Pour la DB4, Aston Martin est reparti d’une page blanche : nouveau moteur et nouvelle plateforme. Du côté de la concurrence, les Ferrari 250 GT et autres Maserati 3500 GT sont bien en peine face à cette nouvelle venue : moteur 6 cylindres « double arbre » tout alliage de 240 chevaux, direction par crémaillère, 4 freins à disques, structure Superleggera. La Jaguar Type E n’est pas encore née et Aston Martin, aux yeux de certains experts avertis, détient le titre de « meilleure GT au monde ».
Imparfaite
Hélas, la copie n’est pas irréprochable, loin de là. Les autoroutes fraichement construites font tourner le gros 6 cylindres à plein régime, un traitement brutal auquel il n’était pas pleinement préparé… Tadek Marek, le célèbre motoriste de la firme, revoit sa copie. Fiabilisée, l’Aston va également profiter de nombreuses petites évolutions au fil de sa carrière, ce qui lui vaudra d’ailleurs d’être déclinée en 5 séries. Outre les retouches aux feux arrière, à la calandre et à la prise d’air sur le capot, pointons un allongement de l’empattement, des jantes plus petites et une option Vantage sur les derniers modèles, portant la puissance du moteur de 3,7 litres à 266 chevaux.
Les versions spéciales
Aujourd’hui, la DB4 est principalement connue pour ses dérivés sportifs. En effet, la marque n’avait nulle intention de laisser Ferrari seul sur ce créneau avec sa 250 GT SWB ! En septembre 1959, Aston présente la DB4 GT. Raccourcie, allégée et profitant d’un moteur poussé à 300 chevaux environ, elle reste toutefois trop lourde que pour faire vraiment trembler les Italiennes au cheval cabré. Aston Martin confie alors sa DB4 à Zagato pour une cure d’amincissement et gonfle encore un peu le moteur, qui débite 314 chevaux ! Le dessin est sensationnel mais le succès, tant commercial que sportif, ne sera pas vraiment au rendez-vous.
Aujourd’hui
Si la DB5 profite de l’aura de James Bond, la DB4 a pour elle une plus grande légèreté et un esprit sportif plus affirmé. La DB4, c’est le choix des connaisseurs, une Aston 100 % pur jus ! Fabuleuse à conduire, même plus de 60 ans après sa présentation, la DB4 ne s’adresse qu’aux – très – gros portefeuilles : comptez un grand minimum de 400.000 euros. Pour un cabriolet (qui ne s’appelle pas encore Volante), tablez sur le triple ! Pour une GT (75 exemplaires), n’espérez pas grand-chose à moins de 3 millions d’euros ! Quant aux Zagato (19 exemplaires produits à l’époque, plus quelques « revivals » modernes), le budget crève les plafonds !
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