En 2012, la F-Type était le signe du renouveau de la marque anglaise. Aujourd'hui, elle bénéficie d'une multitude d'améliorations, histoire de ne pas nous faire oublier qu'un roadster/coupé a bel et bien toujours sa place sur nos routes ! Bien que l'esthétique évolue, la fabuleuse ligne de la féline reste intacte. Ouf ! À l'avant, une nouvelle calandre plus grande est accompagnée de fins feux à LED. D'après les designers, ces derniers étaient dans les cartons depuis le début du projet… mais la technologie de l'époque les rendait non viables. Voilà qui est maintenant chose faite. Comme à l'accoutumée avec les facelifts, les feux arrière évoluent aussi, prenant ici des formes plus angulaires.
Comme à la maison
Tant l'extérieur évolue, tant l'habitacle…ne change pas ! Et c'est bien mieux comme cela. On retrouve toujours ce tableau de bord dynamique séparant conducteur et passager par une poignée de maintien. Seule nouveauté : les compteurs laissent place à une dalle TFT de 12,3", déjà étrenné par les autres modèles Jaguar.
Dessous améliorés
Sous son joli pelage, la F-Type bénéficie d'une multitude d'améliorations convergeant toutes vers un seul et même but : améliorer la conduite. Un travail important a été apporté aux trains roulants. Dès bras de suspension aux amortisseurs en passant par les barres antiroulis et même les silentblocs, tout a été revu. Résultat ? L'alignement s'en trouve amélioré et la surface de contact des pneus au sol accrue. La bonne recette pour un comportement plus agile et « contrôlable ».
Bye-Bye V6
Les choses se chamboulent également sous le capot. Le V6 compressé de 3,0 litres tire sa révérence pour être remplacé par une nouvelle version du V8 de 5,0 litres. Produisant 450 ch et 580 Nm de couple, cette mécanique emmène la F-Type de 0 à 100 km/h en 4,6 s. Pour le reste, l'entrée de gamme est toujours constituée du 4 cylindres turbo de la famille Ingenium développant 300 ch et 400 Nm tandis que la version R bénéficie d'une dose de puissance supplémentaire pour venir égaler l'ancienne SVR (575 ch et 700 Nm).
Sans une goutte de sueur
C'est lors d'un grand road trip de plus de 700 km que nous avons découvert la nouvelle F-Type et ses différentes motorisations. Sur les routes tortueuses du Portugal – notamment la N222, l'une des plus belles d'Europe – la féline danse de courbe en courbe, pétarade entre les murs de pierres et gagne ainsi notre cœur. Sur la version R, la transmission intégrale nous apporte un niveau de confiance accru pour aller découvrir les effets des améliorations techniques. On découvre ainsi une auto bien plus confortable qu'avant, peu importe le mode retenu pour les suspensions adaptatives. Ce confort s'accompagne également d'une agilité innée pour faire de la F-Type une sportive bien plus contrôlable qui cache avec brio ses 1,8 tonnes. Certes, les 575 ch y sont certainement pour quelque chose…
Point d'orgue
Ces louanges vont aussi aux versions moins puissantes. La P300 réussit plutôt bien à tirer son épingle du jeu malgré ses « cylindres manquants » à l’appel. Mais c’est clairement le milieu de gamme (P450) qui tape dans le mille ! Moins agressive que la R, elle bénéficie pourtant des mêmes qualités, le confort en plus. Cette motorisation sublime parfaitement le caractère Grand Tourisme de la F-Type.
Addition salée
Dommage : l'addition reste relativement salée. En version Coupé, la F-Type P300 s'affiche à 65.000 € tandis que les V8 commencent respectivement à 93.880 et 127.530 €. La version cabriolet nécessitera, quant à elle, en moyenne un surcout d'environ 7.000 €. Bref, la F-Type n'est pas donnée, certes. Mais gardons à l'esprit que sa concurrente de Zuffenhausen, une certaine Porsche 911, s'affiche à 20.000 € de plus… Tout est relatif, donc !
Notre verdict
Certes, la F-Type n'est pas le coupé/roadster le plus pratique, ni le plus abordable. Cependant, grâce à ses nouvelles améliorations châssis, elle se transforme en l'une des GT les plus abouties. Tout en sachant, encore et toujours, venir titiller notre veine sensorielle au détour d’une route sinueuse !