Lydia Peeters, ministre de la mobilité du gouvernement flamand, a lancé un ballon qui ne semble pas faire l’unanimité : elle désire interdire la vente de voitures thermiques neuves dès 2027, soit dans un peu plus de cinq ans. La N-VA, qui est au gouvernement en Flandre avec l’Open VLD, voudrait accorder trois années supplémentaires au moteur thermique, soit jusqu'en 2030. Mais tous les partis politiques semblent d'accord pour dire que le moteur à combustion vit ses dernières années.

Pourquoi 2027 ?

Lydia Peeters n’a pas choisi 2027 par hasard. Selon son cabinet, il devrait y avoir suffisamment de voitures électriques abordables sur le marché d'ici 2026 pour que le passage du thermique à l'électricité ne coûte pas plus à la population. Il devrait également y avoir suffisamment de bornes de recharge d'ici là.

De plus, d'ici là, suffisamment de VE d'occasion devraient déjà être mis sur le marché par les flottes des sociétés, de sorte que le marché de l'occasion disposera également d'une offre suffisante. En ce qui concerne les voitures d'occasion, la ministre Peeters souhaite qu'après 2030, seules les voitures électriques soient autorisées. Pour l'instant, il n'est pas question d'une éventuelle exemption pour les oldtimers.

2035

Si la proposition du ministre Peeters aboutit, la Flandre aura une longueur d'avance : l'Europe a déjà décidé la fin de la vente des voitures neuves thermiques à partir de 2035. Toutefois, il est assez peu probable que la ministre parvienne à ses fins : comme mentionné ci-dessus, la N-VA préfère viser 2030 plutôt que 2027. De plus, le président de la N-VA, Bart De Wever, veut lier la discussion à celle sur la taxe kilométrique : " si nous allons tous rouler à l'électricité dans cinq ou dix ans, pourquoi faut-il encore introduire une taxe kilométrique sur les voitures ‘sales’ ? " a-t-il déclaré à VTM Nieuws.

Par cette déclaration, le président du plus grand parti de Flandre semble ignorer le fait que la redevance kilométrique est en fait conçue comme une taxe de congestion - une incitation fiscale à ralentir le flux de circulation - indépendamment du type de véhicules qui forment l'embouteillage. En tout cas, il est clair que des sujets tels que l'abandon progressif des moteurs à combustion ou l'introduction d'une taxe kilométrique ne font pas encore l'objet d'un consensus politique...

Source : De Standaard

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