Il était temps de penser à une descendance : les Volvo V70 et S80 étaient toutes les deux âgées de neuf ans ! En matière d’automobile, c’est une éternité. Les V90 et S90 redémarrent donc quasiment depuis une page blanche (la plateforme modulaire SPA provient de la XC90) et les pronostics sont bons : Volvo estime vendre 70% de breaks contre 30% de berlines.
Formes lisses
En matière de look, ces deux nouvelles venues n’ont de leçons à prendre de personne. La grille est reconnaissable et provient de la XC90. Elle sera d’ailleurs reprise par les futurs modèles de la marque, de même que les phares LED affichant une signature lumineuse « marteau de Thor ». La S90 profite de vitres supplémentaires derrière les portières arrière, ce qui la rend plus fine, alors que la V90 adopte plutôt l’esprit du concept Volvo Estate présenté en 2014 au salon de Genève.
Supersize
Les deux modèles ont en effet grandi, ce qui profite principalement à l’espace intérieur : la S90 est longue de 4,96 m, large de 1,88 m et haute de 1,44 m (respectivement +11 cm, +2 cm et – 5 cm par rapport à la S80). La V90 mesure quant à elle, 4,94 m de long, 1,88 m de large et 1,48 m de haut (soit respectivement + 12cm, +2 cm et -7 cm par rapport à la V70). Dans les deux modèles, l’habitabilité dévolue aux adultes, que ce soit à l’avant ou à l’arrière, est donc royale !
L’envers du décors
Le design suédois a ses contraintes, comme un volume de coffre qui perd quelques plumes : avec 560 litres la banquette arrière relevée, la V90 perd 15 litres par rapport à sa devancière, la V70. La concurrence allemande fait un peu mieux que ce modèle, donc. Le coffre de la S90, pour sa part, gagne 20 litres par rapport à celui de la S80 : de 480 à 500 litres ! Dans les deux modèles, le coffre peut s’ouvrir électriquement. Une option, toutefois…
Moteurs
Lors de leur lancement, les V90 et S90 sont disponibles avec deux moteurs : le diesel D5 de 235 chevaux et l’essence T6 de 320 chevaux, qui sont tous les deux accouplés à une transmission intégrale et à une boîte automatique à 8 rapports. A partir de la fin de cette année, la palette sera élargie avec un essence T5 de 254 chevaux, une version hybride T8 que nous connaissons de la XC90 et des diesels D3 et D4 de respectivement 150 et 190 chevaux. Seuls ces derniers seront disponibles avec une boîte manuelle à 6 rapports.
Sécurité
Volvo, le chantre de la sécurité, n’a évidemment pas fait les choses à moitié ici. Le système City Safety, qui évite notamment d’emboutir les véhicules de devant, comprend également une fonction capable de reconnaître les piétons et les cyclistes de jour comme de nuit, de même que les grands animaux. L’équipement de série est également élargi : régulateur de vitesse adaptatif, assistant de conduite dans les embouteillages, avertissement de changement de bande involontaire, reconnaissance des panneaux de signalisation, détecteur de fatigue et système de remise sur trajectoire lorsque votre voiture dévie lentement. Il faudra toutefois payer un supplément pour l’avertisseur d’angle mort, l’alerte de véhicule roulant perpendiculairement en cas de marche arrière ou d’arrivée à un croisement, et aide au parking.
Dans l’habitacle
Les V90 et S90 offrent d’excellents sièges qui, en option, peuvent offrir d’innombrables réglages et qui peuvent également vous fournir un massage. Si vous avez déjà roulé avec le XC90, vous reconnaitrez rapidement le tableau de bord : le système d’infodivertissement Sensus est en position centrale et commande également le réglage de la climatisation. Un système bien développé, de haute qualité et qui, en option, peut être assez étendu. Il diminue le nombre de boutons sur la planche de bord, même s’il n’est pas toujours facile de retrouver les fonctions du premier coup. L’instrumentation digitale située devant le nez du conducteur est également assez complète.
Sur la route
Nous avons d’abord pris le volant de la S90 au moteur T6. Avec 320 chevaux et 400 Nm de couple, il paraît assez impressionnant, d’autant qu’il annonce un 0 à 100 km/h en 5,9 secondes. Mais en pratique, nous relevons surtout qu’il a forte à faire avec une masse importante (1.892 kg). La boîte automatique Geartronic n’est pas très portée sur le dynamisme, mais ce n’est évidemment pas la priorité de cette Volvo. En revanche, le confort est au rendez-vous, tant au niveau de l’insonorisation que de l’amortissement.
Nous avons également essayé la V90 avec un moteur diesel D5 et celui-ci nous semble sans conteste le meilleur choix. Ses 235 chevaux et 480 Nm de couple semblent moins performants sur papier (0-100 km/h en 7,2 secondes), mais en pratique, il exécute un remarquable boulot et il paraît bien isolé. Volvo a équipé son D5 avec le système PowerPulse (de l’air compressé est injecté dans le turbo lorsque vous accélérez pour limiter le temps de réponse du turbo), mais avec la boîte automatique, cela se ressent fort peu.
Prix
Les prix pour la S90 démarrent à 37.850 € pour la D3 avec boîte manuelle à 6 rapports et finition Kinetic. Mais cela vaut la peine de dépenser 5.300 € supplémentaires pour profiter de la finition Momentum. Vous profitez alors des capteurs de parking, des phares LED, d’un intérieur cuir et du système Sensus. Les D5, T5 et T6 sont d’office livrées avec la finition Momentum. La finition Inscription, pour sa part, relève encore le niveau avec notamment des sièges électriques. La plus chère S90, la T6, démarre à 59.500 €.
La V90 réclame 2.100 € supplémentaires: la D3 Kinetic à boîte manuelle à 6 rapports démarre à 39.950 €. Pour la plus chère des V90, la T6, vous payerez 61.600 €. Les prix de la future T8 ne sont pas encore connus.
Conclusion
Les Volvo V90 et S90 sont à nouveau, parfaitement en phase avec leur époque et elles échangent leur style sévère suédois, pour un design scandinave plus attirant. Une opération réussie, qui coûte toutefois un peu de volume de chargement à la V90. A ceux qui recherchent un modèle élégant et très confortable, sachez que ces Suédoises sont de parfaites alternatives aux sempiternelles Allemandes. Un choix très convaincant !