L’Europe veut passer au tout électrique, ce n’est pas nouveau. Problème, selon Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne : « les marchés sont inondés de voitures électriques dont le prix est maintenu artificiellement bas grâce à des subventions publiques ». C’est tout particulièrement le cas en Chine. Or, le Vieux Continent cherche également à réduire sa dépendance économique à l’égard de cette puissance mondiale. Résultat, la Commission européenne réfléchit à augmenter ses droits de douane sur les voitures électriques en provenance de l’Empire du Milieu.
Concurrence déloyale selon l’Europe
La Chine subventionne, et parfois de façon (très) importante, ses propres constructeurs. Voilà autre chose qui n’est pas nouveau. Ces derniers peuvent donc vendre leurs voitures électriques (beaucoup) moins chères sur le marché local, mais également à l’étranger, et plus particulièrement en Europe. Une pratique qui crée une concurrence déloyale selon Ursula von der Leyen. Pour pallier ce problème, la Commission européenne réfléchit donc à augmenter les droits de douane pour compenser ces subventions.
Taxer davantage ? Et taxer qui ?
Actuellement, aucune décision n’a été prise. Le problème a simplement été mis sur la table. La Commission se laisse jusqu'à 13 mois pour évaluer s'il est judicieux d'imposer des droits de douane supérieurs au taux standard de 10 % sur les voitures électriques en provenance de Chine. Mais la question est épineuse. En effet, toutes les voitures en provenance de l’Empire du Milieu ne sont pas forcément chinoises. Certaines marques européennes ou américaines font également assembler certains de leurs modèles là-bas. Faudrait-il alors également les taxer davantage quitte à desservir certains constructeurs européens ? Et l’on ne vous parle même pas des problèmes géopolitiques… Comme mentionné précédemment, la question est épineuse, mais mérite d’être approfondie.