus que feue la Bora). La berline tricorps a également gagné des cm en hauteur et en largeur. L’empattement de 2,57 m est identique à celui d’une Golf.
Du coffre
En jouant sur le porte-à-faux, les concepteurs ont réussi à lui donner un coffre de grand gabarit. Il y a 527 litres disponibles sous la malle. La banquette arrière est rabattable en 2/3 – 1/3 et elle est équipée d’une trappe à ski suffisamment grande pour y placer deux snowboards. Bien qu’offrant une surface plane une fois la banquette rabaissée, il faut noter que les grands objets ne trouveront pas de place à cause des arches de renfort de caisse. C’est une tricops, il ne faut pas l’oublier. M’enfin, avec 527 litres, on ne va pas faire la fine bouche non plus.
Habitabilité
La modularité est donc limitée. Question habitabilité, il y a de la place pour des adultes à l’arrière, c’est sûr. Mais en même temps, l’empattement n’est pas extraordinaire. Si les sièges avant permettent de filer pour de longs trajets en compensant un peu la rudesse des suspensions, les passagers arrière sont moins lotis de ce côté. Par contre, on donne la grande distinction aux espaces de rangement multiples et variés. Cela manque souvent dans les berlines.
Bien équipée
On retrouve bien sûr l’ambiance VW à bord. Cela ressemble même assez fort à ce que propose la Golf avec une excellente ergonomie et le décapsuleur de série compris. C’est un peu dommage compte tenu du design extérieur plus affirmé. Néanmoins, l’équipement standard joue sur l’agrément et le confort. En terme de sécurité, elle est équipée d’au moins six airbags, de cinq appuie-tête (actifs à l’avant), de l’ancrage Isofix pour les sièges enfant et les sièges avant sont pourvus d’une ceinture équipée d'un tendeur pyrotechnique avec limiteur de tension intégré. Sans oublier l’ABS et l’assistance au freinage déjà évoqués plus haut. Par contre, pour l’ESP couplé à l’antipatinage ASR, rendez-vous dans le catalogue des options.
© Olivier Duquesne
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