Au cas où vous ne seriez pas familier avec le terme « rétrofit », voici ce qu’il faut savoir. Techniquement, il s’agit d’installer une pièce plus récente et non disponible au moment de la construction sur un objet ancien. Dans l’automobile, on parle par exemple d’équiper un ancêtre de ceintures de sécurité ou de feux LED. Mais ces dernières années le rétrofit décrit une pratique bien plus précise, celle d’installer une mécanique électrique à la place d’un moteur thermique.
Une pratique généralement accompagnée d’une autre…
Cette électrification s’accompagne souvent d’une autre tendance, celle du restomod. Ici, on ne s’occupe pas que du moteur, mais de toute la voiture ! Habitacle, carrosserie, tout est subtilement amélioré pour conserver l’expérience d’antan tout en profitant de la facilité de conduite et des technologies actuelles. Attention, tous les restomods ne sont pas électriques et tous les rétrofits ne sont pas des restomods, mais ils vont parfois de pair.
Compliqué, n’est-ce pas ?
Le problème, c’est que changer la motorisation d’un véhicule n’est pas tout à fait au gout des autorités belges… Actuellement pour appliquer officiellement cette pratique dans notre pays, il faut carrément demander une vérification et homologation du constructeur ! Autre solution, faire homologuer la voiture en Allemagne, France, Pays-Bas ou tout autre pays voisins qui autorise le changement de type de motorisation pour obtenir un certificat valable dans toute l’Europe. Compliqué, n’est-ce pas ?
Les discutions vont bon train !
En février dernier, une proposition de décret a été déposée pour faciliter le rétrofit chez nous, mais tout le monde n’est pas d’accord. Homologation individuelle simplifiée, kit spécifiques autorisés par les autorités ou monteurs agrées, les discutions au fédéral mais également au sein des régions vont encore bon train. Il faut donc encore attendre avant de pouvoir homologuer une ancienne voiture roulant à l’électricité en Belgique.