En effet, grâce à notre partenaire privilégié Street Machine Racing et son sympathique patron Didier Jadoul (le célèbre pilote de moto ? Non ! L’autre !), vos serviteurs Lionel et Eric ont pris part à une course de 6h sur le plus beau circuit du monde. Récit d’un week-end chaud et mouvementé…
Jeudi matin : on roule ? On roule !!
Didier nous apprend qu’il reste de la place pour rouler avec lui sur une voiture, pour un budget modéré, et nous demande si on ne connaît personne qui serait intéressé. Que faire ? On organise une action ? On met une banner ? Puis soudain l’idée sort, naturellement : on roule ? On roule !! Le reste de la journée se passe entre coup de fil et envois de fax au RACB, visite en catastrophe d’un médecin, enfin les formalités d’usage.
Vendredi matin : les premiers tours de piste
Pas si vite : rendez-vous à 9h30 au circuit pour une formation théorique, indispensable pour pouvoir rouler. Au menu : le déroulement d’une course, les drapeaux, les ravitaillements, les trajectoires, le matériel, ce qu’il faut faire, et ce qu’il faut éviter. Dernier écueil avant de pouvoir être autorisé à prendre place au volant : l’examen ! Combien il faut ? 17/20 !! Bigre…
Sans trembler, nous accomplissons notre dernière épreuve théorique et ça y est, nous sommes officiellement pilotes (d’un jour). Plus que quelques minutes avant les essais…
Didier s’élance en premier, je prends place à ses côtés. Il attaque, viril mais correct, teste la voiture, montre les trajectoires…c’est sûr que c’est pas une Porsche, mais on est à fond à peu près partout : Raidillon, Double Gauche, Blanchimont. Et dans une Fun Cup, c’est tout de même impressionnant.
Deuxième run : je m’y colle. Seul dans la voiture, un pilote « d’un jour » n’est pas autorisé à prendre un passager (rien de plus normal). Le principe : tu montes dans la voiture, et te voilà sur le circuit pour la première fois de ta vie, avec seulement 59 autres furieux…allez, bon amusement ! Mon objectif ? Tester et rester. Tester quoi ? La réactivité de la voiture, la visibilité dans l’habitacle (rétros, drapeaux, autres concurrents), la piste (il pleuvine, c’est bien ma chance…). Rester où ? Sur la piste !!! Ne pas sortir, surtout ne pas sortir….
Et ça passe. Je rentre au stand, je n’ai même pas regardé mes temps, de toute façon ils sont mauvais. J’ai testé, et je suis resté et c’est l’essentiel.
Le suivant : Lionel : Il a un tout petit peu d’expérience, mais il s’acclimate tout de suite, on dirait qu’il fait ça depuis longtemps. RAS : la voiture tourne nickel et ses temps sont déjà plus que corrects…Didier le suit : tout roule.
Vient mon tour pour un second run : cette fois, j’y vais plus franchement, il pleut un peu plus fort, mais ça a l’air de passer sans trop de problèmes...Alors on pousse à fond, on s’envoie les Combes, Bruxelles, le Double Gauche, le Pif-Paf, puis Blanchimont, la Chicane, et le freinage de la Source, puis à fond dans la ligne droite des stands, le Raidillon pied au plancher et ….bardaf, c’est l’embardée !!!
Un vibreur glissant à cause de cette pluie fine, et c’en est fini de mon adhérence à l’arrière gauche. La voiture part en toupie et je n’ai pas le temps d’avoir peur, je tape le mur de béton à près de 120 km/h et m’immobilise quelques dizaines de mètres après le haut du Raidillon. Je rentre au stand et les mécanos comprennent tout de suite que leur journée n’est pas encore terminée. Et meeeeeeeeee*********************eeeeeeerde. Dire que deux tours avant, ça passait encore comme dans du beurre….
Le radiateur est explosé, le châssis est plié, la moitié de l’avant pend par terre. On se renseigne auprès de Franz Dubois (Monsieur FunCup) si on peut nous-même disquer et resouder le châssis, pas de problème ! Les mécanos, Sam et Steve vont bosser une grande partie de la nuit pour que nous puissions tout de même prendre le départ à 13h pétante. Ils sortent la disqueuse, le poste à souder, se procurent de nouveaux longerons, un radiateur tout neuf, retroussent leurs manches et se mettent au travail. Merci les gars !
Samedi : la course.
J’arrive au circuit, vers midi, habité de sentiments divers, au nombre desquels ne figurent ni la fierté, ni la peur. On verra dans la voiture…
Notre place sur la grille : bon derniers !! Je n’ai rien à voir la dedans, c’était tiré au sort.
Didier s’élance en premier : après un passage il a déjà repris 10 candidats, il attaque, attaque tant et plus et au moment de passer le relais, nous voilà 11èmes. Lionel prend alors le relais (histoire d’être sûr de conduire si jamais je reproduis mes arabesques de la veille). Il limite la casse de manière plus qu’honorable, ne perdant qu’une dizaine de places (les Biplaces comme la nôtre doivent rentrer 10 fois au stand pour 6 fois aux monoplaces). Je m’élance ensuite, mais la course est neutralisée par le Safety Car qui s’efface quelques tours plus tard. C’est enfin parti pour de bon. Nos temps sont réguliers, je perds quelques places, Lionel aussi, et Didier nous replace en ordre utile. La course se déroule finalement moins difficilement que prévu. On essaie d’aller plus vite, de freiner plus tard, d’accélérer plus tôt, et ça passe. Personne ne part à la faute. Et le tout dans une ambiance détendue et conviviale sur la piste comme dans les stands. Pour résumer simplement : on s’amuse comme des gosses….
Au final, nous finissons 36ème sur 60 équipages (pas mal avec 2 néophytes sur 3 pilotes) et 4ème sur 15 au classement des biplaces. Cerise sur le gâteau : la 3ème place donne droit à une coupe dans le challenge Béru. Nous monterons donc sur le podium, le triomphe est total !!!
Méga-merci à Sam, Steve et Benjamin pour la mécanique, sans lesquels nous aurions regardé la course depuis les stands.
Si vous avez envie de tenter l'expérience, sachez que le Team "Redflag Events" loue ce genre de véhicule à la course, la saison ou même en tant que passager !!
Alors n'hésitez pas, allez leur rendre une petite visite sur : http://www.redflag-events.be/fr/.
© Eric Spitzer
Photo : P.Hayot, J.Letihon