Pour 2021, l’Europe impose aux constructeurs un taux de CO2 moyen de 95 g/km pour l’ensemble de leur gamme. Une marque comme Bentley, qui ne produit que des grosses voitures émettant beaucoup de CO2, sera donc obligée de passer à l’électrique pour faire baisser la moyenne de ses émissions. Mais ce passage au tout électrique s’annonce complexe…

La technique n’est pas au point

Le patron de Bentley, Adrian Hallmark, a avoué à nos confrères du magazine britannique Autocar être pressé de développer un modèle full électrique. « Mais le problème est de savoir si l’on peut construire une voiture électrique qui répondent à nos attentes. Et aujourd’hui, ce n’est pas le cas. Une batterie suffisamment compacte n’offrirait pas assez d’autonomie et une batterie suffisamment puissante serait trop lourde à placer dans la voiture ». L’équation est donc pour l’instant impossible à résoudre, selon Adrian Hallmark.

640 kilomètres minimum…

Hallmark a aussi indiqué qu’il faut selon lui qu’une Bentley électrique offre au moins une autonomie réelle de 400 miles (soit 640 kilomètres) pour satisfaire les clients. Il mise aussi sur une recharge ultrarapide, permettant de récupérer 300 miles d’autonomie (480 kilomètres) en 20 minutes. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui… « Nous sommes aux prises avec de multiples facteurs, mais je suis convaincu que nous aurons la capacité de créer une voiture électrique qui réponde à nos critères de performances et de recharge en 2025 environ », conclut le boss de Bentley.