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Au risque de déplaire à la frange la plus classique de sa clientèle, Toyota a parié sur une plastique pour le moins « originale » au moment de dessiner son SUV C-HR. Un pari qui a réussi : ses ventes ont cartonné dès sa première année de commercialisation (120.000 exemplaires en Europe), lui assurant une part de marché de 10% de son segment. Mieux : ce SUV au look futuriste a amené de très nombreux clients vers les concessions Toyota. Le C-HR affiche le plus haut niveau de conquête pour Toyota (68 %) depuis une certaine Prius…

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Poudrage léger

Pas question donc de modifier fondamentalement l’allure de cette « poule aux lignes d’or ». Trois ans après son début de carrière, le C-HR bénéficie d’un restylage plutôt léger. Les plus attentifs remarqueront l’arrivée d’un nouveau pare-chocs à l’avant ainsi que d’un spoiler arrière dorénavant traité en noir laqué.

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Regard LED

L’autre évolution cosmétique la plus importante réside dans l’apparition de nouveaux optiques LED à la signature lumineuse plus moderne. Et ce tant à l’avant qu’à l’arrière.

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Apple CarPlay/Android Auto

Les évolutions s’avèrent aussi plutôt légères à l’intérieur. La principale amélioration consiste en l’ajout des fonctionnalités Apple CarPlay/Android Auto dans le système d’infodivertissement. Toyota, réticent à cette idée, a finalement cédé à la demande de la clientèle… Le nouveau module permet, en outre, des mises à jour des cartes « en ligne », sans devoir repasser par la concession ou de les télécharger sur un support USB. C’est plutôt une bonne nouvelle. Mais on regrettera tout de même le graphisme un peu daté de la tablette tactile. Certains apprécieront, en revanche, l’apparition d’une nouvelle application baptisée Coach Hybrid distillant des conseils d’éco-conduite sur base des derniers parcours effectués.

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Concessions pratiques

À bord, Toyota annonce l’apparition de nouveaux matériaux plus raffinés. Globalement, la finition ne souffre en effet pas la critique. On appréciera également l’espace habitable généreux aux places arrière. Mais la silhouette « originale » du C-HR impose toutefois toujours des concessions sur le plan pratique. Les épais montants à l’arrière créent une sensation de confinement peu agréable pour les passagers du fond. Et le volume de coffre est assez quelconque au vu de l’encombrement total extérieur avec moins de 380 l.

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Cœur vaillant !

La principale évolution apportée par ce facelift se nomme « 2.0 litres Dynamic Force ». Soit l’apparition sous le capot du C-HR du nouveau groupe hybride 2.0 l développant 184 ch de Toyota proposé sous le capot de la récente Corolla. Ce moteur se destine aux clients à la recherche de prestations plus en adéquation avec le style extérieur « viril » du C-HR. Sur le papier, c’est réussi : ainsi motorisé, le SUV japonais accroche la barre des 100 km/h en 8,2 s contre 11,0 s pour le 1.8 l hybride de 122 ch toujours proposé au catalogue.

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Plus rond

Dans la pratique, ce moteur 2.0 l hybride ne rend toutefois pas le C-HR « sportif » au premier sens du terme. Il n’apprécie pas spécialement la conduite pied au plancher… Mais l’agrément mécanique offert est sensiblement supérieur à celui du 1.8 l. Le côté « moulin à café » de la transmission caractéristique des mécaniques hybrides de Toyota est, en tous les cas, nettement mieux maitrisé lors des relances. Mais la consommation reste basse. Et ce tant sur le papier (l’homologation CO2 en NEDC corrélé n’augmente que de 86 g/km à 92 g/km par rapport au 1.8 l !) que dans la réalité. Nous avons relevé une consommation moyenne de 6l/100 km (à l’ordinateur de bord) sur l’ensemble de notre parcours lors de cette première prise en main en « poussant » parfois la mécanique. Mais aussi un minimum tirant vers les 4,0 l/100 km lors d’une boucle urbaine. Dans ces conditions, le C-HR évolue dans la majorité des cas en mode électrique en toute transparence pour le conducteur.

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Exclusivement hybride

Même si nous n’avons pas eu l’occasion de le tester lors de cette première prise en main, soulignons tout de même que le bloc 1.8 l hybride bénéficie d’une nouvelle batterie lithium-ion à l’occasion de ce facelift. Plus légère que le module nickel-hydrure métallique, elle offre aussi une capacité de charge/décharge plus élevée. Ce qui permet, selon Toyota, d’améliorer « les caractéristiques dynamiques de l’ensemble du système ». En outre, sachez que le moteur 1.2 l essence proposé lors du lancement du C-HR n’est plus proposé chez nous. Dorénavant, le C-HR est exclusivement hybride.

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À partir de 28.360 €

Voilà qui explique, en partie, un prix de base assez élevé fixé à 28.360 €. Pour ce prix, on dispose du bloc hybride 1.8 l de 122 ch et d’un équipement de série (notamment sécuritaire) déjà appréciable. À l’autre extrémité de la grille tarifaire, on retrouve une version 2.0 l hybride richement équipée réclamant au minimum 34.290 €.

Notre verdict

Le nouveau moteur hybride 2.0 l et les modifications apportées aux liaisons au sol de cette version plus musclée rendent le C-HR plus agréable à conduire. Cela dit, les conducteurs les moins exigeants devraient déjà se contenter de la version 1.8 l hybride plus accessible et moins lourdement taxée dans le Sud du pays.

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