Présentation
Le Q5 n’est pas un Q7 passé à 90° dans la machine à laver… Il s’agit bien d’un modèle à part entière et basé sur la plate forme de la nouvelle Audi A4. Les amateurs de SUV délaissent les mastodontes du style Q7 et se dirigent donc vers des modèles d’une taille en dessous, moins énergétivores et généralement plus agiles et plus plaisants à conduire… Sans compter le plus faible impact environnemental !
Moteur
S’il peut être équipé d’un 2.0 TDI ou d’un V6 3.0 TDI, notre modèle était doté du nouveau 2.0 TFSI essence de 211 chevaux. Un moteur que l’on retrouvera sous le capot de la nouvelle Golf GTI. Face à un diesel de même cylindrée, il affiche un couple similaire (350 Nm dès 1.500 tr/min !), pour une puissance nettement plus élevée ! Enfin, sa plage d’utilisation s’étend jusqu’à plus de 6.000 tr/min et sa sonorité est franchement plus agréable et feutrée ! A tendre l’oreille vers l’échappement, on perçoit un râle grave et rauque, qui sied plus à une GTI qu’à un SUV ! A l’intérieur, sa sonorité est plus banale, mais reste très ténue.
Associé à une nouvelle boîte S-Tronic à double embrayage et 7 rapports, ce moteur est d’un agrément surprenant ! La boîte égrène les rapports à une vitesse fulgurante, mais reste d’une douceur exemplaire en toutes circonstances. Quant au moteur, sa souplesse et sa nervosité lui permettent de s’accommoder de tous les styles de conduite. Une perle ! Un véritable diesel, mais sans la sonorité rocailleuse et pouvant tourner avec la finesse d’une turbine 2.000 tr/min plus haut !
Tenue de route
En tant que bon SUV, le Q5 se pare en série de la transmission intégrale Quattro. Motricité et adhérence sont donc naturellement au meilleur niveau. Le châssis ne mérite lui aussi que des éloges, tant son agilité et sa stabilité font merveille sur la route ! Dommage toutefois que la direction offre un feeling si artificiel… Doté de la direction paramétrable (une option du pack Audi Drive Select, qui agit sur l’amortissement, la direction, la réponse de l’accélérateur ainsi que la gestion de la boîte), notre exemplaire n’a pas entièrement convaincu de ce point de vue. Les modes confort, auto, sport, voire personnalisé relèvent plus du gadget que du véritable progrès. Le ressenti semble trop artificiel et un léger flou s’invite autour du point zéro. Pour ma part, j’ai opté pour le mode personnalisé, en choisissant la direction sport (plus ferme) et la position confort pour l’accélérateur (à la réponse trop brutale en sport). Toujours au rayon des boutons horripilants, notons le frein à main électronique, censé nous faciliter la vie, mais qui la complique sérieusement !
Confort et aspects pratiques
Dénué du châssis sport, notre Q5 a avancé un remarquable confort de conduite. Filtrage de la suspension et maintien de la caisse ne supportent pas la critique. A l’intérieur, l’habitabilité est généreuse et les sièges affichent d’excellentes propriétés ergonomiques. La quiétude se poursuit en route, avec notamment une insonorisation de haut niveau, tant mécanique que face aux bruits de vent ou de roulement. L’ergonomie est excellente, tout tombe parfaitement sous la main et la logique de fonctionnement des divers systèmes d’info-divertissement reste assez aisée.
La fonctionnalité est également étonnante : il suffit d’une manipulation de poignées pour rabattre les sièges arrière, qui forment ainsi un plancher parfaitement plat. Ces derniers peuvent de surcroît (en option, évidemment), coulisser sur une dizaine de centimètres. Le coffre est très logeable et présente un volume régulier. Toujours en option, le hayon peut être motorisé. Enfin, Audi oblige, la finition est superbe…
Tarifs et équipement
A 43.150 €, ce Q5 n’est sans doute pas le plus abordable des SUV, mais sa qualité et son blason sont autant de raisons qui justifient un tel tarif. A noter qu’il existe déjà une version diesel, à 39.600 € et équipée du 2.0 TDI 170 ou 163 ch. En essence, il est accouplé de série à la boîte S-Tronic. Parmi ses autres équipements, on compte les accoudoirs avant et arrière, les capteurs de pluie et de lumière, la radio CD avec 8 haut-parleurs, trois prises 12 Volts, un arsenal d’aides électroniques à la conduite, le rétroviseur électrochrome, l’interface MMI, le Hill Descent Control, la climatisation automatique monozone,… La liste des options est sans fin et, naturellement, plutôt onéreuse…
Face à la pompe, le Q5 réclame environ 10,5 l/100 km… Un appétit compréhensible, mais logiquement plus important et, qui plus est, plus onéreux, face à ses frères équipés au mazout… Audi annonce 197 gr/km pour les émissions de CO2.
Conclusion
Face au mastodonte qu’est le Q7, le Q5 semble revenu à échelle humaine. Et c’est tant mieux ! Agréable à regarder, il affiche une superbe efficacité routière doublée d’un réel sens du confort ! Audi a de surcroît, bien fait les choses, car sous son apparence BCBG, se cache un engin réellement pratique et fonctionnel au quotidien.