Citroën est de retour sur le segment D avec sa C5 X. Sans être un break, cette voiture n’est pas non plus un SUV et sûrement pas une berline… Difficile à définir en termes de style, il s’agit en revanche bien d’une grande routière ! Qu’on aime ou pas, impossible de nier que sa carrosserie est unique en son genre. Un trait de caractère typique de la marque française. Ses lignes sont signées de la plume belge de Pierre Leclercq, créateur du premier BMW X6. Autant dire qu’il s’y connait un peu quand il s’agit de design inédit. Différente, cette C5 X apporte un vent de fraicheur dans un marché largement dominé par des berlines tricorps et leur variante break. On ne va pas s’en plaindre.
C4 aux hormones ?
Si le design extérieur de cette C5 X lui est propre tout en rappelant subtilement celui de sa récente petite sœur C4, une fois à l’intérieur, c’est tout l’inverse. On est dans une grosse C4 ! Fortement identique à celui de la compacte, l’habitacle ne monte en gamme que grâce à certains détails. L’écran central grimpe jusqu’à 12 pouces et inclut la dernière version du système Stellantis reconnue pour sa réactivité, personnalisation et facilité d’utilisation. Bref, une bonne interface. On retrouve également un mini compteur digital à l’affichage minimaliste, mais suffisant. Le tout est complété, en option, par un imposant affichage tête haute, lui aussi très agréable à utiliser.
On est vraiment bien dans cet habitacle et ce aussi bien à l’avant qu’à l’arrière. Une fois assis sur la seconde rangée de sièges, l’espace n’est pas royal comme dans une berline au châssis allongé, mais il est néanmoins très, très important. Ajoutez-y un coffre de 545 l qui peut atteindre les 1.640 l une fois les sièges rabattus, et cette Française ne manque vraiment pas d’habitabilité ! Dommage que certains plastiques situés sous la planche de bord soient encore un peu durs.
Du confort en veux-tu en voilà
Une fois au volant, le doute demeure : est-on dans un SUV ou un break/berline ? Finalement, peu importe, car la position de conduite de conduite est agréable. Plus haute, rassurante et facile d’accès que dans un véhicule typique du segment D, elle est cependant moins droite que celle qu’offre habituellement un SUV. Bref, c’est encore une fois différent et intéressant.
Comme à son habitude, Citroën promet une conduite confortable. Et il faut l’avouer, pour être confort, c’est confort ! Si le constructeur a visiblement décidé de ne pas investir dans certains plastiques, il a mis le paquet dans sa technologie de suspensions pilotées à double butées hydrauliques, mais aussi dans du double vitrage insonorisant. Une fois à l’intérieur, on est effectivement coupé du brouhaha du monde alentour. Si l’on devait faire les difficiles, on pourrait noter de très léger bruits de roulement qui viennent perturber la sérénité de l’habitacle. Mais on ne va pas aller chercher la petite bête et plutôt féliciter le bon travail de Citroën.
Quant à la suspension, la marque parle d’une sensation de « tapis volant ». Difficile à vérifier, des tapis volants, on n’en pas pris très souvent, mais peut-être pourrait-on parler de tapis roulant ? Dans la pratique, la moindre aspérité de la route est magnifiquement bien gommée. On se prend vite au jeu d’augmenter petit à petit la vitesse de passage sur les casse-vitesses tellement cette C5 X les absorbe bien. On peut le dire, on a véritablement retrouvé le confort légendaire de Citroën.
Pas vraiment dynamique, mais…
Le problème, c’est qu’avec une suspension aussi douce et souple, on n’est pas vraiment à l’aise à l’approche des premiers virages. Va-t-elle se « vautrer » ? Eh bien pas du tout ! Elle reste stable sur ses appuis et conserve une conduite saine. Qu’on se le dise, Citroën assume son choix du confort au détriment du dynamisme. Même avec le mode sport de la suspension active enclenchée, on est loin d’attaquer le couteau entre les dents. La direction peu communicative manque de précision alors que les freins pourraient être plus mordants. Si l’on décide tout de même de la pousser dans ses retranchements, le train avant a parfois tendance à tirer un peu tout droit. Mais elle est tout de même loin de faire pâle figure en termes de dynamisme ! Pour autant que l’on en garde un peu sous la pédale, les vitesses de passages en courbes sont plus que raisonnables et il est tout à fait possible de prendre du plaisir à son volant.
Hybride et essence
À son lancement, la C5 X dispose de trois motorisation : un petit 1.2 l turbo essence de 130 ch, un plus imposant 1.6 l turbo de 180 ch carburant toujours au sans plomb et enfin une motorisation hybride rechargeable. Cette dernière ajoute une batterie de 12,4 kWh et un moteur électrique au 1.6 l turbo essence pour une puissance totale de 225 ch.
Si le petit bloc thermique est largement suffisant pour faire briller le confort de la Française, c’est en version plug-in qu’elle s’apprécie le plus. À l’excellente insonorisation de l’habitacle s’ajoute le silence de la propulsion électrique. Mode dans lequel elle peut rouler pendant 54 km. Certes les transitions entre les deux technologies ne sont pas toujours parfaites, mais encore une fois, on cherche la petite bête… Et puis on lui pardonne bien volontiers ses quelques défauts, car au moment de passer à la caisse, on a droit à une bonne surprise !
Combien ça coûte ?
L’entrée dans la gamme C5 X se monnaie déjà dès 31.321 €. Et ce pour un 1.2 l essence en finition Live plutôt bien équipé et qui offre tout de suite l’excellent confort des vérins à double butées hydrauliques. Le niveau suivant, Feel, offre la suspension active pour un tarif débutant à 34.329 €, alors que la version Shine ajoute l’écran central de 12 pouces et l’affichage tête haute contre 36.538 €. Le plus puissant 1.6l de 180 ch n’est disponible qu’à partir de cette finition au tarif de 38.887 €. Quant à l’hybride rechargeable, il débute en finition Feel à partir de 42.527 €. Une version Business destinée aux professionnels ramène le prix de cette dernière motorisation à 38.115 € (31.500 € HTVA).
Notre verdict
Forcément, on aimerait tout avoir dans une voiture : du confort, de l’habitabilité, du dynamisme… Mais dans une grande routière, ce sont avant tout les deux premiers points qui ont de l’importance. Et la C5 X répond parfaitement à ces critères le tout à des tarifs intéressants ! Elle n’est pas parfaite pour autant. Il faut notamment apprécier sa robe qui se démarque de la concurrence, mais impossible de nier que cette Citroën est un véhicule très alléchant et on ne peut plus confortable !