Carlos Tavares, patron du groupe Stellantis, n’adhère pas vraiment à l’électrification « forcée » et rapide du parc automobile mondial. Il l’a déjà fait savoir par le passé et réitère encore ses idées. Aujourd’hui, c’est lors de la conférence « Future of the Car » organisée par le média américain Financial Times qu’il a pris la parole. Et il n’est pas le seul à émettre des doutes quant au futur électrique…
Les batteries de Carlos Tavares
En janvier dernier, c’est principalement les risques d’un clivage social qu’il pointait du doigt, mais également l’efficacité d’une telle transition en matière d’écologie. Aujourd’hui, il s’est concentré sur les batteries : « Cela signifie beaucoup d'extraction de matières premières, éventuellement une pénurie de ces matières et peut-être des risques géopolitiques. Il se peut également que nous n'aimions pas la façon dont ces matières premières vont être approvisionnées dans quelques années ».
Ne pas ranger le thermique trop vite pour Luca de Meo
Luca de Meo, patron du groupe Renault, s’est également exprimé durant cette conférence. « Il y a des défis, à travers des perspectives sociétales, financières et écologiques, qui doivent être pris en compte », a-t-il déclaré. Par exemple, « il y a le CO2 du berceau à la tombe. Certains carburants alternatifs, ou hybrides, peuvent être plus propres que les VE sur ces mesures. Et puis il y a l'accessibilité financière des VE. Nous voyons la parité des prix vers 2025, mais maintenant cela pourrait avoir bougé à cause de l'inflation des matières premières. »