La précédente génération de la BMW Série 5, la sixième du nom, a été mise sur le marché en 2010. Depuis lors, presque tous les adversaires de notre protagoniste ont profité d’une mise à jour : l'Audi A6 en 2011, de sorte qu’elle est maintenant la plus ancienne du trio allemand, et la Mercedes Classe E plus tôt cette année. Et il ne faut pas oublier la Volvo S90, l'outsider suédois qui peut facilement rivaliser avec les Teutonnes.
Une robe très classique
Mais pour la nouvelle Série 5, BMW n’est pas parti d’une page blanche : l'année dernière, la nouvelle Série 7 est arrivée sur le marché, et vous ne devez donc pas chercher bien loin pour voir que la Série 5 s’est largement inspirée du vaisseau amiral. La Série 5 reprend non seulement la même base que la Série 7- la plate-forme modulaire CLAR, mais ajustée - mais elle adopte également de nombreuses technologies de sa grande sœur.
Par exemple, vous pouvez voir que les phares avant sont dorénavant dans le prolongement du double haricot, tout comme avec la Série 7. De profil, les fentes de refroidissement sautent aux yeux. En outre, cette G30 semble un peu plus mince et plus costaude que son aïeule, la F10, mais le style de cette dernière est encore perceptible. On en regretterait presque Chris Bangle, le controversé ex-designer de BMW.
A l'intérieur, BMW a fait preuve de beaucoup de prudence, mais il y a deux choses qui attirent immédiatement le regard : le système de navigation est maintenant sur le dessus du tableau de bord, et la qualité de finition fait un bond en avant. Cette Série 5 peut être établie comme une référence en termes de finition aux côtés de l’Audi A6. L'intérieur peut être somptueusement habillé, les sièges profitent en option d’une fonction massage et un système audio Bowers & Wilkins vient chatouiller vos oreilles délicates.
Avec sa longueur de 4,94 m, la BMW Série 5 reste une berline impressionnante. Les 3,6 cm qu'elle gagne en longueur profitent surtout aux passagers. Les gardes aux jambes et à la tête sont généreuses, à la fois à l’avant et à l’arrière. La capacité du coffre de 530 litres est dans la moyenne : c’est aussi bien que l'Audi A6 et mieux que la Volvo S90 (500 litres), mais la Mercedes Classe E (540 litres) fait encore mieux.
Tout est dans le geste
Les Allemands ont accordé une attention particulière à la connectivité. Lors de la présentation à la presse, il était principalement question du multimédia et des aides à la conduite. A l’instar de la Série 7, le contrôle du système d'infodivertissement peut se faire (en option) via votre voix ou vos gestes. De plus, votre voiture peut se garer via la clé qui agit alors comme une télécommande.
Votre smartphone est également entièrement intégré grâce à Apple Carplay et Android Auto, mais aussi grâce à une application qui synchronise votre agenda avec le système de navigation et qui prend en compte les informations de trafic. Le régulateur de vitesse adaptatif avec assistance de conduite dans les embouteillages, l’alerte de franchissement de ligne blanche et la reconnaissance des panneaux de signalisation sont également disponibles. La BMW Série 5 est également capable de changer automatiquement de bande lorsque vous actionnez le clignotant.
Essai volant en mains !
Lors de la présentation, nous avons pu essayer deux versions : la première était la 540i, au puissant moteur essence à six cylindres de trois litres, délivrant 340 ch et 450 Nm. Il est le haut de gamme essence provisoire. La voiture était également dotée de la transmission intégrale xDrive et ne mettait ainsi que 4,8 secondes sur le 0 à 100 km/h. La vigueur du six cylindres est impressionnante, de même que ses ressources à toutes les vitesses. La transmission automatique à huit rapports est une merveille ! Notre voiture d'essai était également équipée d'amortisseurs adaptatifs et d’un essieu arrière directif… Rapide et hyper efficace, la Série 5 l’est certainement. Peut-être même trop, car nous pouvons imaginer que les légendaires sensations BMW manqueront aux fidèles clients de la marque.
La 530d, l'autre version que nous avons essayée, s’est avérée être la révélation de la journée. Son six cylindres diesel de trois litres fournissant 265 ch et 620 Nm de couple était accouplé à la transmission xDrive. Sur le sprint de 0 à 100 km/h, elle ne demandait que 5,4 secondes ! Il s’agit clairement d’un ensemble plus homogène que la 540i. Une vraie surprise mais méritée : la poussée est impressionnante mais pas agressive, comme si vous recevez un coup de pouce avec un gros gant de boxe rembourré. De plus, BMW a accordé une attention particulière à l’isolation et le moteur reste toujours discret et peut sonner sportivement à la demande.
Un point négatif ? Le « Driving Experience Control », qui comprend divers modes de conduite (Sport, Confort et Eco Pro) et qui permet en outre de paramétrer tous les modes de conduite, de sorte que les frontières entre les modes de conduite se fanent et que vous ne savez jamais vraiment à coup sûr, si vous avez sélectionné le mode le plus approprié. Enfin, une bonne note aux amortisseurs adaptatifs : BMW a ainsi réussi à obtenir un bel équilibre entre confort de conduite et dynamique de conduite. Une option chère mais qui apporte un vrai plus en terme de confort.
À l'heure actuelle, deux autres moteurs sont disponibles : la 530i au quatre cylindres turbo essence de 252 ch et la 520d au quatre cylindres diesel de 190 ch. Ce dernier est peut-être le choix le plus populaire chez nous et nous espérons donc être en mesure de l'essayer rapidement. De plus, elle est la seule version qui peut être reliée à une boîte manuelle à six vitesses. Toutes les autres variantes de moteur proposent la seule transmission automatique à huit rapports. En mars, trois autres moteurs arriveront : les 520d EfficientDynamics, 530e iPerformance Plug-in hybride et la sportive M550i xDrive.
Du côté du portefeuille
BMW réclame un minimum de 47.950 € pour sa Série 5. Il s’agit du prix de la 520d. Si vous optez pour la 530d, le prix s’élève à 59.900 €. La 540i est affichée à 61.650 €. Comptez toujours sur un supplément d’un peu plus de 3.000 € pour la transmission xDrive à 4 roues motrices. Bon à savoir : quelques éléments tels le système de navigation "Professional" et certains services connectés sont de série. Mais si vous en voulez plus, la Série 5 suit la même règle que les autres concurrentes allemandes : il vous faudra trouver un bon équilibre entre les options nécessaires et les options superflues, sans quoi le montant total devient vertigineux. Heureusement, BMW propose de nombreuses options dans des packs fort pratiques.
Conclusion
BMW a placé la barre très haut lors du développement de cette nouvelle génération de Série 5. En matière de confort, de technologie, de finition et de performances, la Série 5 se hisse à un niveau supérieur. Seul le design devrait à notre avis, se montrer un peu plus audacieux, et les puristes de BMW regretteront sans doute que l’efficacité du modèle se réalise au détriment du réel plaisir de conduite. Mais la majorité des clients qui optent pour une BMW Série 5 désirent un confort suprême sur longues distances. En cela, la Série 5 rivalise sans effort avec la dernière Mercedes Classe E et la Volvo S90. Audi, la balle est dans votre camp...