Sur nos marchés, un break, c’est primordial pour réussir et faire du chiffre ! Voilà qui explique tous les efforts consentis par Peugeot lors du développement de ce modèle… Car le Sochalien ne s’est pas contenté de bricoler un vague sac à dos à sa berline : empattement rallongé, éléments de style spécifiques, longueur accrue de 33 centimètres, rien n’est laissé au hasard !
Du coffre !
Certes moins élégamment sportive que la berline, la version break affiche une esthétique propre, avec un côté plus familial dans les proportions… Et cela se vérifie dans les chiffres : le volume de coffre grimpe à 610 litres, ce qui fait bondir la lionne tout en haut de sa catégorie à ce niveau ! Et pour compléter ce tableau déjà bien joyeux, la modularité est au meilleur niveau, avec des sièges rabattables depuis le coffre et formant un plancher bien plat comme on les aime !
A l’aise…
Dans l’habitacle, la Peugeot 308 SW se révèle plus généreuse pour les passagers arrière que sa sœur « traditionnelle » : la garde au toit et aux jambes atteint enfin un niveau correct, même si les plus grands gabarits trouveront encore à redire. A l’avant, le conducteur doit toujours composer avec une position de conduite intégrant un petit volant placé fort bas et un combiné d’instrumentation perché sur la planche de bord. Suivant votre morphologie et vos habitudes derrière le volant, la position de conduite peut donc aller de sympa et intuitive à… franchement dérangeante !
Le bon moteur !
Lors de l’essai de la 308 berline, un de nos lecteurs nous avait reproché de ne pas avoir opté pour la version essence… Cher lecteur, nous vous lisons et ce coup-ci, nous avons donc opté pour le nouveau moteur essence PureTech : un petit trois cylindres de 1,2 litre, ici dans une configuration à 130 chevaux. N’y allons pas par quatre chemins : ce moteur va comme un gant à la 308 !
Le couple de 230 Nm disponible dès 1.750 tr/min rend ce moteur particulièrement souple et agréable. Toujours à l’aise, quel que soit le régime, ce petit moulin ne se fait pourtant pas prier pour s’envoler jusque 5.000 tr/min ! Son timbre crépitant de 3 cylindres est ici parfaitement assourdi et à peine reconnaissable. Un régal ! La boîte manuelle 6, parfaitement étagée, se révèle parfois accrocheuse.
Scotchée !
Mais le grand atout de ce break, c’est incontestablement sa tenue de route : vissée au plancher, la 308 SW n’est pas moins sportive que la berline et enchaine les virages avec toujours autant de maestria. Le train avant est ici d’autant plus précis que le petit 3 cylindres ne pèse pas bien lourd ! Quant à l’amortissement, parfaitement taré, il combine avec une grande classe confort routier et comportement incisif.
Confortable !
Moteur silencieux, confort honorable, espace habitable : la Peugeot 308 SW coche toutes les bonnes cases pour enfiler les kilomètres… Même si le pseudo régulateur de vitesse actif (qui n’agit pas sur les freins) se révèle irritant à l’usage. La tablette multimédia propose un large panel de possibilités (notamment au niveau de la connectivité et des applications), mais réclame un certain temps d’adaptation, avec un ergonomie pas toujours évidente. Une question d’habitude…
Budget
Disponible en essence (PureTech 110) à partir de 18.800 €, la 308 SW PureTech 130 réclame 25.000 € tout rond dans sa finition « Allure » de milieu de gamme. Un budget déjà important…
Menée souplement, mais sans trainer, notre 308 SW s’est contentée de 7,2 l/100 km en moyenne. Un résultat honorable, même si l’on espérait en secret un petit peu mieux…
Conclusion
Il s’agit sans doute de la 308 idéale : cette déclinaison break lui assure une vraie polyvalence familiale, tout en préservant ses excellentes qualités routières. Quant à ce petit moteur essence turbo, il présente sans doute ce qui se fait de mieux actuellement en matière de « downsizing » et nous pesons nos mots. L’alliance des deux constitue donc une réussite totale qui devrait permettre à Peugeot de bousculer les références (et les préjugés) au sommet de la catégorie !