Bruno Wouters

6 AVR 2010

Cinquante ans, déjà!

C’est au festival "Mini United" tenu l’an dernier sur le circuit de Silverstone que furent présentées la Mini Camden et la Mini Mayfair, deux séries limitées célébrant les cinquante ans de la Mini. La production de ces deux modèles est volontairement limitée à un an, avec trois motorisations disponibles, soit celles des Cooper S, Cooper & Cooper D.

Nous avons choisi de prendre le volant de la Camden en motorisation diesel, la plus avantageuse fiscalement, puisque ses émissions de CO2 se limitent à 104gr, de quoi bénéficier des 15% de primes de l’état. Les Mayfair et Camden se distinguent des autres Mini par différents détails de design et par leur dotation. La Mayfair se la joue plutôt chic, tandis que la Camden se veut plus sportive dans l’esprit. Le pack "Camden" reprend les éléments suivants: jantes spécifiques Silvershield, clignoteurs blancs, cuvelages de phares noirs, phares antibrouillards, badge "50" sur la calandre, teinte spécifique White Silver (Midnight Black ou Horizon Blue sur demande).

Dotation spécifique

L’intérieur s’enrichit d’un volant et de sièges sport, d’une climatisation électronique, d’une radio "Boost" avec système Harman Kardon, de l’ordinateur de bord, du pack éclairage et de finitions spécifiques comme le tableau de bord et les coquilles de rétroviseurs "Silverlining" (effet ligné blanc/argenté très réussi), avec des garnitures Tech White revenant sur le bas du tableau bord et les sièges). Quelques badges "Camden" sur les sièges, les seuils de porte et les répétiteurs latéraux complètent la finition spécifique d’une touche d’exclusivité, tout comme les coutures blanches et vert turquoise reliant les surfaces de cuir. L’installation Harman Kardon, d’une très grande qualité, se complète au besoin d’une connexion usb permettant d’intégrer des sources audio externes, ainsi qu’une interface spéciale iPod, sans oublier l’interface adaptée aux smartphones, dont l’incontournable iPhone, qui intègre les fonctions audio et téléphoniques dans le système de bord.

Mission Control

Mais le plus drôle reste à suivre: la Camden (et la Mayfair) sont équipées en série du "Mission Control", présenté par le constructeur comme le premier pas vers un "univers inédit du divertissement interactif à bord de la voiture", comme il est dit dans le dossier de presse! En bref, le système analyse une multitude de signaux concernant la voiture, l’état de fonctionnement et l’environnement de celle-ci, et fournit au conducteur des informations et indications importantes dans une situation donnée et ce, d’une manière typiquement Mini. Les signaux transmis sont utilisés pour entamer des dialogues sans cesse renouvelés en fonction de la situation donnée. A cet effet, le système exploite et combine entre autres des informations sur les réglages des équipements de confort et de sécurité, appels à attacher les ceintures, commandes de climatisation, ainsi que des indications relatives au niveau d’essence, à la température du moteur ou aux conditions atmosphériques (température extérieure, pluie, …), le tout grâce à trois voix qui dialoguent dans une langue de Shakespeare (et de la Mini, of course!) châtiée et élégante.

Elle boit pas, elle fume pas, mais elle cause!

Les interactions de ces trois voix, dépendant du niveau d’équipement de la voiture, peuvent évoquer jusqu’à cent vingt situations de conduite distinctes, pouvant pour chacune s’exprimer de quinze à quarante façons différentes, avec pour résultat une palette de commentaires pouvant atteindre quinze cents messages! De quoi réviser vos leçons d’anglais, et épater à tous les coups vos passagers, mais pas sûr que vous ne vous lasserez pas rapidement des "Lets Miniiiiiiii!" qui agrémenteront chacun de vos départs. Pour le reste, la Camden reste une Mini avec ses qualités et ses défauts. Nous retrouvons donc avec plaisir le bloc 110 ch, volontaire et coupleux, un environnement Mini plutôt classieux en finition Camden, mais aussi le compteur central aussi grand que l’horloge murale de votre cuisine, un confort de suspension délibérément sacrifié à l’agrément de conduite, toujours généreux au volant d’une Mini (ah! les ronds points…).

Mini for ever

L’habitabilité n’est pas non plus le point fort de cette belle anglaise, qui fait toujours payer cher sa gueule d’amour, politique d’options oblige. La Mini D se rattrape par ses chiffres de rejets de CO2 très favorables. Même si l’offre des moins de 105 grammes s’est sérieusement élargie ces derniers mois, la Mini les propose depuis un bout de temps, sans les faire payer par un agrément de conduite aussi réduit que les chiffres. Elle bénéficie donc des aides de l’Etat les plus attractives, d’une consommation mesurée et d’un agrément de conduite que ses concurrentes, pourtant souvent motorisées par le même bloc d’origine Peugeot n’offrent pas, au prix d’une polyvalence souvent moins grande. Mais on achète aussi une Mini pour sa différence, et pour une image dont peu de voitures de cette catégorie peuvent se targuer!

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