Au lendemain des Francorchampions, tous les habitués de la VW Fun Cup se rejoignaient sur un point, assez prévisible d’ailleurs : il faut désormais piloter une version à moteur TDI BlueMotion pour briguer la victoire absolue. Tout porte à croire que le Trophée de Bourgogne à Dijon-Prenois confirmera cette tendance.

Fer de lance du clan des « essence », Pierre Piron ne se fait guère d’illusions : « L’écart devrait être plus mince entre les deux motorisations à Dijon qu’à Francorchamps : le profil du tracé français favorise moins la puissance et le poids supplémentaire des TDI se paiera lors des freinages et dans certaines courbes. Mais au bout du compte, il n’y aura pas photo ! Avec mon équipier Alain Delrez, nous viserons les lauriers dans la catégorie et une place dans le top 5… puisque nous n’avons pas eu le temps de monter le kit BlueMotion. »

Entre le premier round et le rendez-vous au pays de la moutarde, un seul équipage a pu « passer » de l’essence au diesel, Serexhe-Matoul-Léonard (Groupe Circus) ; il vient donc s’ajouter au groupe des favoris en tête duquel on pointe évidemment les vainqueurs de Spa-Francorchamps Pulinx-Soulet-Fumal (MPM Racing) et leurs méritants dauphins Simul-Systermans-Paoleschi (Colson Racing). Mais on suivra aussi Van den Abeele-Gérard (VV Speed), Nava-Gressens-Colman (Cornélis Racing Quick), Vroman-Brouwers-De Keijser-Maillet (Dubois Racing), Bouillon-Voets-Van Oppens (McDonald Racing), Godart-Ryhon-Colette (Cityzen Promotion Immobilière) et autres Mondron-Mondron (Kronos Racing).

Après les équipages allemands présents au coup d’envoi de la saison, c’est au tour d’une délégation italienne de venir affronter les ténors belges. Là encore le turbodiesel a fait ses premiers adeptes puisque cinq VW Fun Cup sont équipées du bloc TDI BlueMotion. La suite coule de source : Merlo-Palopoli-Memmola (G-Force), Cassera-Carrara (Zebra Fun), Bergamaschi-Cipolli-Nale-De Castro (BD Racing) et Catalano-Caprotti-Pedon (The Cats) et Tambussi-Cocconi-Pinbdari-Honeymoon (Automedia) sont susceptibles de se hisser dans le groupe de tête voire de revendiquer les places d’honneur.

Selon un canevas qui a largement fait ses preuves, la course sera divisée en deux mi-temps de trois heures avec remise à zéro des compteurs samedi soir pour tous ceux qui auront terminé le run initial dans le même tour. Cette formule donne un charme particulier à la première période car elle interdit une tactique trop attentiste : s’ils veulent afficher le même nombre de tours que les leaders et aborder la seconde période avec de réelles chances de succès, les favoris doivent en effet adopter d’emblée un rythme élevé. Plus que jamais, ce sont donc deux longs sprints qui attendent les concurrents à Dijon-Prenois.