Présentation

La 147 est une vieille connaissance qui ne devrait plus trop tarder à passer le flambeau. Son récent relifting lui permet malgré tout de garder une ligne aguichante. Les principales modifications sont surtout à voir de face : sa calandre descend maintenant bien plus bas et les optiques se font plus agressives. Prise dans son ensemble, la 147 parvient encore à distiller un peu du charme typiquement italien. Le style est racé, agressif, sans toutefois tomber dans une vulgarité désobligeante. Et ce ne sont pas les belles jantes de 19 pouces équipant notre exemplaire qui viendront ternir le tableau ! Le seul petit reproche que l’on peut éventuellement lui formuler concerne sa partie arrière, qui ne descend pas assez et donne l’impression que la voiture est montée « haute sur pattes »... Comme un ourlet de jupe mal ajusté...

Dans l’habitacle, et surtout celui d’une Q2, l’ambiance se fait toute latine. Tout d’abord, il y a ces cadrans en Italien, qui donnent une saveur typique à l’ensemble. Une Alfa, ça a une âme latine et ça le fait savoir ! Et puis il y a ces sièges en cuir enveloppants, un peu trop même : gare aux sucreries, ou vous aurez du mal à vous y glisser ! Mais cette alliance de noir avec ces surpiqûres rouges et ce logo rappelant la marque gaufré dans le dossier, nous rappellent que l’ambiance est avant tout au sport. De sport, il en aussi question lorsque l’on examine le levier de vitesses : son pommeau en alu au contact froid rappelle les GT des années 60. Mais la longueur du levier, elle, fait plus penser à un pied de biche qu’à un joystick de voiture de course !

Sous le capot, c’est une bonne vieille connaissance qui officie ! J’ai nommé le 1.9 JTD, dans une version de 150 chevaux et 305 Nm. Des valeurs impressionnantes qui pourraient faire craindre une motricité défaillante ! Et c’est là que le constructeur transalpin sort sa baguette magique sous la forme d’un différentiel autobloquant. En clair, celui-ci évite le patinage abusif d’une roue, en sortie de virage serré ou sur revêtement gras, par exemple. Un autobloquant permet la rotation simultanée de deux roues d’un même essieu lorsque la vitesse d’une roue est d’un certain pourcentage supérieur à celle de la roue opposée. Face aux béquilles électroniques habituelles, ce système garantit une fiabilité quasi sans faille et ne risque pas de se mettre hors circuit pour une mystérieuse raison. De plus, son efficacité est encore supérieure, car son fonctionnement est instantané et ne transite pas via des puces – pas forcément – savantes...

Et concrètement ?

Sur la route, aucun doute là-dessus, la présence de cet autobloquant agrémente de manière très nette le plaisir de conduite. Les pertes de motricité sont quasiment toutes annihilées et la 147 peut sortir en force des virages les plus serrés. Le châssis suit sans broncher, les larges pneumatiques de notre exemplaire contribuant à procurer une adhérence impressionnante. En revanche, sur revêtements dégradés, le bolide semble un peu se désunir, de par la faute de suspensions bien trop sèches. Evidemment, cela a aussi un effet pour le moins néfaste sur le confort à bord ! Les réactions sont sèches et l’Alfa retransmet fidèlement chaque irrégularité dans le dos des occupants !

Si le JTD n’est plus tout jeune, il n’en garde pas moins toute sa vigueur, croyez-moi ! Très souple, il permet de rouler dynamiquement sans pour autant devoir envoyer balader l’aiguille du compte-tours dans la zone rouge ! De plus, il se montre linéaire sur toute sa plage d’utilisation et n’oublie pas de pousser fort lorsque la demande lui est formulée.

Le tout pour une consommation inférieure à 8 litres, mais de peu : 7,8 l/100 km aura été notre moyenne ! Une valeur correcte, sans plus.

Tarifs et équipement

Comptez 23.700 € pour une Q2 qui émettra 157 grammes de CO2 au kilomètre. Pour ce prix-là, Alfa offre les antibrouillards avant, le volant couvert de cuir, les rétroviseurs électriques et dégivrants, les commandes radio au volant, les capteurs de parking, la radio CD, la climatisation automatique dualzone, l’ordinateur de bord, le cruise control,... Bref, c’est plutôt complet ! Pour bénéficier du très beau cuir, ajoutez 1.640 € ; du GPS, 1.590 € et de la peinture métallisée, 375 €.

Conclusion

A n’en pas douter, l’autobloquant ajoute un vrai plus au plaisir de conduite et cette Alfa en devient franchement efficace sur routes sinueuses... A la condition express que celle-ci soit bien revêtue, le compromis de suspension étant trop sec ! Cette version nous aura néanmoins permis de reconsidérer l’Alfa 147 qui, si elle a quelque peu vieilli sur certains points, n’en conserve pas moins une saveur typique. Forza !