30 ans de Quattro !

Voilà 30 ans qu’Audi se spécialise dans le marché du luxe et de la personnalisation, avec sa division Quattro gmbh. Un secteur en plein boom, grâce aux marchés émergeants : cette année, déjà 15.000 Audi RS et R8 ont trouvé preneur ! Audi n’en finit d’ailleurs pas de décliner sa gamme RS : RS5 Cabrio, RS6 Avant, RS7 Sportback, Q3 RS… Toutes ces nouveautés sont apparues cette année !

Déjà vu ?

Bodybuildée, la RS7 joue des extensions d’ailes, du diffuseur et des grosses sorties d’échappement pour rappeler son pedigree. Le tout conserve cependant une relative discrétion, quoique le logo « Quattro » lové dans le pare-chocs avant peut être jugé un brin « too much ». Mais le vrai chamboulement, il est sous le capot : le V8 biturbo qui s’y loge délivre 560 chevaux et 700 Nm ! Vous dites ? Bien vu ! C’est la mécanique de la RS6 Avant !

Dans les chiffres

Et de fait, ça dépote de la même manière : 305 km/h avec l’option « Dynamic Plus » et le 0 à 100 km/h est balayé en 3,9 secondes ! Pour limiter les dégâts à la pompe, Audi dote son moteur du dispositif « Cylinder on Demand », qui n’alimente que la moitié des cylindres à faible charge. Voilà qui fait 9,8 l/100 km selon les chiffres officiels. La boîte est reprise des autres modèles : il s’agit d’une unité automatique à 8 rapports (ZF), mais retravaillée pour plus de nervosité.

Côté châssis

Avec 560 chevaux à faire passer sur le bitume dans un engin titillant les deux tonnes, mieux vaut bien calibrer les suspensions. Et de ce fait, en série, Audi propose la suspension pneumatique. En option, il est possible de préférer le châssis Sport +, qui limite les mouvements de caisse en contrôlant les amortisseurs opposés en virage. Bien entendu, la transmission s’effectue aux quatre roues, avec répartition du couple de manière séparée entre les quatre roues. Traduisez, Audi a sorti la grosse armada. D’autant que les freins peuvent virer au céramique !

Le côté Beethoven

En s’installant à bord, on pénètre un univers très luxueux, où l’ambiance est dominée par le noir et où la finition frôle la perfection. Cuir matelassé, Alcantara sur le ciel de toit, touche de carbone, tout cela est splendide, mais se paye rubis sur ongle. La position de conduite est évidemment adaptée à tous les gabarits et on apprécie ce petit volant qui tombe pile entre les mains ! Au démarrage, le V8 s’ébroue dans un râle contenu. Tout en douceur et en silence, la RS7 se fraye un chemin pour sortir de la ville. L’amortissement digère les ralentisseurs et tout se passe avec raffinement et éducation.

Le côté Rammstein

Mais dès que les conditions le permettent, ouvrez les gaz en grand et… Bon sang ! Ça pousse ! Plaqué contre le siège, on déguste la rage du V8 qui gronde de sa voix de basse ! L’aiguille du compteur semble aspirée et file droit vers la boîte à gants ! Pas le temps de dire « ouf ! » qu’un virage se profile dans le pare-brise. A l’attaque, les freins en céramique ralentissent puissamment le vaisseau, mais on ressent l’inertie des deux tonnes qui poussent la voiture vers l’avant.

Dans les virages, l’amortissement efface toutes les irrégularités et maintiennent les roues en contact permanent avec le sol. C’est ultra efficace, d’autant que la combinaison pneumatiques-transmission Quattro assure une adhérence hallucinante ! Ça n’en finit pas d’accrocher le bitume ! Dans le sinueux, si la RS7 accepte quelques déhanchés de train arrière, elle rappelle également qu’elle ne court pas dans la catégorie des poids plumes. Pour calmer le jeu, jetez un coup d’œil à la consommation : ça devient vite pharaonique ! Mais à environ 115.000 € le morceau, ça en devient presque anecdotique…