“Inscrire à nouveau des points“ Bernd Casier et Fred Miclotte disputeront, dès ce jeudi, la quatrième des cinq manches de l’Intercontinental Rally Challenge à leur programme. Au volant de la 207 Super 2000 de Peugeot Belgique Luxembourg, l’équipage tentera d’abord d’étoffer son expérience et de déjouer les nombreux pièges tendus par le parcours du rallye Sanremo. À quelques heures d’entamer la course sous le soleil de la Riviera, Bernd Casier occupe la 5e place au classement ‘pilotes’ du championnat IRC, tandis que Peugeot est solide leader parmi les constructeurs. La position de notre compatriote est d’autant plus flatteuse que, sur les six épreuves de l’Intercontinental Rally Challenge, le Flandrien en a disputé trois. C’est dire s’il a fait preuve d’une régularité exemplaire en dépit de son manque d’expérience. « Je compte employer la même tactique sur la côte ligure, précise Bernd. Une fois de plus, je débarque en terrain inconnu et je me retrouve face à une concurrence terriblement aiguisée. Faut-il préciser que les pilotes italiens connaissent le parcours sur le bout des pneus ? Ce tracé est un grand classique de leur championnat national, inscrit en WRC jusqu’il y a peu. En outre, les spéciales sont très techniques. On roule sur des routes très bosselées et étroites. Entre ravins et montagnes, on n’a pas droit à l’erreur. Ces spéciales me rappellent le terrain corse. En outre, il va falloir composer avec les caprices de la météo. À cette époque de l’année, pluie et brouillard risquent d’être au rendez-vous en altitude. Enfin, les routes seront plus glissantes que jamais à cause des feuilles mortes. À l’heure des reconnaissances, elles formaient déjà un épais tapis à certains endroits. » Bernd et Fred comptent cependant sur le ‘métier’ qu’ils ont acquis ces dernières semaines… « C’est vrai que l’expérience de Madère nous sera utile. Sur l’île portugaise, je me suis rendu compte qu’il fallait affiner mon pilotage en montagne. La prise de notes s’avère aussi plus sûre, désormais. Mais à la différence de Madère, les vitesses en virage seront moins importantes. Je ne suis pas sûr que je vais passer le 6e rapport dans ces spéciales étriquées. J’aborde donc le Sanremo en toute confiance. Au cours des deux journées d’essais programmées dans la région, j’ai pu parfaitement régler la Peugeot 207 Super 2000. » La magie de la nuit Les rallyes comptant pour l’IRC n’étant pas formatés, les organisateurs établissent le timing de leur épreuve comme ils l’entendent. C’est ainsi que les concurrents du 49e Rallye Sanremo vont pouvoir goûter à un plaisir très rare : celui de rouler de nuit. « Je fais partie de la jeune génération des pilotes qui ont très rarement eu cette occasion, souligne Bernd. Cela remonte aux débuts de ma petite carrière, en Belgique. Mais ce fut toujours exceptionnel. Cette fois, ce sera différent. Le découpage du Sanremo est tel que tout le monde va avoir le « privilège » de deviner la route à la lueur des projecteurs. Et pas pour un petit tronçon : demain, nous aborderons la plus longue spéciale du rallye à partir de 23h00. De manière générale, le timing est d’ailleurs fort déroutant. Ce jeudi, nous allons d’abord disputer trois étapes à partir de 18h00 avant d’effectuer la parade en ville. À l’heure d’aller dormir, nous disputerons cette fameuse spéciale 4, Ginestra, longue de 44 km. Vendredi, en revanche, la journée s’annonce plus cool. Deux spéciales le matin et congé l’après-midi ! Samedi, le menu sera copieux avec deux tronçons chronométrés à disputer deux fois. Ce qui nous fera près de 109 km de spéciale en quelques heures. Au total, le Sanremo 2007 propose 217,48 km chronométrés répartis en dix ES. Raison de plus de partir relativement prudemment pour tenter de marquer des points pour la 4e fois consécutive. »