C’est le journal économique De Tijd qui l’annonce : après avoir connu des sommets sans précédent entre 2015 et 2017, le marché belge des voitures anciennes est maintenant en forte baisse. Nous parlons donc des voitures de plus de 25 ans immatriculées avec une plaque « O ». En 2019, quelque 14.606 demandes d’immatriculations ont été enregistrées, soit un tiers de moins que deux ans auparavant.

De Tijd cite Philip Kantor, expert en voitures anciennes auprès de la maison de vente aux enchères Bonhams : "Le marché européen des voitures anciennes a été multiplié par six depuis 2010. C'est énorme. Mais les arbres ne poussent pas jusqu'au ciel". Comment expliquer cette baisse d'enthousiasme ? Selon Philip Kantor, "il y avait trop d'investisseurs opportunistes sur le marché. Ce n’était pas vraiment des amateurs d’oldtimers. Ces gens voulaient gagner de l'argent, mais le marché ne se développe pas éternellement".

Spéculation

En d'autres termes, le marché des voitures anciennes a été victime de la spéculation. L’exemple type, c’est la Porsche 911. Peeter Henning, de la fédération belge des voitures anciennes (BEHVA), se souvient : "Il y a cinq ans, un tiers du salon des véhicules anciens de Bruxelles était composé de Porsche. Cela ne pouvait pas durer éternellement". "Il y a tellement de Porsche 911 que vous les vendez à perte", déclare Erwin Beerens, négociant. Après avoir vu la lente descente du marché, il a décidé de cesser ses activités dans le domaine des voitures anciennes il y a deux ans.

LEZ

La spéculation n'est pas le seul problème. Les zones à faibles émissions qui ont émergé à Anvers, Gand et Bruxelles constituent également un obstacle pour les enthousiastes. De plus, depuis 2018, les voitures anciennes doivent se soumettre à un contrôle technique périodique (avec une exception pour les véhicules de plus de 50 ans en région wallonne). Les voitures qui ne passent pas le contrôle reviennent rapidement sur le marché et y restent un certain temps…