Au début de cette année 2024, la Polestar 2 a reçu un nouveau nez, ou plus précisément une nouvelle calandre lui permettant de ressembler davantage à la Polestar 3. À cette exception près, le look de la sino-suédoise électrique de 4,6 m de long, de 1,86 m de large et 1,48 m de haut n’a pas changé. Du coup, on ne parvient toujours pas à dire s’il s’agit plutôt d’une berline ou d’une sorte de crossover. Heureusement, les améliorations apportées par Polestar lors de ce facelift ne se limitent pas à un nouveau museau.
Evolution transparente
Une fois à bord, on remarque que ce récent facelift n’a absolument rien changé à la planche de bord de la Polestar 2. On retrouve toujours un combiné d’instruments digital de 12,3 pouces au design épuré et un écran central vertical de 11,2 pouces animé par Android Automotive. D’accord, il inclut depuis peu Prime Video aussi, mais bon… Cela dit, il n’avait pas spécialement besoin d’amélioration. Il est déjà ultra réactif et on ne peut plus facile d’utilisation grâce à Google Maps, Waze, Spotify et toutes sortes d’applications que l’on utilise habituellement sur smartphone. Sauf qu’ici, elles sont toutes installées directement dans la voiture y compris l’assistant de Google à qui l’on peut demander absolument tout et n’importe quoi. Résultat, nous n’avons même pas cherché à répliquer notre smartphone. Même si ça aussi c’est on ne peut plus facile puisqu’il n’y a pas besoin de fil pour profiter d’Apple CarPlay. Le reste de l’habitacle est couvert de matériaux de qualité, mais surtout durables et dans certains cas végans. Des détails qui confèrent une ambiance particulière, typiquement Polestar.
À la fois plus et moins habitable qu’il n’y paraît
Grâce à son empattement de 2,74 m, on ne manque pas de place à l’arrière de la Polestar 2. Pourtant, on n’y ressent pas spécialement de sensation d’espace. Cela est sans doute dû à la haute ceinture de caisse, au toit fuyant et aux petites vitres latérales. Ce qui est amusant, c’est que c’est un peu l’histoire inverse dans le coffre. L’espace y paraît en effet plus important, ou du moins plus utilisable, que ce que son volume chargement évoluant de 407 à 1.097 litres ne laisse imaginer sur le papier. Son capot, qui ne s’ouvre malheureusement que depuis l’habitacle, cache encore 41 litres supplémentaires.
Jusqu’à 655 km d’autonomie, enfin, en théorie…
Le plus gros des nouveautés apportées par son récent facelift se cache sous le plancher de la Polestar 2. Les quatre versions disponibles sur notre marché gagnent en effet en puissance et en autonomie ! La Standard range Single motor voit sa cavalerie grimper jusqu’à 200 kW (272 ch) alors que son unité motrice est désormais installée à l’arrière. Associé à sa batterie de 69 kWh, ce nouveau moteur lui autorise dorénavant jusqu’à 546 km d’autonomie. La version Single motor Long range affiche désormais 220 kW (299 ch) et profite d’une nouvelle batterie de 82 kWh. Elle jouit alors d’une autonomie WLTP grimpant jusqu’à 655 km ! Finalement la variante Dual motor Long Range revendique un maximum de 593 km malgré ses 310 kW / 421 ch et même 350 kW / 476 ch une fois équipée du pack Performance. Dans ce cas, son rayon d’action officiel chute alors à 568 km.
Malheureusement, on ne voit pas comment parcourir de telles distances en réalité sans recharger. Au volant de la version Long range Single Motor, nous avons mesuré une consommation moyenne de 16,8 kWh/100 km sur un parcours varié avec des températures clémentes et en respectant les limitations de vitesse. Voilà qui laisse imaginer un maximum d’un peu moins de 500 km d’autonomie. Voilà qui est plus que raisonnable. Mais c’est loin des 655 km annoncés par Polestar…
Trop parfaite ?
En route, la Polestar 2 est un véhicule plutôt amusant à conduire, surtout depuis que les variantes Single motor sont devenues des propulsions. Grâce à ses kW supplémentaires, ses accélérations sont franches, même dans les versions les moins puissantes. Sa direction est également d’une précision exemplaire, son châssis brillamment équilibré et ses mouvements de caisse maîtrisés juste comme il faut. Même ses freins sont mordants ! Il n’y a rien à dire, le comportement dynamique de la Polestar 2 est parfait, trop parfait même. Il est comme chirurgical et dénué de toutes émotions, ou presque. Une fois l’ESP en mode sport, la Polestar 2 s’amuse davantage et remue même parfois un peu du train arrière lorsque la route est grasse. Lorsqu’on calme le jeu et que l’on roule plus calmement, son amortissement est en revanche un peu sec, même sans le pack Performance. Heureusement, cela n’est pas inconfortable pour autant. On vous conseille d’éviter la suspension Öhlins qui est certes encore plus efficace en conduite dynamique, mais dure comme du béton le reste du temps.
Combien coûte la Polestar 2 2024 ?
Il y a déjà une Polestar 2 disponible à partir de 48.690 € en Belgique. Le modèle Long range et sa grande batterie de 82 kWh débutent quant à eux à partir de 54.390 €. Pour vous offrir le version Long Range Dual motor, il faudra débourser un minimum de 60.690 € et même 67.190 € avec le Pack Performance. À noter que la courte liste d’options proposée par Polestar ne devrait pas faire exploser la banque.
Notre verdict
Grâce à son facelift ayant amélioré ses performances et son autonomie, la Polestar 2 est plus convaincante que jamais. Justement tarifée, assez amusante à conduire et agréable au quotidien notamment grâce à son excellent système Android Automotive, la Polestar 2 est une excellente voiture électrique. Encore plus dans sa variante Long range Single Motor qui est à la fois la plus endurante et la plus amusante une fois au volant. Malheureusement pour elle, la Polestar 2 n’est pas la seule électrique du marché et certaines de ses concurrentes, notamment en provenance d’Amérique, semblent encore plus convaincantes…