François Piette

12 JUL 2008

WTCC: Les espoirs de Corthals à Estoril

Un circuit chargé d’histoire

Après les rues de Porto en 2007, le WTCC change de décor et débarque sur un site chargé d’histoire : Estoril a en effet accueilli les F1 à dix reprises et a longtemps constitué le centre névralgique du Rallye du Portugal comptant pour le championnat mondial.

Pierre-Yves Corthals ne sera pas totalement dépaysé : « J’y ai disputé la finale européenne d’une coupe promotionnelle. C’est d’ailleurs là, au bout de la ligne droite des stands, que j’ai réussi le plus beau freinage de ma vie en passant de la 15ème à la… 2ème place juste après le départ. »

Le tracé lisboète a également servi de cadre à plusieurs manches de l’ancien ETCC ainsi qu’à la joute européenne en 2006. Le palmarès de ces diverses épreuves montre que les tractions sont particulièrement performantes à Estoril : « Dans la lutte pour la victoire absolue, je suis persuadé que les SEAT Leon TDI seront comme chaque fois aux avant-postes », analyse le pilote SEAT Belgique. « Certes, Gabriele Tarquini, Yvan Muller et Ryckard Rydell pour ne citer qu’eux doivent composer avec un lest très pénalisant, songez que le premier nommé emmène 70 kilos ! Mais les qualités de la Leon TDI pourront s’exprimer pleinement sur cette piste. Pour ma part, je viserai évidemment la victoire chez les Indépendants. »

La Leon aux couleurs Monroe sera normalement équipée du nouveau moteur déjà envisagé pour Brno. S’il attend une amélioration qu’il pourra mesurer dès les tests organisés vendredi, Pilou reste réaliste : « Les motoristes ne trouvent pas une vingtaine de CV sur un coup de baguette magique ! Mais ils peuvent fournir une mécanique un peu plus puissante et surtout mieux exploitable dans toutes les conditions. C’est ce que j’espère, afin de mener la vie très dure à mes rivaux au Trophée des Indépendants. »

Un Trophée qui demeure plus que jamais l’objectif prioritaire du seul pilote belge engagé en WTCC : « A moins d’un coup de chance, un privé ne peut plus s’immiscer dans la bataille pour les points au classement absolu tant l’écart avec les voitures officielles est net, surtout au niveau du moteur. Cela dit, rien n’interdit d’essayer de forcer la chance... »

Pas question donc pour Pierre-Yves Corthals de jouer profil bas : il entend comme chaque fois se donner au maximum pour faire briller les couleurs de SEAT Belgique et de Monroe dans ce rendez-vous marquant la mi-parcours pour les concurrents d’un championnat actuellement emmené par trois pilotes SEAT.

ESTORIL EN BREF

Longueur : 4,140 m. Records du tour : Qualifications : 1.50.131, Cesar Campaniço (BMW), championnat du Portugal 2007. Course : 1.50.312, José Monroy (BMW), championnat du Portugal 2007. Deux manches de 13 tours

ESTORIL SELON PILOU

La « clé » du circuit : « La Parabolica qui ouvre la longue ligne droite des stands est capitale, il faut sortir de cette longue courbe avec le maximum de vitesse et si possible dans l’aspi d’un adversaire qu’on pourra attaquer au freinage. En fonction de la proximité de la mer, le vent peut jouer un rôle important.  »

J’aime : « Le littoral portugais à la mi-juillet, ça devrait être sympa… Et si j’en crois les anciens qui ont suivi le Rallye du Portugal à la belle époque, c’est à Cascaïs la station voisine d’Estoril qu’on déguste les meilleurs homards grillés d’Europe ! »

 

Je n’aime pas : « Beaucoup de courbes sont assez serrées et ce n’est pas ce que je préfère. »

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