Segment prisé !

Située sur le segment des compactes premium, la MiTo est en proie à une concurrence en hausse : Citroën DS3 et Audi A1 sont venues se rajouter à la Mini ! Une excellente opération pour le client, car ces quatre marques se battent à coup de remises et de chasses aux primes ! La MiTo a pour elle une ligne toute latine, faite d’une élégance sportive et voluptueuse ainsi qu’un badge prestigieux…

La descente aux enfers et la résurrection

Dès le début des années 70, la réputation de la marque vacilla dangereusement : la qualité n’était plus qu’un vague concept et si les moteurs avaient du tempérament, la carrosserie disparaissait bien vite, agressée qu’elle était par une corrosion souvent galopante. Au fil des décennies, le problème s’inversa et si les dernières réalisations de la marque ne connaissaient plus cette pandémie cosmétique, elles affichaient un caractère mécanique terne, dû à des motorisations reprises du groupe GM et vaguement retravaillées. Les ingénieurs d’Arese ont dernièrement été remis sur le droit chemin et voilà qu’ils nous font à nouveau preuve de leur génie mécanique : ce moteur MultiAir est une petite révolution !

Comment ça marche ?

Sous l’appellation MultiAir se cache un système électro-hydraulique gérant les soupapes d’admission, permettant d’augmenter la puissance de 10 %, le couple de 15 %, de réduire la consommation et les émissions de CO2 (jusqu’à 10 %), ainsi que les particules (40 %) et les NOx (60 % !). Ainsi donc, on peut dire adieu aux traditionnels papillons d’admission, ce qui améliore d’autant le rendement.

Trois puissances

Dans un premier temps, c’est un 1.4 l essence qui bénéficie de cette technologie. Trois puissances en sont extrapolées : 105, 135 et 170 (ou 163 en Belgique) chevaux. Ces moteurs sont associés à des boîtes à 5 ou 6 vitesses. Cette dernière puissance est l’exclusivité de la version Quadrifoglio Verde. Les autres motorisations essence devraient bientôt profiter de cette technologie, tout comme, après la poursuite des développements, les moteurs diesel.

Un petit tour d’horizon

L’habitacle d’une MiTo, c’est un environnement agréable et stylé : les compteurs rédigés en Italien donnent une couleur ensoleillée à l’habitacle, de même que les nombreuses teintes chaleureuses disponibles. Evitez tout de même le toit ouvrant si vous êtes plutôt grand de nature, votre crâne irait bien vite percuter contre le ciel de toit ! De manière générale, la position de conduite ne convient pas vraiment aux grands gabarits mais, comme souvent, on finit par s’y habituer au bout d’un tour de quartier ! L’habitabilité est néanmoins correcte à l’avant, mais assez restreinte à l’arrière, où le sentiment de claustrophobie est accentué par l’étroitesse des surfaces vitrées ! Problème corollaire : la visibilité arrière est plutôt réduite.

En route !

Les présentations (re)faites, il ne nous reste plus qu’à entrer la clé dans le barillet et à réveiller ce nouveau moteur (135 ch pour notre version) ! Vif et agréable, le 1.4 l MultiAir présente une personnalité plus affirmée que ses prédécesseurs, avec une sonorité rauque, ma foi, pas désagréable. Toujours pas de grondement rageur au programme, mais une belle disponibilité et un tempérament qui ne s’efface pas, une fois dans les tours. Le moteur est linéaire dans ses montées en régime, parfaitement souple en bas et suffisamment vif en haut. Les reprises sont incontestablement son point fort, avec de belles réserves à mi-régimes pour épater les grosses berlines toisant la petite Italienne ! Les 135 canassons sont donc bien présents et les 206 Nm à 1.750 tr/min facilitent la vie en ville ! Certes, un tempérament plus marqué encore n’aurait pas fait de tort à la réputation du blason, mais tel quel, ce moteur laisse déjà entrevoir une certaine résurrection du Cuore Sportivo ! La seule vraie réticence concerne la boîte à 5 rapports, tirant assez court sur autoroute (bon pour les relances, moyen pour la consommation) et dont la commande présente un guidage très moyen… Voilà qui n’incite pas vraiment à la conduite « tricotante » (ne cherchez pas, ça vient de sortir !) !

A la pompe

Au vu des performances (207 km/h et 8,4 secondes au 0 à 100), ce moteur se révèle assez sobre : notre moyenne sera restée tout juste au-dessus de la barre des 7 l/100 km. Un joli score ! Une utilisation intensive en ville peut cependant faire envoler cette moyenne à plus de 8 l/100 km. Alfa Romeo annonce des émissions de 129 g/km.

Les prix !

Le prix de base de la MiTo équipée de ce moteur de 135 ch peut paraître élevé : 18.150 €, mais il se trouve dans la moyenne, face aux concurrentes ! Dommage toutefois que la Mito ne dispose pas de l’air conditionné de série… Il faudra également rajouter un supplément pour les jantes alliage, le volant cuir, etc. Autant donc opter pour la finition supérieure, Distinctive, affichée à… 19.650 € !