Silhouette
Tout commence en 1973, lorsque Lamborghini présente l’Urraco, un modèle 2+2 compact au V8 en position centrale arrière et destiné à concurrencer les Maserati Merak et autres Dino 308 GT4. En dépit de son allure fine et racée, de son V8 rageur et de son comportement routier, l’Urraco n’a jamais réussi à vraiment trouver son public. Mais le pire de l’histoire, c’est que Lamborghini n’a absolument pas tenu compte de cet échec et s’est entêté dans la voie de la sportive plus « raisonnable ». En 1976, aux côtés de l’Urraco, le constructeur présente la Silhouette, un coupé 2 places à toit Targa. L’allure bodybuildée et le V8 de 3 litres ne suffirent pas à booster les ventes : restée 3 ans au catalogue, la Silhouette ne s’est vendue qu’en à peine plus de… 50 exemplaires !
Jalpa
Non, la carrière en demi-teinte de l’Urraco et celle, carrément pitoyable, de la Silhouette n’ont pas servi de leçon à Lamborghini. En 1982, Lamborghini croit toujours dur comme fer dans la commercialisation d’un modèle d’entrée de gamme. Les Urraco et Silhouette ne sont plus au catalogue, mais un nouveau modèle est présenté : la Jalpa, reprenant l’architecture des deux modèles précédents mais avec une ligne rajeunie. En 1988, Lamborghini tire enfin le rideau : 420 exemplaires seulement furent produits. Il faudra attendre 2003 pour que la marque ose à nouveau présenter un modèle d’entrée de gamme, cette fois avec beaucoup plus de succès. Ce fût la Gallardo.
Islero
Trouvant la Miura trop radicale et l’Espada trop familiale, Ferruccio Lamborghini décida de créer un modèle entre les deux. Ce sera l’Islero, un magnifique résumé de ces deux modèles, avec son V12 avant et ses 2+2 places. Une voiture peut-être un peu trop sage sur le plan stylistique et éclipsée par la flamboyante Miura et l’audacieuse Espada. En deux ans de carrière, les Islero et Islero GTS n’auront été produites qu’à 225 exemplaires…
Jarama
On l’a vu plus haut, Lamborghini ne retient pas grand-chose de ses échecs précédents. L’Islero n’a pas réussi à percer ? Qu’à cela ne tienne : le constructeur décide de la remplacer avec un modèle techniquement très similaire, mais avec un dessin nettement plus… personnel. Gandini s’inspire de ses modèles à succès, mais dessine une voiture caricaturale et déséquilibrée. De 1970 à 1976, moins de 350 exemplaires furent produits.
LM-002
Lui, ce colosse, un modèle de l’ombre ? Oui. Car avec la mode actuelle des SUV, la nostalgie envers les V12 atmosphériques et les boîtes manuelles, ainsi que la fièvre entourant les « youngtimers », on pourrait facilement croire que le LM-002 serait porté au panthéon des « collectors ». Mais ce n’est pas le cas, car aujourd’hui comme hier, le LM-002 cumule les superlatifs à l’excès : trop glouton, trop dispendieux à l’entretien, trop massif : tout cela fait trop de « trop ». Et il reste donc sur le banc de touche… Si sa valeur comprise entre 250.000 et 350.000 € peut paraître énorme, elle reste somme toute très raisonnable vu le pedigree, la partie technique et la rareté : à peine plus de 300 exemplaires sur 7 ans de carrière (1986 – 1993) !