Après de longs mois de vaches maigres, la marque aux quatre anneaux va enfin multiplier les nouveaux lancements. Avec une petite révolution à la clé. Les nouveaux modèles électriques conserveront en effet une nomenclature « paire », comme l’Audi Q6 e-tron. Mais les nouveaux modèles thermiques basculeront vers les numéros impairs, à l’instar de la nouvelle génération d’A4 devenue A5 et A5 Avant. Cela sera aussi le cas pour les actuelles Audi A6 qui deviendront A7 et A7 Avant. De quoi laisser le champ libre aux imminentes A6 e-tron / A6 Avant e-tron électriques. Vous suivez toujours ? Pendant que vous digérez l’information, on revient sur nos 5 Audi A6 préférées depuis le lancement de cette lignée thermique en 1994.

1. Audi S6 plus 1996

Prenant la relève de l’Audi 100, la première génération d’Audi A6 a rapidement servi de base à l’élaboration de modèles hautes performances. L'Audi S6 plus, génération C4, a été lancée en 1996. Le but : créer un nouveau modèle plus puissant et plus dynamique que la RS2 Avant élaboré en 1994 sur base du break Audi 80 (B4). Pour animer cette S6 plus, l'équipe de développement des moteurs d'Audi, à Neckarsulm, a préparé une version plus puissante du V8 de 4,2 l de l'Audi S6 classique. Avec une cavalerie glissant de 290 à 326 ch, elle dépassait alors l'Audi RS 2 Avant de 315 ch. Bien sûr, cette version « plus » était aussi équipée de freins avant plus généreusement dimensionnés. Mais aussi d'une boîte de vitesses aux rapports plus courts (à partir de la troisième vitesse) et d'une suspension plus rigide.

Pour en trouver une aujourd’hui, il faudra redoubler de patience. Surtout en berline ! Durant ses 15 mois de production, cette S6 plus type C4 n’a été produite qu’à 855 exemplaires en break Avant et seulement à 97 unités en berline.

2. Audi RS 6 Avant 2002

Si on jette un regard en arrière sur la carrière de l’Audi A6, impossible de ne pas revenir sur sa première mutation en « monstre » RS 6 Avant. Pour catapulter ce premier break bodybuildé de la lignée, Audi a retravaillé toute la partie avant du modèle pour y glisser un V8 4,2 l à double suralimentation. Ce moteur mis au point en Angleterre avec l’aide de Cosworth avançait l’impressionnante puissance, pour le début des années 2000, de 450 ch ainsi qu’un couple de 560 Nm. Pour les collectionneurs les plus exigeants, notons que le département quattro GmbH de l’époque a aussi produit à la fin de cette série de RS6 Avant type C5 quelques modèles supplémentaires siglés « plus ». Et dont la puissance grimpait alors à 480 ch.

3. Audi A6 Allroad quattro 2008

Il n’y a pas que sur les Autobahns que l’A6 a brillé durant sa carrière. Elle s’est aussi illustrée en-dehors des sentiers battus avec sa variante Allroad. C’est en 1999 qu’Audi a présenté sa version « polyvalente » de son break Avant. Mais comme on a déjà sélectionné la génération C5 en sportive RS 6 Avant, épinglons cette fois l’Allroad de deuxième génération, basée sur l’A6 C6 (lancée en 2006 et restylée fin 2008). Dans tous les cas, les ingrédients sont les mêmes : look de baroudeur avec des renforts de carrosserie contrastés, une transmission intégrale quattro et, surtout, une suspension à air adaptative offrant une garde au sol réglable. De quoi permettre à ce grand break chic d’être souverain et confortable tant sur les routes qu’en-dehors.

4. Audi A6 TDI concept 2014

On saute encore dans les générations d’A6 pour épingler cette fois ce concept d’A6 TDI dévoilé en 2014. Esthétiquement, ce concept n’a rien de très original, puisqu’il ressemble trait pour trait à l’A6 C7 lancée en 2011. Mais ce concept marquait les prémisses de l’électrification sous le capot de l’Allemande. A l’époque, le diesel était encore incontournable. C’est donc le V6 3.0 TDI qui s’offrait sur ce concept les services d’un compresseur électrique en plus de son turbocompresseur mécanique. Le 3.0 TDI du concept A6 TDI de 2014 développait alors 326 ch et 650 Nm. Mais offrait surtout un temps de réponse particulièrement réduit dans les basses rotations grâce au compresseur électrique lissant le « turbo lag » classique. De quoi réduire les reprises de 60 à 120 km/h en 6ème de 13,7 à seulement 8,3 s.

5. Audi RS 6 Avant GT 2024

On termine ce tour d’horizon par le « chant du cygne » de la RS 6 thermique (avant qu’elle ne devienne RS 7 et passe à l’hybridation rechargeable) dans cette ultime série spéciale GT dévoilée en début d’année. Bon, ce n’est pas la plus discrète de la lignée… et le supplément exigé pour jouir de cette série limitée à 660 exemplaires par rapport à la RS 6 Avant Performance de même puissance (630 ch / 850 Nm) est plutôt salé (+ 87.825 €). Mais au volant de ce modèle imaginé en clin d’œil à la plus emblématique des Audi de compétition, l’Audi 90 IMSA GTO, on ne passera certainement pas inaperçu !