Olivier Maloteaux

26 JUN 2023

Essai : Cupra Formentor e‑Hybrid, le plug‑in olé olé

À côté des variantes thermiques, le SUV coupé de Cupra se décline aussi en hybride. On compte même deux versions plug-in au programme pour ce SUV espagnol pimenté, construit sur une base technique Volkswagen.

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Les points forts

    Les points faibles

      Cupra, c’est la marque sœur de Seat, mais se voulant plus chic et plus sportive. Une griffe espagnole plus « pimentée », en somme. Mais plus chère, aussi. Donc plus rentable pour la maison mère, le groupe Volkswagen. Créée en 2018, Cupra ne commercialisait au départ que des modèles Seat « tunés » et rebadgés. Le Formentor fut en 2020 le premier modèle à part entière de la marque. Il se décline aussi en hybride plug-in. 

      Look agressif

      Techniquement, le Formentor dérive du SUV Ateca vendu aussi chez Seat, mais il arbore une robe totalement différente, dont les plis assurent l’originalité. Un style pour le moins sportif, voire agressif, avec des ailes saillantes et une poupe fuyante. Un air de concept-car. Si l’on ajoute à cela la possibilité de commander une peinture mate ainsi que la présence de touches de cuivre caractéristiques de l’univers Cupra, on se retrouve face à un modèle à la personnalité affirmée.



      Même ambiance sportive à bord, où l’on trouve des sièges enveloppants monoblocs à appuie-tête intégré. Et des sièges « Cup » encore plus sculptés sont aussi proposés sur l’exécution « VZ ». Par contre, malgré quelques encarts colorés, le mobilier est globalement assez sombre, à l’allemande. 

      Sans bouton

      À bord, la finition est soignée, mais la planche de bord gomme pratiquement tous les boutons de commande. Il faut donc naviguer via l’écran tactile central (12 pouces) ou la commande vocale, ce qui demande un certain temps d’adaptation et nuit à l’ergonomie globale. Mais la connectivité est à jour, avec notamment les liaisons Apple Carplay et Android Auto, avec ou sans fil. Et on apprécie aussi les nombreuses possibilités de personnalisation du combiné numérique digital (10,25 pouces) : la carte de navigation peut, par exemple, s’afficher en grand derrière le volant, comme chez Audi et VW. En plus des prises USB-C (deux à l’avant et autant à l’arrière), on trouve également une prise 230V à l’arrière pour la recharge de plus gros appareils électriques. Un chargeur smartphone sans fil est également disponible.

      Perte de coffre

      Ce SUV est un strict 5 places. Les sièges avant sont excellents, tant en ce qui concerne le confort que le maintien latéral. A l’arrière, l’habitabilité est généreuse, y compris pour les adultes. La banquette est très bien dessinée et même la place centrale est agréable, ce qui est rare. Quant au coffre, il présente des formes pratiques, mais celui des versions hybrides plug-in perd 105 litres par rapport aux versions thermiques tractions. Cela s’explique bien sûr par la présence de la grosse batterie nichée sous le plancher. Et la modularité est basique : elle se limite aux dossiers de sièges rabattables en deux parties (1/3-2/3), mais point ici de banquette coulissante ni inclinable. Une trappe à ski est aussi creusée au milieu du dossier de banquette. Un hayon électrique est disponible, avec ouverture/fermeture d’un simple mouvement de pied sous le bouclier arrière. Autre option intéressante : le toit ouvrant panoramique, qui illumine un habitacle assez sombre de nature. 

      204 ou 245 ch

      Le Cupra Formentor propose un assez large choix de moteurs : en plus des blocs à essence (dont un 5 cylindres turbo Audi pour le VZ5 !) et diesel, on trouve aussi deux variantes hybrides plug-in. Celles-ci associent un bloc 1.4 turbo à essence et un moteur électrique, avec une puissance combinée de 204 ou 245 ch selon la version. La plus puissante est logiquement plus performante, mais l’écart n’est pas très grand : 0 à 100 km/h en 7,0 secondes contre 7,8 secondes pour la 204 ch. Dans les deux cas, la cavalerie transite par les seules roues avant. En mode électrique, les deux versions affichent les mêmes performances (116 ch/330 Nm dans les deux cas). 

      Ces deux hybrides disposent aussi de la même batterie (13 kWh bruts), qui autorise officiellement jusqu’à 50 kilomètres (version 245 ch) ou 57 kilomètres d’autonomie électrique (204 ch). En pratique, nous avons bouclé environ 50 km en électrique pur par temps clément. Ce sera un peu moins en hiver. Dommage par contre que le Formentor se contente d’un chargeur interne de 3,6 kW (contre 7,4 kW pour de nombreux concurrents) ; il lui faut donc 3h30 pour une recharge complète sur une borne adéquate. 

      Pas sportif, mais très efficace

      Concernant la tenue de route, ce SUV hybride plug-in n’est pas aussi sportif qu’il en a l’air visuellement. Il est néanmoins très efficace : il contient bien son poids (1,7 tonne) et ne craint pas les virages grâce à un châssis rigide et précis, secondé par une direction à démultiplication variable (elle devient de plus en plus directe à mesure que l’angle de volant augmente, ce qui est agréable sur les routes très sinueuses). On ne s’ennuie donc jamais au volant de ce SUV, qui est posé plus près du sol que ses concurrents. On note juste que les roues avant ont parfois du mal à faire passer toute la puissance de ces hybrides par temps humide. Quant à la suspension, elle assure un bon compromis confort/tenue de route et un amortissement piloté est également proposé pour un réglage encore plus fin.

      Prix Cupra Formentor hybride plug-in

      Au sein du groupe Volkswagen, Cupra est une marque qui doit faire de la marge. Le tarif est donc élevé… Le prix de base du Formentor e-Hybrid débute à 47.500 euros en 204 ch et à 53.600 euros pour la version 245 ch mieux équipée. C’est au niveau d’un Audi Q3 Sportback hybride de même puissance… On peut pourtant craindre que la valeur de revente du Formentor soit moins élevée, vu que Cupra doit encore consolider son image de marque sur notre marché.    

      Notre verdict

      Tout comme les versions thermiques, les Formentor hybrides plug-in sont des SUV réussis et aboutis, profitant du savoir-faire technique de la maison-mère Volkswagen, avec en plus une touche plus sportive et décalée dans le style. Mais le tarif est au niveau de celui des marques premium à l’image mieux établie. Et à chacun de voir selon son usage si le surcoût de l’hybride se justifie encore face aux thermiques, alors que le plug-in perd en attractivité fiscale sur notre marché.

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