Ford souhaite limiter sa gamme européenne aux seules voitures électriques à partir de 2030. Et cela implique de nombreux investissements, ainsi qu’une gamme de produits plus réduite et un nombre limité de plateformes. Conséquence prévisible, le constructeur va maintenant procéder à une restructuration en Europe, avec la disparition de 3.800 emplois au cours des prochaines années.

Pas de licenciements forcés

Les emplois concernés se situent principalement dans les domaines du développement de produits et administratifs. La restructuration se concentre en Allemagne, où l’effectif sera réduit de 2.300 personnes d'ici quelques années (12 % du total des emplois). Les sites d’Aix-la-Chapelle et de Cologne sont les principaux concernés. Au Royaume-Uni, qui est également un marché important pour la marque, le chiffre avancé est de 1.300 emplois, soit 1 sur 5. Les 200 emplois restants disparaîtront dans le reste de l'Europe. Ford souligne que les licenciements ne seront pas forcés. On ne sait pas s'il y aura un impact en Belgique, comme à Lommel, un centre de développement de produits et d’essais.

Même s'il s'agit d'une décision difficile pour Ford, Martin Sander explique que la réduction de personnel est une évolution logique sur le long terme, vu l'électrification des véhicules. « Il y aura beaucoup moins de travail sur le groupe motopropulseur lorsque nous dirons adieu aux moteurs à combustion. Nous évoluons vers un monde avec moins de plateformes au niveau mondial, ce qui nécessite également moins de travail d'ingénierie. C'est pourquoi nous devons procéder à ces ajustements », explique le patron de la division « Ford Model E » qui englobe les voitures électriques en Europe. En revanche, la marque prévoit de développer sa propre plateforme électrique plutôt que de continuer à utiliser la plateforme MEB de Volkswagen. Cette dernière sera toutefois reprise sur un premier modèle qui sera bientôt dévoilé.

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