Si les lignes n’évoluent pas radicalement par rapport au précédent modèle, le nouveau XC90 n’en est pas moins une toute nouvelle voiture. Les ingénieurs sont d’ailleurs partis d’une feuille blanche et d’une toute nouvelle plateforme. Modulaire, cette dernière servira de base aux futures « grandes » Volvo. Plus légère, mais également plus précise, elle permet donc de gagner sur tous les fronts : rentabilité, consommation, performances et agrément de conduite.
Une allure statutaire
Long de 4,95 mètres, le Volvo XC90 en impose sur la route. Et pas uniquement par ses dimensions ! En effet, ses lignes droites, sa calandre verticale et ses feux spécifiques lui donnent un air… Viking ! Dans l’habitacle, en revanche, nulle trace de l’environnement spartiate d’un Drakkar : sobre et raffiné, l’intérieur profite d’une excellente qualité de finition et d’un design sobre, mais élégant. Sept personnes (en option…) pourront s’y installer avec aisance. Enfin, presque : la place du milieu de la deuxième rangée est trop étroite que pour accueillir un adulte dans des conditions confortables. Le coffre, pour sa part, préserve un volume honorable, y compris avec les 7 sièges relevés.
Un système multimédia parfait !
Sur la planche de bord trône le système d’infodivertissement, placé de manière verticale. Une tablette au fonctionnement aussi doux, précis et ergonomique que celui d’un… iPad ! Voilà enfin un système multimédia qui semble faire l’unanimité. Depuis cette interface, tout peut être commandé, depuis la navigation jusqu’aux systèmes de sécurité, en passant par la radio et la climatisation.
Enfin précis
Il ne faut pas rouler 100 mètres pour se rendre compte que ce nouveau venu est un tout autre animal que son prédécesseur. Le nouveau XC90 apparaît immédiatement comme nettement plus agile et plus précis, même s’il ne peut toutefois concurrencer le nouveau Audi Q7 aux 4 roues directrices. Le confort, pour sa part, reste au meilleur niveau, de par les sièges, mais également la suspension pneumatique remarquable de filtrage. Seule l’insonorisation semble encore un brin perfectible…
4 cylindres « only »
Si le précédent XC90 offrait une large palette de motorisations proposant 5, 6 et même 8 cylindres, le nouveau venu ne s’en remet qu’à des 4 cylindres de 2 litres et ce, tant en essence qu’en diesel. Un changement qui se remarque à l’oreille : notre version D5 s’exprimait d’une voix peu harmonieuse… Mais pour le reste, cette évolution semble plutôt bénéfique car elle permet à Volvo d’annoncer des émissions de CO2 particulièrement intéressantes, sans perdre en puissance. Pour ceux qui désirent un engin « qui déménage », il existe une T8 hybride avançant plus de 400 chevaux !
Efficace et suffisant
Dans cette configuration D5, ce 4 cylindres diesel développe 225 chevaux et un couple de 470 Nm. Des valeurs très largement suffisantes pour se mouvoir de manière dynamique ! Toutefois, et c’est probablement là la grande force de cette Volvo, le conducteur ne sera jamais vraiment tenté de chercher le dernier carat. Pourquoi ? Tout simplement parce que l’environnement zen et le toucher de route soyeux invitent plutôt à une conduite douce et détendue.
Sécurité
Volvo et la sécurité, c’est une longue histoire passionnée : l’arsenal sécuritaire présent le prouve ! Et celui-ci est si large qu’il fait du Volvo XC90, l’une des voitures les mieux armées du marché ! On y retrouve les dispositifs habituels (alerte de changement de bande, régulateur de vitesse adaptatif, alerte de trafic arrière), auxquels Volvo rajoute le système de freinage automatique en cas de détection de piéton/voiture/cycliste, de jour comme de nuit, et même, de voiture roulant en sens inverse en virage. Et ça, c’est nouveau ! La conduite autonome est bien entendu de mise dans les files…
Budget
Le XC90 est disponible à partir de 52.190 €. A concurrencer les voitures allemandes, Volvo se retrouve forcément avec des tarifs dans le plus pur style germanique ! La version D5 à 4 roues motrices en finition Momentum est affichée à 61.950 €.
La consommation a incontestablement profité de l’architecture plus légère et des 4 cylindres. Pourtant, notre moyenne de 8,5 l/100 km n’est pas aussi exceptionnelle qu’espéré, d’autant que nous avons adopté un rythme plutôt détendu. Une Audi Q7 armée d’un « gros » V6 diesel de 3 litres fait au moins, tout aussi bien…
Conclusion
Moins passionnant à conduire qu’un Audi Q7, le Volvo XC90 est cependant plus passionnant… à vivre ! En effet, son environnement reposant, son habitacle chaleureux et son toucher de route soyeux en font une monture toute désignée pour les routes actuelles. Avec lui, tout élan agressif s’évanouit, alors que vous profitez du confort et de l’aménagement intérieur. Non, il n’a vraiment plus rien à craindre des concurrentes germaniques, d’autant qu’il a l’intelligence de ne pas les copier ! Convaincus ? Oui ! Reste à assumer le tarif…